samedi 11 décembre 2010

Pique et pique et colé(re)gram

Vendredi 03 décembre, Cercle Taurin Toulousain: intervention d'Hubert Compan éminent vétérinaire qui nous présente ses travaux réalisés avec des chercheurs de l'Inra sur les raisons physiologiques des chutes et faiblesses des toros de combat.
Un exposé intéressant sur la composante des fibres musculaires plus ou moins glycogènes qui font d'un animal un sprinter ou un courreur de fond.
Du trotteur tranquille de Victorino, au galopeur fou de Valdefresno nous est fourni d'évidence des preuves de différences physiologiques entre les animaux expliquant une diversité de comportement dès la sortie en piste. Les conséquences physiques qui en découlent peuvent provoquer un épuisement plus rapide par consommation excessive des réserves glucidiques d'où quelques fléchissements plus ou moins importants, et une oxygénation restreinte à la base d'une fatigue prématurée.Limpide même si un peu technique!
Là ou je m'attendais à une explication sur les necessaires efforts qu'il faut faire pour mener une lidia adaptée à chaque type d'animal (en dehors de sa caste et de ses caractériques morales), j'eu droit à un discours sur la préparation à base d'aliments glycogènes et anti-oxydants qu'il faut administrer pour optimiser la condition physique du bétail.
Pas du dopage non, mais une préparation minutieuse , scientifique qui permettra à nos chères têtes à cornes de durer plus longtemps en piste.Des machines à charger sans fatigue.Bon d'accord quand de tels animaux "préparés" se font mansos comme les Miuras de Béziers cet été ça devient des assassins.
Julien Lescarret appréciera, lui qui a failli y laisser la peau.
Bref, au détour de quelques commentaires de notre intervenant un vrai plébsicite pour l'encaste Domecq.N'étant d'aucune chapelle particulière, et bien que de l'uniformité naisse l'ennui, why not?
Là où le bât a commencé à me blesser  c'est quand notre intervenant à parler de la Pique de Bonijol, future pomme de discorde de l'aficion!
Peu m'importe au final ce qui a conduit le propriétaire de cette remarquable cuadra de chevaux de se lancer dans l'invention de cette pique new look au pouvoir destructeur limité.
Est ce un bien ou un mal pour la fiesta si cette pique sans corde est adoptée un jour je n'en ai pas la moindre idée à ce jour.


Ce qui m'a le plus dérangé ,ce sont les justifications de notre vétérinaire, nous expliquant qu'ainsi des Domecq (toujours eux) préparés aux anti-oxydants et piqués avec moins de sauvagerie , et donc avec des lésions musculaires moindres seraient de formidables adversaires; et au passage de formidables vecteurs de propagande pour séduire les plus jeunes (moins de sang, plus de jeu....et un spectacle assuré).
En résumant je ne voudrais pas trahir les pensées de Mr Compan , mais s'il faut vivre avec son temps , savoir s'adapter et accepter le progrès; dans le propos une volonté manifeste de réduire les probabilités d'échec en adaptant les règles.Du cinéma façon "plus belle le vie" attirant les (télé)spectateurs mais au contenu bien médiocre.
Est-ce en voulant séduire le plus grand nombre, en tentant de gommer tout ce qui peut déranger le béotien que la corrida se sauvera?
Elle est en train de se mettre en danger c'est certain car à force de vouloir devenir propre sur soi et politiquement correcte elle en perdra sa sauvagerie qui en fait un de ses intérêts premiers.
Ca nous promet quelques débats fratricides au coeur des chaumières taurines et durant le temps de l'étripage collectif le lit de nos adversaires les plus acharnés sera plus confortable.....

Bourre et bourre et ratatam, Am stram gram !!!
  

1 commentaire:

  1. j'espère que t'as levé le doigt et que t'as placé "morrillo" dans le micro

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