tag:blogger.com,1999:blog-78795752554705954382024-03-06T07:31:51.016+01:00LA MONTERA QUI PLEUREChroniques d'une aficion et d'une vie ordinaire
Unknownnoreply@blogger.comBlogger502125tag:blogger.com,1999:blog-7879575255470595438.post-28165028345064309962021-03-01T23:18:00.006+01:002021-03-02T06:20:40.870+01:00Sur le sable des arènes, avoir vingt ans. <p style="text-align: left;"></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjpb_mLxYSPxLpCuIQyphlnb9yAOMvC9Gqs5B2V3aqW1sq1bw89GWqEjefgmmAnMeeVupe4Nf6Yv9nj1K2wq4r5bLdTYP6YGKQ59rR6uv0wEXiu33Jg3PqIsTaAqfQh4r5IlicL2nUznZk/s2048/%2540DSC8165NB.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1365" data-original-width="2048" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjpb_mLxYSPxLpCuIQyphlnb9yAOMvC9Gqs5B2V3aqW1sq1bw89GWqEjefgmmAnMeeVupe4Nf6Yv9nj1K2wq4r5bLdTYP6YGKQ59rR6uv0wEXiu33Jg3PqIsTaAqfQh4r5IlicL2nUznZk/s320/%2540DSC8165NB.jpg" width="320" /></a></div><p style="text-align: left;">En vous baladant , du côté des arènes de Bayonne, vous aurez peut-être l'occasion de croiser un jeune homme dont le passe-temps est de faire passer le vent et des toros à roulettes dans des capes et des muletas.<br />"Fais de ta vie, un rêve et de ton rêve une réalité" disait Saint-Ex.<br />Hugo qui vient d'avoir vingt ans rêve éveillé. En quête d'impossible, s'accrochant à une chimère d'enfant, il veut devenir torero. <br />Ce n'est ni le premier , ni le dernier me direz-vous!<br />Ce qui n'est pas banal c'est que le garçon , il part de presque rien , avec pour principal bagage une envie débordante et chevillée au corps. Là ou d'autres, sont déjà des vedettes des arènes , lui il n'est même pas une vedette à la maison.<br />Quelle étrange et tardive vocation que celle qui a étreint celui qui se fera nommer Tarbelli en hommage à Dax , sa ville de coeur. <br />En ces temps de crise sanitaire , l'avenir est incertain, inquiétant. L'époque ne prête pas à l'épanouissement , et pourtant Hugo n'a jamais été aussi radieux et sur de lui.<br />Avant d'essayer de devenir papillon, la chrysalide a pris le temps de se développer entre école (taurine) buissonnière et matches de rugby. Un circuit en zig-zag , le temps de transformer l'adolescent dissipé en un jeune adulte.<br />Dans un monde qui se disloque en perdant ses repères , le sien a commencé à se construire, forgeant un peu plus chaque jour son envie et sa foi. Il croit Hugo, il croit en lui et en sa bonne étoile.<br />Comment pourrait-il en être autrement? Sans moyen et sans structure, il court après quelques trop rares tentaderos qu'offrent les élevages du coin pour de tapia, de ci de là voler quelques passes à un animal fatigué d'avoir pris des séries par un matador s'entrainant jusqu'à plus soif.<br />C'est la loi du genre pour ceux qui ne bénéficient que de peu d'appuis. C'est ingrat, frustrant parfois, mais ces moments encore trop rares ne font que le faire grandir et espérer.<br />Un jour pense t'il, quelqu'un me remarquera , comprendra et me donnera une chance , ma chance qui marquera le début ou la fin de l'aventure. Hugo reste lucide. Dans ce mundillo taurin , pour un débutant il n'est pas de la première jeunesse et le moindre faux pas se paiera d'autant plus cash!<br />Il aimerait tant un jour porter le costume de lumières mais il le sait le chemin est semé d'embûches à commencer par un monde taurin malade du Covid et d'une nouvelle temporada en pointillé qui va réduire le temps et l'espace pour s'offrir aux regards extérieurs.<br />C'est sans doute une douce utopie , que de croire en cette quête d'une peut-être inaccessible étoile.<br />Au moment où nos moindres repères vacillent, l'espoir de voir naître un nouveau monde de ce si noir présent, reste du domaine de l'hypothèse et de la supputation, ça fait du bien , de voir ce torero en herbe se battre pour tutoyer son graal.<br />Hugo Tarbelli ne sera peut-être pas "figura del toreo" ni même peut-être jamais le torero qu'il ambitionne mais il serait bien dommage qu'il ne puisse un jour défendre sa chance et que sa réalité devienne un rêve l'espace d'une opportunité dont il fera ce qu'il en peut, ce qu'il en veut. <br />Sur le sable des arènes de Lachepaillet , qu'il pleuve , qu'il vente ou que le soleil fasse grand beau passe et repasse l'étoffe des capes au son aigrelet d'une roue de carreton qui parfois couine.<br />Sur le sable des arènes de Bayonne , vont et viennent les illusions intactes d'un gamin d'aujourd'hui. </p><p style="text-align: left;"><br /></p><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px; text-align: left;"><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px; text-align: left;"><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px; text-align: left;"><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px; text-align: left;"><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px; text-align: left;"><blockquote style="border: none; margin: 0px 0px 0px 40px; padding: 0px; text-align: left;"><p style="text-align: left;"><br /></p></blockquote></blockquote></blockquote></blockquote></blockquote></blockquote>Unknownnoreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7879575255470595438.post-7939783982025282462020-12-18T07:00:00.001+01:002020-12-18T20:51:46.905+01:00The day after..<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><span style="text-align: left;"></span><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEaLK649Lb2NMSh-UgubOcfYbhe7kR-z1bOoW1gX6QnQonmAHtHuc-6Efivi45nPwjibyN5uU-GKuq0g57EiMM8oS23cjdqjjumzk1K_FROjEEf3apqB5H0UPuxZaLp3YVpaXXN0cOTXg/s2048/%2540DSC1049nb.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1365" data-original-width="2048" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEaLK649Lb2NMSh-UgubOcfYbhe7kR-z1bOoW1gX6QnQonmAHtHuc-6Efivi45nPwjibyN5uU-GKuq0g57EiMM8oS23cjdqjjumzk1K_FROjEEf3apqB5H0UPuxZaLp3YVpaXXN0cOTXg/s320/%2540DSC1049nb.jpg" width="320" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both;">Rudesse d'un quotidien aux plaisirs absents!</div><div class="separator" style="clear: both;">Ne plus interagir socialement et pourtant, ne pas céder à la tentation d'un repli sur soi.</div><div class="separator" style="clear: both;">Gérer les paradoxes d'une vie sans joie mais à laquelle s'accroche l'espérance encore vacillante d'un retour à des moments heureux. </div><div class="separator" style="clear: both;">Ah le jour d'après! Celui dont tout le monde rêve, celui de l'après-masque, de l'après gel , de l'après vaccin et d'un virus qui se meurt!<br />Assurément c'est une question de temps , de semaines ou de mois. </div><div class="separator" style="clear: both;">A l'échelle de l'histoire du monde , rien , à celle de nos petites vies , une presque insoutenable période de ralenti.<br />Et pourtant , ce jour tant attendu , que va t'on bien en faire!<br />Retrouver confiance en l'autre , tendre la main, s'étreindre et enlacer sans peur et sans reproche.<br />De solitaire à solidaire , une seule lettre de différence mais une telle à montagne à gravir! </div><div class="separator" style="clear: both;">Noel à six, réveillon à zéro... </div><div class="separator" style="clear: both;">Mamie dans la cuisine, ha non pardon dans le salon mais masquée, gantée et si possible en visio-conférence!