mardi 13 août 2013

Bayonne..coups et douleurs!

Pas sûr que les toreros du jour aient apprécié à leur "juste" valeur l'encierro des douleurs d'Aguirre.
Pénibles pour la plupart , les toros aux qualités incertaines distribuèrent pas mal de coups à leurs opposants.
Le cou endolori, conséquence d'une forte voltereta après une séance avortée de manoletinas pour village en fêtes, Manuel Escribano avait la mine réjouie.
Face aux caméras de Canal Plus, qui n'ont sûrement pas manquer de zoomer sur ses belles dents qu'il exhibe dans un sourire permanent quelque peu putassier, l'andalou est allé chercher des points de notoriété supplémentaires.
Si le garçon ne révolutionne pas l'art de Birlibirloque cher à Bergamin, il sait affronter son destin sans état d'âme.
Il nous fait du rentre-dedans Manuel. Puertas gayolas, banderilles spectaculaires qui enthousiasment la foule. Et si la sincérité de l'entreprise décroît au fur et à mesure que les contrats se signent le public n'en a cure.
Muleta en main, il ne tient pas forcément la distance, même si sa facilité à baisser la main est un atout maître. Et quand il ne cherche plus le combat avec le Dolores, c'est le public qu'il essaie de toréer. Pour l'instant, ça fonctionne. Le public veut du spectacle, Escribano le lui en donne.
Histoire ponctuelle et coup d'un soir ou le début d'une vraie histoire d'amour?
Poche de glace sur son poignet bleui par une rencontre fortuite avec le plat d'une corne mal intentionnée, Alberto Aguilar avait le regard fatigué au moment de reprendre la route pour Madrid.
Elle était loin alors la session de midi durant laquelle avec simplicité, humilité et bienveillance il initia des petits bouts de chou au maniement de cape.
Si doux et si attentionné à l'heure de l'apéro et le soir venu si vaillant et si déterminé.
Que serait ce torero avec dix centimètres de plus? Un peu d'allonge ne pourrait lui nuire.Alors il compense en mettant son cœur et ses tripes sur le sable. Et si sa tauromachie ne peut être complètement aboutie, elle mérite un grand respect , de celui qu'on donne aux valeureux.
Pour une fois, Javier Castaño a gardé intacte son intégrité physique.
Le coup c'est au moral qu'il a dû le prendre. Un mur en pleine tête.
Le dur et fantasque quatrième le mit en panique dès les premiers instants.
Livide, les traits tirés et la lucidité en berne, Castaño se fit promener au gré des fantaisies de la mansedumbre carabinée de son toro. Il le lui fit payer inconsciemment dans une séance de boucherie improvisée quand fut venue l'heure de lui donner la mort.
Le bel habillage marketing dans lequel il s'est enfermé avec sa cuadrilla qui après chaque salut l'enfonce un peu plus , est un piège dont il ne peut plus se sortir, prisonnier de l'attente du public. Plutôt que défiler sur le sable d'une quelconque arène, le legionense doit rêver de se défiler pour partir en vacances. Il lui reste encore deux mois à tenir.
Pour compliqués qu'ils furent, ces "douleurs" là, nous donnèrent plus à voir et à ressentir que les loustics de Gallardo de la veille.Pour cela je continue à leur garder toute ma sympathie et je comprends parfaitement qu'elle ne peut être partagée par ceux qui doivent les affronter.
Et si tous les gouts et les couleurs sont dans la nature, les coups et les douleurs eux étaient bien à Bayonne.

2 commentaires:

  1. Jean Luc Duffau13 août 2013 à 11:32

    Une interrogation: le quatrième, qui fit tellement suer Castaño, voyait-il de l'œil droit?

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  2. pour tout dire selon la cuadrilla c'est de l'œil gauche qu'il aurait eu un problème
    oeil droit/œil gauche , peut être qu'il était non voyant!
    en tout cas cela explique un comportement très bizarre dès sa sortie

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