Madrid....et le pantalon craqua!

Il fallait le voir le matin à l'apartado le bon Tito Sandoval
Beau comme un astre, gominé , tiré à quatre épingles , Ray-Bans sur le nez.
Les Pedraza comme des trente-huit tonnes nettoyés au Karcher, rutilaient de mille feux dans les corrales.
Le boucher des arènes se frottaient les mains, l'étal de viande serait bien rempli le lendemain , les poids annoncés donnant le vertige.
Tous les espoirs étaient permis!
Et puis, et puis....
Colère rentrée, dépité, vexé de devoir arrêter là l'affrontement,  suivant dans le callejon son percheron démailloté de son caparaçon , castoreño en berne Tito regard noir, repart.
Il ne pense même pas à son pantalon qui a rendu l'âme sous l'effort.
Il est furax...furax d'avoir mordu la poussière après avoir pensé prendre la mesure des 639 kgs de Hurante.

Il faut qu'ils aient le moral les toros à Madrid , car la cavalerie c'est un peu la panzer division!
Oui mais voilà, côté puissance et kilos , le Pedraza, se pose là et d'un coup d'un rein, mon Tito se retrouve à piquer à cheval levé. Un instant il croit prendre la maîtrise...erreur fatale et d'un coup de rein supplémentaire , Hurante envoie tout le monde cul par dessus tête!!!

Va s'en suivre dix minutes surréalistes, où le cheval sera incapable de se remettre sur pattes malgré les efforts désespérés des monosabios et de Sandoval qui au passage y laissera son pantalon.
Au final séance de strip tease chevalin, avant de rentrer au bercail.
Le reste de la course?
Du poids, du tamaño, beaucoup de puissance avant de s'éteindre après d'éreintantes confrontations avec la pique.
Seul le troisième (tiens le plus "léger" du jour) dura un peu plus que ses congénères, mais une chappe de plomb s'abattit sur Las Ventas.
Juan del Alamo confirma le cartel qu'il a à Madrid et frisa à nouveau le succès avec Joya avant de constater que l'éléphantesque Bellito (686 kgs!) avait bien du mal à se mouvoir.
Javier Castaño sans confiance et presque sans envie traversa comme une âme en peine cette course.
Il continue d'avoir une bonne cuadrilla Angel Otero remplaçant avantageusement David Adalid.
Paco Ureña a donné son maxi, et c'est bien ce qui est inquiétant pour lui, après avoir déjà gâché l'occasion de triompher avec Agitador de Fuente Ymbro.
Il repartit avec quelques points de suture et par miracle se sortit indemne de deux accrochages.
Messieurs Uranga et Sanchez repartirent sûrement la mine renfrognée,cette sortie madrilène leurs procurant plus de questions que de réponses sur la qualité de leur travail.
Le sud-ouest chérit les Pedraza, il faudra encore attendre ici pour en être de même.