</div><div class="separator" style="clear: both;">C'est bien beau tout ça mais à force de pousser mémé dans les orties, nous allons tous l'avoir un peu rouge le derrière!</div><div class="separator" style="clear: both;">Tiens aujourd'hui, Séville 2021 remis aux calendes grecques...</div><div class="separator" style="clear: both;">La senteur des orangers sur les bords du Guadalquivir au milieu des sévillans en fête c'est pas pour demain encore!</div><div class="separator" style="clear: both;">Putain comment y croire à ce lendemain qui rechantera?</div><div class="separator" style="clear: both;">Un soleil qui s'écrase sur du béton surchauffé, rougissant les peaux à nu.</div><div class="separator" style="clear: both;">Les notes d'un paso qui se perdent dans le ciel soulignant le pas de deux tragique et sublime d'un homme et d'un toro.</div><div class="separator" style="clear: both;">Des milliers de voix qui communient à l'unisson d'un olé incandescent! </div><div class="separator" style="clear: both;">Photo qui jaunit dans notre mémoire qui flanche, ou bien juste quelques mois à attendre?</div><div class="separator" style="clear: both;">Je veux bien y croire encore un peu mais ça urge les enfants! Parce que le père Noel il ne passe que le vingt cinq décembre et les miracles à part à Lourdes et encore , on n'en voit pas vraiment!</div><div class="separator" style="clear: both;">Alors je m'accroche aux annonces de futurs cartels, aux projets de corridas et de ferias à venir , aux sorties au campo, pour espérer revivre des émotions dont je ne voudrais point m'affranchir. Je n'en peux plus de ces spectacles donnés à la télé devant trois pelés et un tondu qui, disciplinés , quadrillent , les quelques gradins disponibles.</div><div class="separator" style="clear: both;">D'un autre côté , s'entasser à beaucoup sur quelques mètres carrés c'est pas très "safe" et on ne sait pas encore si ça le redeviendra vraiment un jour.</div><div class="separator" style="clear: both;">Alors il nous faut attendre.</div><div class="separator" style="clear: both;">Attendre que les conditions sanitaires soient favorables , que les finances des professionnels permettent d'envisager d'organiser des spectacles , que celles du public soient compatibles avec le prix d'un billet.</div><div class="separator" style="clear: both;">La patience est une vertu désuète dans le monde d'internet qui pourtant voit enfin blanchir les cheveux de Curro et Paco Camino fêter ses quatre-vingts ans. </div><div class="separator" style="clear: both;">Mon monde à moi se rabougrit un peu plus chaque jour</div><div class="separator" style="clear: both;">Avoir envie ne suffit plus et ce jour d'après , je le redoute autant que je le souhaite car la machine à force de trop d'arrêt est bien grippée et je finis par m'habituer au rien et au néant.</div><div class="separator" style="clear: both;">Ne pas céder à la tentation du découragement devient vital!</div><div class="separator" style="clear: both;">Au pied de ce mur de lamentations , de toute façon le choix devient restreint!</div><div class="separator" style="clear: both;">Rester debout , pour tenter de passer par dessus ou bien tomber vaincu par plus fort que soi.</div><div class="separator" style="clear: both;">En torero , prendre sa muleta et l'air de rien dans une délicate coercition, réduire la fureur de la charge brutale de cinq cents kilos de bestiole à poils et cornes puis armes en main la terrasser d'une main sûre.</div><div class="separator" style="clear: both;">Comme quoi finalement, avec ou sans métaphore la tauromachie a peut-être encore un avenir! </div><div class="separator" style="clear: both;"><br /></div>Unknownnoreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7879575255470595438.post-27526640107670349472020-11-07T16:03:00.003+01:002020-11-09T20:03:55.430+01:00Le spleen de Saint-Esprit<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcXcNrC2ayM_gHzmDMmBxwlOMlFqThCpnrkzhDN6nFV79j9nUH2yhEqZNzYx-PuZDD-G4uVp3ktvtN5nEingL8p3WLeTYo1HMaB2qhIYI1h8m5UdnNgSIGfVYQfXS_IkMJbYTM574evwE/s2048/%254020201105182529.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1152" data-original-width="2048" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhcXcNrC2ayM_gHzmDMmBxwlOMlFqThCpnrkzhDN6nFV79j9nUH2yhEqZNzYx-PuZDD-G4uVp3ktvtN5nEingL8p3WLeTYo1HMaB2qhIYI1h8m5UdnNgSIGfVYQfXS_IkMJbYTM574evwE/s320/%254020201105182529.jpg" width="320" /></a></div><div>06 Novembre.</div><div>Le jour est tombé sur la ville engourdie.</div><div>Confinée , Bayonne n'a pas le temps de se réveiller qu'elle doit déjà se calfeutrer.</div><div>Le boulot me permet de me déplacer et, sur le pont Saint Esprit que je traverse, l'ambiance crépusculaire me happe.</div><div>Je m'arrête l'espace d'un instant et profite du moment. La ville est vide et m'appartient.</div><div>J'ai toujours aimé ces ambiances de fin du monde quand la cité s'abandonne au silence.</div><div>J'ajuste mon masque sur le visage et la réalité me revient comme un boomerang dont le retour serait mal calculé.</div><div>Ce soir j'aurais dû préparer ma valise pour aller rejoindre quelques jours les campos andalous.</div><div>J'en aurais profité pour participer à cet anachronique tour espagnol de la reconstruction, Luque et De Justo étant deux très bonnes raisons de le faire.</div><div>Ce soir aurait dû être un moment à savourer comme on se régale à l'avance d'un plat que l'on voit mijoter.</div><div>Mais ce soir sera un jour ordinaire d'une vie confinée , mis dans une parenthèse au désenchantement dont je ne vois pas la fin. </div><div>Ce soir sur ce pont désert , j'ajuste mon masque...</div><div>Ce soir , je prends dans la gueule , une fois encore , un spleen indéfinissable.</div><div>Pas celui , poétique de Baudelaire mais celui rampant qui assombrit et rend vulnérable, privé des plaisirs désormais interdits alors qu'ils ne sont même pas coupables. </div><div>L'espoir fait vivre alors en ces temps où il faut savoir se préserver et se protéger les uns des autres , je vais la garder en tête cette folle espérance de pouvoir bâtir à nouveau des projets.</div><div>Je vais rêver aux grands espaces dans lesquels quelques noirs taureaux mus par un instinct plus grégaire que solidaire se rassemblent en troupeau, d'une arène de tienta ensoleillée et poussiéreuse , de gradins inconfortables d'arènes, de costumes de lumières d'or et d'argent et de biens d'autres choses moins taurines qui donnent du sel à ma vie.</div><div>En attendant portez vous bien et surtout faites gaffe à vous parce qu'une chose est sûre , tant qu'à vivre entre parenthèse , ça serait bien mieux de le faire sans chopper ce virus cadeau de ce cher pangolin!</div>Unknownnoreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-7879575255470595438.post-54274122828150014762020-10-27T06:23:00.002+01:002020-10-27T06:25:32.303+01:00Zarathoustra<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh2U6wrAP7x4bqrEjFYvGowSEVrsf8uUhW-a5D0d_ltYf2WX3VryCd2pZbq6yjmVp5_4mZmDoGTkFwbBnzM80iPgRS5eAAHURNjIjnhyMqIpeR6Yb3U02EzRxKTFvK826XqERQpD5xZzjk/s2048/%2540DSC0351nb.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1365" data-original-width="2048" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh2U6wrAP7x4bqrEjFYvGowSEVrsf8uUhW-a5D0d_ltYf2WX3VryCd2pZbq6yjmVp5_4mZmDoGTkFwbBnzM80iPgRS5eAAHURNjIjnhyMqIpeR6Yb3U02EzRxKTFvK826XqERQpD5xZzjk/s320/%2540DSC0351nb.jpg" width="320" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Vouloir libère!</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Deviens ce que tu es, construis ton propre chemin car il n'en existe pas de meilleur.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Fais-le sans te ménager, ne deviens pas malade de trop de facilité et de confort. </div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Donne de la joie car c'est le seul moyen pour en recevoir!</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Ainsi parlait Zarathoustra, celui de Nietzsche qui dans son oeuvre a fait de ce poète, et prophète perse du monde antique le porteur de sa vision du monde , celle où Dieu est mort, celle où l'homme se doit de déconstruire les valeurs traditionnelles pour s'en construire de nouvelles.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Je ne jouerai pas plus longtemps à discourir du sujet sans tomber dans une fatuité crasse mais en ce vingt quatre octobre en regardant derrière mon écran la prestation d'Antonio Ferrera à Badajoz, j'ai eu l'âme philosophe.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">On devine cet homme torturé , l'âme autant bardée de cicatrices que ses jambes, porteuses des stigmates de dizaines et dizaines de coups de cornes. </div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Après une carrière de hauts et de bas, ce gladiateur des ruedos est revenu transfiguré après une absence de deux ans qu'une blessure à l'épaule et sûrement quelques démons intérieurs à combattre l'eurent laissé hors circuit. </div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Fini le zébulon des débuts , le monsieur 1000 volts, place à un autre ... plus intérieur.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Le masque tombe, la métamorphose agit.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Puis arrive "l'accident".</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">2019, un pont , Badajoz et une chute dans le Guadiana. </div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Plongée dans une abîme toute personnelle, dans les prémices d'une tragédie shakespearienne!</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Et pourtant à peine quelques semaines après, phénix renaissant des flammes de son enfer, Ferrera triomphe à Madrid signant une faena baroque , habitée , différente .. tellement personnelle.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Le début d'un chemin ressemblant à nul autre qui passera de nouveau par Las Ventas qui en octobre le fait roi.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Roi sans royaume ni couronne, faute à une temporada 2020 mise à l'arrêt. Un obstacle de plus à franchir!</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">En cette fin octobre dans sa ville, au volant d'une antique R6 , le maestro de Badajoz a décidé d'arriver en solitaire aux arènes. Quoi de plus logique pour un solo que d'être seul!</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Si son carrosse n'a jamais particulièrement brillé par son esthétisme , peu à peu il se fait une place dans le marché des voitures de collection. Prémonitoire?</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">S'en suivit dans un ensemble singulier, créatif , parfois brouillon car hors norme et toujours émouvant, une démonstration de savoir être et de savoir faire.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Le public rugit, réagit et rend en miroir le plaisir que prend le torero.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Plaisir? Pas toujours car ce fut miracle qu'Antonio ne reparte sur un brancard troué de partout par un dernier Zalduendo jouant avec lui de corne à corne.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">La mort n'a pas voulu de lui!</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Costume en lambeaux , l'heure du triomphe pouvait sonner et le retour dans la cacugne de chez Renault se faire..Ole y ole!! </div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Et pour qui, plus tard les soirs d'hiver, puisera dans son armoire aux souvenirs pour se réchauffer le coeur, il pourra dire de ce soir d'automne à ceux qui n'étaient pas là "Ainsi parlait Antonio Ferrera".</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"> </div>Unknownnoreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-7879575255470595438.post-16955563222948191952020-10-04T12:02:00.001+02:002020-10-04T12:09:59.924+02:00Campo abierto!<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEghyphenhyphennNpq2x6Lyt6EhDq9K1siDIMw-phYeriJqIfyWlP5ll_0JtRfwNftknBVH1RYCepoWn9unJTypGf_gblnPjT7XhVWE6cmO4x_UoMWGE4gs2bSvY83zBbQYldZ7Sa2URhFhRqPIkEHMc/s1600/%2540DSC0054.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1067" data-original-width="1600" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEghyphenhyphennNpq2x6Lyt6EhDq9K1siDIMw-phYeriJqIfyWlP5ll_0JtRfwNftknBVH1RYCepoWn9unJTypGf_gblnPjT7XhVWE6cmO4x_UoMWGE4gs2bSvY83zBbQYldZ7Sa2URhFhRqPIkEHMc/s320/%2540DSC0054.jpg" width="320" /></a></div>
Cette odeur âcre du cigare qui se consume et se mélange au parfum, fleuri et entêtant, de la voisine de tendido.<br />
Cette chaleur du mois d'août qui t'enveloppe avant qu'une brise marine annonçant l'orage te fasse frissonner.<br />
Cette tension palpable qui te prend au moment du paseo dont la musique résonne comme les trois coups du brigadier laissant le rideau s'ouvrir.<br />
Ces couleurs vives, ces odeurs fortes qui enivrent, ces rencontres de bistrots éphémères en périphérie des arènes...<br />2020 est une parenthèse désenchantée, qui bouscule le cours de nos existences.<div>Seul l'esprit parfois vagabond nous rappelle ces petites madeleines dont les recettes varient et nourrissent à tout coup.<br /><div>L'aficion à los toros, ma culture ? C'est bien plus que ça...Une tranche de vie, un art de vivre plus que de mourir n'en déplaisent aux fâcheux!<br />Alors je l'ai espéré cette délivrance d'un retour qui se voulait à la normale...<br />Puis brutal retour au principe de réalité , un avant qui n'est plus qu'un souvenir et un après âpre, acide, incertain.</div><div>Privée d'oxygène , bridée par les interdits , étouffée par ses propres carcans, la tauromachie se débat dans un désespoir d'une douloureuse intensité.</div><div>Je m'y perds dans ma propre aficion.</div><div>En tauromachie d'où peut venir le plaisir? Peut-il s'affranchir du superflu, voire du clinquant au profit d'un jansénisme doctrinal? Doit-il rester fidèle à ses principes fondateurs ou bien évoluer avec son temps pour tenter de survivre en ces temps devenus hostiles?</div><div>Doit on faire l'économie de creuser des pistes de réflexion pour faire évoluer le produit "tauromachie"?</div><div>Ces rencontres au campo qui s'ouvre au public, ces spectacles donnés dans des arènes vidées par la restriction sanitaire et maintenant ces corridas de reconstruction (?!) estampillés FTL, sont ils le signe d'un progrès à venir mû par la modernité ou de la destruction imminente et inéluctable d'un modèle séculaire que nous avons cru immuable?</div><div>Ponce n'en finit plus de tracer des A dans le sable des arènes , Castella s'en va.</div><div>Roca Rey, Talavante restent inactifs, alors que tant de leurs collègues ne demandent que ça, toréer!</div><div>Les novilleros se morfondent, simplement accompagnés de leurs rêves de gloire.</div><div>Les arènes de première restent quasi portes closes.</div><div>Les ganaderias meurent à petit feu.</div><div>Et l'aficionado? Il s'habitue à ne plus sortir le dimanche , s'abonne aux plateformes internet taurines, met la main à la poche pour profiter des quelques miettes disponibles. </div><div>A ce rythme , garderons nous l'envie?</div><div>Continuer , croire et exister ! A ce jour peut-être une utopie mais avons nous le choix?</div><div>Le danger nous guette, mais le champ des possibles et des impossibles reste ouvert , espérons simplement que ce ne soit pas un simple champ de ruines!<br />
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<br /></div></div>Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7879575255470595438.post-55520213197552566062020-05-01T17:20:00.001+02:002020-05-01T19:08:09.687+02:00Blanche et sèche...<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgTpZ0Sf3_EfwJhVvotlktskTR0Jkx-Z_ZgD5Tx3c9cwYITicgjdwgp2FBTQUMgf2XU4Lir7vMtN4DK54z36MPe_Q5_mn_TgY3AHuFj7JMHL2ZKWZtYaIEuwgg03qIcLY0wp3bb6HUDPN8/s1600/%2540DSC2145C.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1067" data-original-width="1600" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgTpZ0Sf3_EfwJhVvotlktskTR0Jkx-Z_ZgD5Tx3c9cwYITicgjdwgp2FBTQUMgf2XU4Lir7vMtN4DK54z36MPe_Q5_mn_TgY3AHuFj7JMHL2ZKWZtYaIEuwgg03qIcLY0wp3bb6HUDPN8/s320/%2540DSC2145C.jpg" width="320" /></a></div>
Ce jeudi soir , le ciel est gris , le ciel est triste.<br />
La pluie fine termine de plomber une atmosphère de fin du monde , confinement oblige.<br />
Pas un rat, même des villes, à l'horizon..<br />
Je reviens du boulot , sans moral, saisi par l'étrangeté de l'atmosphère.<br />
Petit accroc volontaire à mon parcours traditionnel, je m'en vais aller faire un salut à mes chères arènes bayonnaises.<br />
Derrière les grilles fermées , le toro blanc s'ennuie, trônant sur une esplanade désespérément vide depuis des jours entiers.<br />
Aux murs les cartels de la temporada passée. Le temps se fige!<br />
A moins de croire, mû par une improbable espérance mystique, à un quelconque miracle, les portes de bien des arènes vont rester closes pour un temps, pour longtemps.<br />
Merde alors!!<br />
J'avais prévu de réduire un peu la voilure cette année mais pas comme ça, pas contraint , privé de dessert à cause d'un virus pas très catholique (pas plus juif que musulman d'ailleurs).<br />
Je sais bien qu'avec l'âge , la déprise nous guette et que nous recherchons une présence raréfiée dans l'espace public mais quand même pas si tôt , pas maintenant!<br />
Et pourtant , si choisir c'est renoncer parait-il, cette année nous allons devoir renoncer sans choisir!<br />
C'est une évidence que nous ne ne pourrons esquiver.<br />
La France se ferme aux rassemblements de masse, l'Espagne se recroqueville sur elle même<br />
Il faudrait entrer en résilience...<br />
C'est bien beau cette histoire mais au rythme où vont les choses, on a pas le cul sorti des ronces!<br />
Déjà que c'est plus trop mode la tauromachie, qu'un virus l'étouffe , la fait crever à petit feu.<br />
Lente agonie d'un malade en phase terminale ou bien un rebond après l'administration d'un remède de cheval?<br />
Pour repartir , elle devra s'inventer à nouveau, casser ses propres codes, mettre pour un temps sous le tapis les querelles intestines et les luttes de pouvoir, aller vers un ailleurs!<br />
Je n'ai pas l'âme aventurière de ce bon professeur Raoult et je suis bien incapable de donner des solutions au problème.<br />
Des idées , comme tout le monde je vais en avoir par dizaine mais , ben oui il y a forcément un mais, sans monnaie sonnante et trébuchante, je vais vite prendre un mur pleine face.<br />
Alors je vais attendre que les sachants , que les savants , que les faibles et les puissants se réunissent et se parlent pour tenter de rebrancher les fils.<br />
Âme de bonne volonté, j'irai où le vent taurin voudra bien me porter...<br />
Mais pour l'instant , la pluie tombe et me confine dans la voiture.<br />
A regret je m'éloigne, sans sortir, de ces vieux murs trempés de Lachepaillet.<br />
Les fantômes qui déambulent dans les couloirs déserts se racontent les anecdotes d'un passé pas si lointain.<br />
Pour un temps, je vais vivre de mes souvenirs car même si au final j'ai bien envie d'être crédule , je sais bien au fond de moi qu'elle sera longue cette temporada , une saison blanche et sèche!<br />
<br />Unknownnoreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-7879575255470595438.post-32393973153417074272019-10-24T21:49:00.001+02:002019-10-24T22:23:16.348+02:00Dans le couloir, j'attends!<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhehrOaRXFdihoqlzuME6NpeLmtQP54UEOz0hQneOVYSAFDnHKchNDWgweEiOTHCuVFTSr3V64XscqU8UenDX5HCpUBZQ_2KLxcBdNKLus6MPIG54N5bYam_fLE6faN5p-B1D_dVYukQsY/s1600/%2540DSC7415NB.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1067" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhehrOaRXFdihoqlzuME6NpeLmtQP54UEOz0hQneOVYSAFDnHKchNDWgweEiOTHCuVFTSr3V64XscqU8UenDX5HCpUBZQ_2KLxcBdNKLus6MPIG54N5bYam_fLE6faN5p-B1D_dVYukQsY/s320/%2540DSC7415NB.jpg" width="213" /></a></div>
Dans le couloir j'attends…<br />
En ce dimanche qui hésite en soleil et pluie , l'hôtel Amatcho est rempli de supporters de Clermont venu la veille dompter l'Aviron Bayonnais..<br />
Tout ce beau monde petit déjeune d'un air joyeux , maillot jaune arboré fièrement..<br />
S'ils savaient que cette couleur en tauromachie n'est pas du meilleur goût peut être que ces gens revêtiraient-ils une autre casaque?<br />
Au dernier étage , l'ambiance est tout autre … plus feutrée.<br />
Dans une de ces petites chambres , Rafi se prépare.<br />
Rafi est torero. Depuis tout petit, il n'a d'ambition que d'embrasser cette carrière si singulière…<br />
Nous nous sommes croisés un jour de Pentecôte à Nîmes et avons convenu que mon appareil photo et sa montera se rencontreraient un jour dans l'intimité d'un habillage.<br />
Dans le couloir j'attends…<br />
Je vérifie quelques détails techniques.. prends quelques clichés à vide pour être bien sûr de ne pas galvauder le moment par trop d'imprécisons.<br />
Ces moments là, sont toujours chargés en émotions...jamais anodins, chaque seconde passe tellement plus vite que d'ordinaire.<br />
La porte est ouverte, je ne la franchis pas.<br />
Dans le couloir j'attends..<br />
Avoir presque vingt ans , revêtir un costume de lumières, n'est pas très commun en soi.<br />
Le faire dans une chambre sans charme à onze heures d'un matin d'été, relève d'une étrange liturgie dominicale, dont je vais être le témoin privilégié.<br />
Je rêvais de quoi à vingt ans? <br />
Avoir une vie exaltante , pleine d'aventures. Ne pas être un quidam qui courbe l'échine sous le poids des jours qui passent…Si j'ai fait ce que j'ai pu, mes illusions se sont quelque peu égarées et je ne suis pas sorti du rang: du rêve aux chimères!<br />
C'est sûrement cela que j'admire le plus chez ces hommes qui ont choisi un chemin différent.<br />
Libres penseurs, libres faiseurs, ils creusent leur sillon , quelque soit le prix à payer.<br />
Dans le couloir je n'attends plus, et je rentre dans la pièce essayant de trouver ma place sans trop déranger.<br />
Clément , le mozo regarde déjà sa montre tandis que Rafi, cheveux rendus hirsutes par la douche aimerait trouver de quoi se sécher la tignasse...la musique remplit la pièce , les paroles se font plutôt rares. <br />
Le torero prend son temps pour revêtir peu à peu son costume gris perle dans un rituel bien huilé, que le déclencheur de mon appareil trouble à peine.<br />
Dans un presque compte à rebours, Clément rythme les derniers gestes.<br />
Brassens chante "les copains d'abord".<br />
Le temps d'un passage devant le miroir pour vérifier les derniers détails et d'enfiler la chaquetilla et la chambre se vide laissant Rafi à quelques instants d'intimité.<br />
Dans le couloir de nouveau j'attends...<br />
J'aime cet instant quand la porte s'ouvre et que tout retour en arrière est impossible.<br />
Dernier tour de clé et d'un pas décidé le torero part à la rencontre de son destin.<br />
Si à vingt ans on a plein de projets , à bien plus de cinquante on collectionne déjà les souvenirs!<br />
C'est pour cela que dès que je pourrai, dans un couloir j'attendrai de nouveau. <br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgy54_DPo4BuiVj1DjlS_X70J3Rig0EsNNkKH81VKWloRMVMMnl4K_-vkn8vAlp_iAU6tvG4vIN74uObzj6UPFKCMRU7h2HxwKtOgflVLzWj45gpbXWU8WDGc3EXYRkRI5rGuBWYEdrJtM/s1600/%2540DSC7530NB.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1067" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgy54_DPo4BuiVj1DjlS_X70J3Rig0EsNNkKH81VKWloRMVMMnl4K_-vkn8vAlp_iAU6tvG4vIN74uObzj6UPFKCMRU7h2HxwKtOgflVLzWj45gpbXWU8WDGc3EXYRkRI5rGuBWYEdrJtM/s320/%2540DSC7530NB.jpg" width="213" /></a></div>
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<br />Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7879575255470595438.post-46444102027711662072019-10-18T07:40:00.000+02:002019-10-19T07:52:36.161+02:00Le torero et l'enfant<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh22ZAGmU3cDuwoaCI9ECiMZ0pJP3qbkPNIUOZ85H1-H0sTmxKX961h6KXXf-jFkycSC5pnaFbNopSPq-7atZfk_n5Eq5RVqv27jFalx9BEMNOCJ6zUSavtCwpl8QzLav4lhu8jQfbGJZA/s1600/%2540DSC3821nb2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1600" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh22ZAGmU3cDuwoaCI9ECiMZ0pJP3qbkPNIUOZ85H1-H0sTmxKX961h6KXXf-jFkycSC5pnaFbNopSPq-7atZfk_n5Eq5RVqv27jFalx9BEMNOCJ6zUSavtCwpl8QzLav4lhu8jQfbGJZA/s320/%2540DSC3821nb2.jpg" width="320" /></a></div>
Bayonne mai 2015.<br />
C'était le temps d'une rencontre avec des enfants.<br />
Le temps des rires, où le futur se conjugue au présent, où les masques tombent pour révéler sans fard la vraie nature des âmes et des sentiments..<br />
Dans un instant de grâce, le rire d'Ivan Fandiño et de la jeune Lysea se mêlent en irradiant les arènes entières. <br />
Quelques secondes auparavant, dans un pas de deux improvisés, ils vont faire tourner autour d'eux un petit veau. <br />
Au fil du temps, Lysea s'accroche de plus en plus aux bras protecteurs du torero dans une étreinte allant grandissante et touchante.<br />
Fandiño rend les armes devant tant de fougue.<br />
Dans un rire conjugué qui explose en éclats , ils reviennent aux barrières unis dans une complicité que l'on pourrait croire ancienne…<br />
Dans cette journée chère à ma mémoire, je me rappelle de ce jeune garçon autiste se laissant apprivoiser par le lion. <br />
Devant les yeux de sa maman émue il accepta d'être guidé, donnant sa confiance sans retenue lui naturellement si distant, si méfiant. <br />
Personne ne se rendit compte de sa différence!!!<br />
Quelle leçon!<br />
Un enfant ne triche pas et sait vous rendre immédiatement ce que vous lui donnez, magie de l'innocence!<br />
Cocteau disait "la haine est absente d'une corrida , n'y règnent que la peur et l'amour!". Ce cliché en est la simple et parfaite illustration, c'est sûrement pour cela qu'il continue à m'émouvoir quand je le regarde.Unknownnoreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7879575255470595438.post-1827807466298035412019-10-03T08:53:00.001+02:002019-10-19T07:52:06.159+02:00Comme dirait Cambronne!<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWutFm4I5GpBC_LnWr2JCpQIAQuBsTC6TrfqxxhTUSbyb121mlp9KWU_i544X3s1TN49BqEuJz55ydvr74voXjLmkhrchyphenhyphenPLG0wKeRSURQ1gQcVX2YQj_ttgl-e7A_GI3NqiN40kNaveA/s1600/%2540DSC6293.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1067" data-original-width="1600" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgWutFm4I5GpBC_LnWr2JCpQIAQuBsTC6TrfqxxhTUSbyb121mlp9KWU_i544X3s1TN49BqEuJz55ydvr74voXjLmkhrchyphenhyphenPLG0wKeRSURQ1gQcVX2YQj_ttgl-e7A_GI3NqiN40kNaveA/s320/%2540DSC6293.jpg" width="320" /></a></div>
D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours aimé la corrida.<br />
Toujours ? C'est peut-être un tantinet exagéré mais depuis ma journée initiatique le 14 juillet de l'an 73 du siècle dernier cette vérité s'est imposée à moi.<br />
Pourtant mes parents ne sont pas aficionados pour deux sous.<br />
Ont ils été complètement inconscients et indignes de me laisser le choix alors que je n'avais que huit ans de suivre mes cousins dans arènes de Lachepaillet ?<br />
Ont-ils fait de moi un abject proselyte assoiffé de violence et de sang traumatisé à jamais ?<br />
L'annonce d'un projet de loi visant à interdire aux mineurs de moins de 16 ans l'accès aux corridas pourrait le faire penser... <br />
Tartufferie!!Moralité à deux balles , bien-pensance nauséabonde et castratrice!<br />
Sur quelle base , nos éventuels législateurs s'appuieront-ils pour justifier de la nocivité de la corrida sur le développement mental de nos chères têtes blondes?<br />
Dans une époque gangrénée par la haine et la violence, c'est d'une absurdité sans nom.<br />
Devenu grand et parent à mon tour, j'ai laissé mes enfants découvrir la corrida, laissant leur libre arbitre décider du moment… Ils ne seront pas aficionados.<br />
Ni révulsés, ni traumatisés. Pas forcément indifférents aujourd'hui jeunes adultes il leur arrive de loin en loin de fréquenter une arène sans passion mais aussi sans culpabilité.<br />
De quoi devrait-on se sentir coupable?<br />
Les animalistes de tous poils n'auront aucun mal à psalmodier leur litanies d'arguments spécieux et d'insultes ostracisantes. <br />
Pour ma part, je n'ai aucun mal à admettre que l'on soit choqué profondément par la tauromachie. Je suis tout aussi choqué que l'on veuille la réduire dans une lecture au premier degré, à un simple anachronisme survivance de temps anciens qu'il convient de supprimer, au nom des dictats des nouvelles façons de penser.<br />
"La garde meurt mais ne se rend pas" aurait dit le général Cambronne aux anglais le sommant de déposer les armes lors de la douloureuse bataille de Waterloo.<br />
On sent bien quelque part que l'étau se resserrant, nous aficionados, finirons peut-être par en être réduit à dire la même chose à nos adversaires de tous poils.<br />
Alors tant qu'il en est encore temps , je retiendrais plutôt la version du moment par Victor Hugo pour la faire mienne qui fit dire au même homme, en une version plus abrupte de la réponse du général, un simple "merde".<br />
Voilà mesdames et messieurs les censeurs , je vous emmerde…<br />
Et si cela ne fait pas avancer la cause , au moins ça me soulage!!!<br />
<br />
NB: Cambronne ne mourut point et finit par se rendre!!<br />
<br />
<br />Unknownnoreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7879575255470595438.post-20928441198869000352019-09-26T13:55:00.000+02:002019-10-19T07:53:05.641+02:00Dans l'oeil de Cayetano<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgdymOqzxLUHjRKOC_-AYJIeDt5gnGdF5BBTyWFN-OweC-Hv-z9Ljr9abCyl7Ufe1aPHZ0EUZuSdWYsHdQXpef1qvb0Xpfo7U67UdgFMyki2seGBEEEogfCHhqZrBtMIVHO1zkeiL5iywI/s1600/%2540DSC8242.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1067" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgdymOqzxLUHjRKOC_-AYJIeDt5gnGdF5BBTyWFN-OweC-Hv-z9Ljr9abCyl7Ufe1aPHZ0EUZuSdWYsHdQXpef1qvb0Xpfo7U67UdgFMyki2seGBEEEogfCHhqZrBtMIVHO1zkeiL5iywI/s320/%2540DSC8242.jpg" width="213" /></a></div>
Il y a bien longtemps en 1984, dans un bled d'andalousie , Paquirri rencontrait le corne d'Avispado.<br />
<div>
Mortellement touché, l'enfant de Barbate ne put supporter le transport vers Cordoue qu'un corps médical dépassé devant le peu de moyens de l'infirmerie avait fini par ordonner.</div>
<div>
Cette date pour les aficionados restent bien entendu particulière mais comme avec le temps tout s'efface parait-il, elle n'est devenue pour beaucoup qu'un moment tragique de plus de l'histoire taurine d'un torero rentré dans la légende..<br />
Pour Francisco et Cayetano , c'est un père qu'ils ont perdu, qu'ils ont trop peu connu.<br />
Je ne sais pas ce que l'on peut ressentir de grandir sans papa , sans cette figure tutélaire nécessaire pour se construire ...<br />
C'est en tout cas, une étrange trajectoire que celle qu'ils ont choisi en épousant la profession qui a fauché leur père .<br />
Il y a à peine plus d'un mois dans une anonyme corrida à Huesca , mon objectif a rencontré l'oeil de Cayetano.<br />
Dans cet oeil , mes vieux souvenirs ont ressurgi.<br />
Dax 1977, l'orage , Cariñoso d'Atanasio Fernandez, les deux oreilles et la queue, une faena d'anthologie à jamais dans mon panthéon personnel.<br />
Paquirri était un maestro, un torero poderoso, un de ceux que l'on ne donne jamais perdant et pourtant...<br />
A Huesca, Cayetano n'était pas décidé , irrité par le vent, les toros.<br />
Peut-être se souvenait-il qu'en ces lieux en 2015 , Fran Rivera son frère faillit perdre la vie subissant un terrible coup de corne.<br />
Le destin plus clément, l'épargna ...<br />
Fran heureusement n'aurait de point commun avec son père que le sobriquet de "Paquirri" dont il s'affubla dans une fin de carrière poussive allant jusqu'à planter (sans grand talent) les banderilles dans un mimétisme racoleur et inutile.<br />
Cayetano, épousa la carrière tardivement et sa belle gueule fait souvent la une des magazines people faisant de lui , un torero de papier glacé.<br />
On ne saura jamais si en ce funeste jour de septembre , la médecine avait pu sauver Paquirri, ses deux enfants auraient choisi d'épouser la carrière taurine, traquant sûrement quelque démon personnel.<br />
En tout cas en ce 13 août dans cet oeil clair qui me regardait c'est un peu de mon adolescence que je revis .... c'est un peu de Paquirri qui me fixait , et son souvenir qui me traversait.<br />
Il y a trente cinq ans Francisco Rivera Perez "Paquirri" nous quittait<br />
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Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7879575255470595438.post-45939233251919234022019-05-12T09:28:00.001+02:002019-05-12T09:36:52.504+02:00A quoi bon penser à demain?<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi5K7vWM8iDgrNhTm8SpbM4Wo6x0KBKJlxTjuz39m2e5qy7Y_ViI46kjeFK3GMyzm0NWNQ88pLulyX-lO1hO2sx61Qwnshf6yL4QyjsaP1_Oce3lfoxP2x8dUbI3AFL9007U_Alp9blGpg/s1600/%2540DSC9915NB.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1067" data-original-width="1600" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi5K7vWM8iDgrNhTm8SpbM4Wo6x0KBKJlxTjuz39m2e5qy7Y_ViI46kjeFK3GMyzm0NWNQ88pLulyX-lO1hO2sx61Qwnshf6yL4QyjsaP1_Oce3lfoxP2x8dUbI3AFL9007U_Alp9blGpg/s320/%2540DSC9915NB.jpg" width="320" /></a></div>
Séville se languit.<br />
Morante n'est plus vraiment lui-même. <br />
Capable de fulgurances sublimes et inabouties, la flamme de l'artiste de la Puebla n'a plus la vigueur d'antan.<br />
Séville attend.<br />
La statue de Curro devant la Maestranza devient lieu de pèlerinage.<br />
On y retrouve l'âme taurine de l'endroit, faite d'élégance ,de fierté et d'un certain minimalisme.<br />
En cette semaine de mai de la feria d'avril , Juli et Roca Rey ont soulevé l'enthousiasme d'un public que l'on dit différent d'avant.<br />
Séville soupire.<br />
Quand pourra t'elle s'abandonner sans se renier?<br />
Du bout des lèvres elle flirte avec Pablo Aguado depuis que par une chaude nuit d'été alors jeune débutant , il fut à deux doigts de sortir en prince par cette porte qui fait rêver tout torero qui foule ce sable à la couleur si spéciale.<br />
En ce vendredi, Séville va se rendre.<br />
En une faena courte et intense Aguado ressuscite Pepe Luis Vasquez.<br />
Les olés de la foule se font caresses.<br />
Porté par cet amour enfin exprimé sans retenue, Pablo s'ouvre.<br />
Plus de place au doute, tout n'est plus que douceur et don de soi.<br />
Séville chavire.<br />
La Maestranza se met à nu lors du deuxième acte , corps et esprit lâchent prise à l'unisson. Impudique , elle jouit de l'instant, crie son plaisir en un flot ininterrompu.<br />
Blanche jusqu'aux cintres, une marée de mouchoirs colore l'arène.<br />
La puerta del principe s'ouvre en grand au son des "torero, torero" qui donnent le frisson.<br />
Séville est rassurée.<br />
Elle le tient enfin l'héritier de cette tauromachie si andalouse mieux encore si sévillane faite de naturalité et de raffinement.<br />
Pour Pablo tout sourire , emporté par la multitude, il n'est pas encore temps de penser au lourd fardeau qu'il va désormais porter sur ses épaules. Ce n'est pas rien d'être l'élu!<br />
Le soleil tombe sur le Guadalquivir, le crépuscule à peine naissant colore le ciel, une douce chaleur nous enveloppe. A quoi bon penser à demain ?Unknownnoreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7879575255470595438.post-52244885188066074562019-04-02T22:35:00.001+02:002019-04-02T22:35:50.882+02:00Quand le temps s'arrête!<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiEN0EARXJXogO3apqBUa9mFa-oB-bgWBfIQf5lxWZwC2ruYP9vHQk7OlUXDojnNkSKM5vPhdlnxYIe8S1hGX9s2K110c9tewSq8mEbP-ih1jsnbjZfQv-bwQiBPCMsQ8onW2_CBL_XNSw/s1600/DSC0948NB.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1067" data-original-width="1600" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiEN0EARXJXogO3apqBUa9mFa-oB-bgWBfIQf5lxWZwC2ruYP9vHQk7OlUXDojnNkSKM5vPhdlnxYIe8S1hGX9s2K110c9tewSq8mEbP-ih1jsnbjZfQv-bwQiBPCMsQ8onW2_CBL_XNSw/s320/DSC0948NB.jpg" width="320" /></a></div>
Gamarde resplendit sous le soleil d'un printemps frémissant.<br />
En ce trente et un mars, entre hiver et été il a fallu jongler avec le changement d'horaire, un des derniers de notre histoire post choc pétrolier parait-il...<br />
Quand Pablo Aguado prend sa muleta et va donner ses premières passes, peu m'importe les mouvements de balancier des horloges du coin. <br />
Quand le temps s'arrête , est-il nécessaire de changer d'heure?<br />
Sans tomber dans la dithyrambe de pacotille et la flagornerie goujate, Pablo fait chavirer les cœurs.<br />
Vibrant à l'unisson de la douceur de ses muletazos, le mien se rend sans résistance.<br />
Classe, économe d'effets, Aguado en quelques naturelles nous transporte dans cette Séville chère à son cœur.<br />
Comparaison n'est pas raison , et ceux qui voient en lui l'héritier des Morante , Curro et consorts , vont peut-être un peu vite en besogne. Que Pablo soit Aguado et ce sera déjà pas mal!<br />
Dans cette quête commencée sur le tard, il y eut des hauts , il y eut des bas, des moments d'incertitudes et de longues semaines sans contrat. Le talent sans le travail ne sert à rien, le talent sans le mental ne suffit pas. <br />
A vingt-huit ans, certains toreros sont déjà des vieux routiers de l'arène. Pablo lui n'a débuté en piquée qu'il y a quatre ans.<br />
Un soir d'automne 2018 à Madrid, Pablo Aguado a mis la jambe dans les terrains jusqu'alors effleuré en chassant bien des doutes, les siens pour commencer.<br />
La chrysalide se fait papillon…<br />
Alors l'air de rien , sans y toucher , caressant son adversaire de la suavité de ses passes , il a donné à Gamarde une leçon de savoir être, torero jusqu'au bout des ongles.<br />
De l'émotion pure , d'une grâce et d'une fraîcheur presque enfantines comme l'était son sourire en sortant des arènes sur les épaules d'un gaillard du cru.<br />
Les horloges peuvent bien se remettre à marcher , à l'heure d'hiver ou à l'heure d'été , Pablo Aguado a toréé!<br />
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Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7879575255470595438.post-20106087821907426272019-01-13T16:37:00.002+01:002019-01-13T16:37:22.734+01:00Encore et toujours<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: transparent; color: black; font-family: Times New Roman; font-size: 16px; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; orphans: 2; text-align: left; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
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</div>
Mes vieilles VHS taurines dorment dans un coin d'un placard depuis bien longtemps.La poussière est devenue une compagne envahissante mauvaise pour leur santé.<br />
Alors il y a quelques jours , pour combler le désoeuvrement volontaire d'une journée de congés, dans un élan nostalgique que provoquait l'année qui tirait à sa fin, j'ai ressorti le magnétoscope des familles pour redonner vie à quelques trésors enfouis.<br />
Voir ou revoir Curro, Paula , Antoñete,… toreros fantasques et baroques, fragiles, pour le pire ou le meilleur, mais sans fadeur aucune.<br />
Sans basculer dans un romantisme fiévreux et délicieusement passéiste, il y a un je ne sais quoi de troublant de penser que ces toreros aujourd'hui n'auraient que peu de chances de s'exprimer.<br />
La tauromachie a évolué avec son temps, les arènes ont du mal à se remplir et quel organisateur aujourd'hui prendrait le risque de pétards majuscules en programmant de tels phénomènes?<br />
Si les vedettes de l'escalafon privilégient le medio toro pour aller prendre la monnaie sans prendre de risques excessifs, les empresas de plus en plus privilégient le medio torero celui avec qui on limitera le risque de la moindre incurie.<br />
Il y a cinquante ans , le peuple avait faim de vivre, à la recherche d'émotions vraies.<br />
La télévision avait deux chaines , et internet n'était sûrement qu'un concept à qui des esprits brillants et nébuleux essayaient de donner vie.<br />
Notre époque est à l'envie et non plus au désir, le besoin naturel étouffe au nom du toujours plus et de l'illimité.<br />
Le blasement comme principal viatique, notre monde ne prend plus le temps de vivre avide de sensations fortes immédiates d'où l'échec doit être banni… une dictature de l'excellence, servie par l'alibi de la nécessaire satisfaction de tous!<br />
Paula aujourd'hui ne trouverait peut-être, plus un contrat même chez lui à à Jerez...trop fragile, trop gitan , trop peureux , pas assez bancable et surtout pas assez fiable et tellement inconstant. Peu importe qu'il puisse tracer sur le sable des véroniques, oeuvres fugaces et éternelles, quêtant un idéal où gloire et argent, n'étaient que de peu d'importance.<br />
Une temporada qui recommence, c'est de l'espoir teinté de douce mélancolie … y croire encore et toujours, un lien indéfectible unissant la mémoire au lendemain et accepter sans fard que le triomphe et l'extraordinaire sont rares par nature.<br />
Dépasser l'entre-soi, refuser les chapelles en respectant les différences, transmettre les émotions bien plus que les livres et refuser l'uniformité mièvre et rabougrie, un bien beau programme finalement!<br />
<br />Unknownnoreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7879575255470595438.post-30505616142618830832018-10-12T21:22:00.005+02:002018-10-12T21:30:14.213+02:00Toréer le silence<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhbZQMeoSISi9QM-80X3HATuUkWwXajKBFqVW7rbc3-XkStZGUjAKTcXmVHCzC3v5Rdo904QYzSwaMA8sbLJ74AIu02uNSR0KkqbYDFqktPT-QjPVzTUCzJSgE5W4EEvYWJwlTJJ2Doc6Q/s1600/%2540DSC0547NB.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1067" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhbZQMeoSISi9QM-80X3HATuUkWwXajKBFqVW7rbc3-XkStZGUjAKTcXmVHCzC3v5Rdo904QYzSwaMA8sbLJ74AIu02uNSR0KkqbYDFqktPT-QjPVzTUCzJSgE5W4EEvYWJwlTJJ2Doc6Q/s320/%2540DSC0547NB.jpg" width="213" /></a></div>
Prendre le temps de se taire...<br />
Toréer le silence, pesant compagnon de l'avant.<br />
Vaincre ses chimères dans un geste ample et sûr , appuyer ses effets pour mieux se rassurer.<br />
Se jouer de l'ombre et du soleil qui bataillent, joyeusement, par delà la fenêtre.<br />
Croiser encore et encore le miroir pour vérifier chaque détail.<br />
Se glisser dans cette armure d'or et de tissu, dérisoire et illusoire rempart que l'on souhaiterait pourtant qu'il soit infrangible.<br />
Dans cette vaste chambre , la lumière qui s'engouffre vient caresser des images pieuses de vierges éplorées et de saints protecteurs, qu'une main plus si sûre effleure de temps à autre.<br />
Croire un instant maitriser son destin, et souhaiter qu'au petit matin , la chance au creux d'un papier à cigarette fut de son côté.<br />
Il n' y a même pas une heure , sweat à capuches sur pantalon de toile, un jeune homme se dégourdissait les jambes, un post-ado comme il y en a tant allait et venait dans le quartier Saint-Esprit.<br />
Saint Esprit? En voilà un beau nom quand il s'agit de mettre tous les atouts de son côté au moment de partir toréer.<br />
Bientôt sous les feux de la rampe, ceint du poids des responsabilités à porter, c'est un presqu'adulte qui se recueille une dernière fois avant de quitter le douillet confort en trompe-l'oeil de cette pièce.<br />
Rompre le silence…<br />
Prendre le temps de parler à nouveau, puis partir fier, et regard droit!<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
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<div style="text-align: center;">
Pablo Paez - Bayonne 01/09/2018</div>
<br />Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7879575255470595438.post-26667576117888788052018-09-28T08:10:00.004+02:002018-10-12T21:48:36.514+02:00Le temps d'un doute<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-nFArercO-JEnxyk-VF3c-U4mBVXpb2zi4tpsMRfjRTCdoAbrndSscdrnLgQudHHa7uxu88QHgpPC86RvVz1EaY-sOr9ziv9n5oayUidnbsc__Y1TiBFYx0MDYHBN7J44zgHVOpAhhTQ/s1600/%2540DSC1045BNB.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1067" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh-nFArercO-JEnxyk-VF3c-U4mBVXpb2zi4tpsMRfjRTCdoAbrndSscdrnLgQudHHa7uxu88QHgpPC86RvVz1EaY-sOr9ziv9n5oayUidnbsc__Y1TiBFYx0MDYHBN7J44zgHVOpAhhTQ/s320/%2540DSC1045BNB.jpg" width="213" /></a></div>
<div style="font-family: "times new roman"; font-size: 16px; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; margin: 0px; text-align: left; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px;">
<span style="background-color: black; color: white;">Le temps d'un doute , le temps d'un espoir…</span></div>
<div style="font-family: "times new roman"; font-size: 16px; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; margin: 0px; text-align: left; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px;">
<span style="background-color: black; color: white;">Pablo Aguado ce soir confirmera son alternative.</span></div>
<div style="font-family: "times new roman"; font-size: 16px; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; margin: 0px; text-align: left; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px;">
<span style="display: inline; float: none; font-family: "times new roman"; font-size: 16px; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; text-align: left; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px;"><span style="background-color: black; color: white;">Il y a encore quelques jours, sa saison était finie , sans contrat à l'horizon.</span></span></div>
<div style="font-family: "times new roman"; font-size: 16px; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; margin: 0px; text-align: left; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px;">
<span style="background-color: black; color: white;">Paco Ureña que ce septembre sanglant n'a pas épargné a dû renoncer.</span></div>
<div style="font-family: "times new roman"; font-size: 16px; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; margin: 0px; text-align: left; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px;">
<span style="background-color: black; color: white;">Dans un trou de souris, Aguado s'est faufilé pour intégrer la feria d'automne madrilène.</span></div>
<div style="font-family: "times new roman"; font-size: 16px; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; margin: 0px; text-align: left; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px;">
<span style="background-color: black; color: white;">Pablo est différent , a quelque chose que les autres n'ont pas.</span></div>
<div style="font-family: "times new roman"; font-size: 16px; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; margin: 0px; text-align: left; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px;">
<span style="background-color: black; color: white;">Seville en avril a fini par s'en rendre compte, et pourtant quelques contrats à peine en cette première temporada de matador de toros.</span></div>
<div style="font-family: "times new roman"; font-size: 16px; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; margin: 0px; text-align: left; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px;">
<span style="background-color: black; color: white;">L'Andalousie aime Pablo Aguado. </span></div>
<div style="font-family: "times new roman"; font-size: 16px; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; margin: 0px; text-align: left; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px;">
<span style="background-color: black; color: white;">Insuffisant pour faire une carrière et bien réducteur aux yeux de l'aficion.</span></div>
<div style="font-family: "times new roman"; font-size: 16px; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; margin: 0px; text-align: left; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px;">
<span style="background-color: black; color: white;">Ce soir quand Alejandro Talavante lui cédera les trastos, Pablo aura en main son destin.</span></div>
<div style="font-family: "times new roman"; font-size: 16px; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; margin: 0px; text-align: left; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px;">
<span style="background-color: black; color: white;">Quarante minutes pour changer son parcours , quarante minutes pour sortir du rang , quarante minutes pour émerger ou se noyer!</span></div>
<div style="font-family: "times new roman"; font-size: 16px; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; margin: 0px; text-align: left; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px;">
<span style="background-color: black; color: white;">Au moment de quitter sa chambre de l'hôtel Wellington, le poids des responsabilités sera sûrement bien lourd à porter et le court trajet jusqu'aux arènes de Las Ventas bien silencieux.</span></div>
<div style="font-family: "times new roman"; font-size: 16px; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; margin: 0px; text-align: left; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px;">
<span style="background-color: black; color: white;">Et s'il n'a eu que quelques jours seulement pour se mentaliser , il est des fois où il faut savoir ne pas laisser du temps au temps fut-il d'un doute ou d'un espoir</span></div>
<b></b><i></i><u></u><sub></sub><sup></sup><strike></strike><span style="color: white;"></span><span style="color: black;"></span><span style="color: white;"></span><span style="color: black;"></span><span style="color: black;"></span><span style="color: white;"></span><span style="color: black;"></span><span style="color: white;"></span><span style="background-color: #eeeeee;"></span><span style="background-color: black;"></span><span style="background-color: white;"></span><span style="background-color: black;"></span><br />Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7879575255470595438.post-70405351461810219472018-09-23T12:37:00.000+02:002018-09-24T15:55:24.568+02:00Un fils...<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjMWj_dCTmJesomB-IjwHS4xSqtgUjpxBib59iNnNpboxpc5k7vZa4Nwevlk3UWw-Lpm0JtWenDW7-xFWsql78UV-lo9-3RT0wgHmkBeupxldkoDIKb60qRcVik90i137wChQCNVVjc5hk/s1600/%2540DSC4198NB.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1067" data-original-width="1600" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjMWj_dCTmJesomB-IjwHS4xSqtgUjpxBib59iNnNpboxpc5k7vZa4Nwevlk3UWw-Lpm0JtWenDW7-xFWsql78UV-lo9-3RT0wgHmkBeupxldkoDIKb60qRcVik90i137wChQCNVVjc5hk/s320/%2540DSC4198NB.jpg" width="320" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">
Derrière ce geste, tant de peine, tant de larmes…</div>
Être torero…<br />
Endosser tout le poids d'un destin incertain, accepter de sentir à plein nez l'odeur âcre de la mort qui rode.<br />
Sortir de sa condition d'homme et se dresser, libre samouraï, en combattant de l'inutile.<br />
Visser sa montera et devenir un autre.<br />
Ce matin, tôt, Emilio Elias Serrano Justo a appris le décès de son père.<br />
Quelques heures plus tard , de bleu et or vêtu, Emilio de Justo matador de toros, s'apprête à défiler dans les arènes et défier des Victorino Martin.<br />
De l'étoffe des héros?<br />
Non, simplement un fils, douleur intime à fleur de peau portant un chagrin qu'il faut contenir.<br />
Transcender cette épreuve et rester digne et fort.<br />
Émouvante sera la prestation d'Emilio, porté par l'indicible, il ira au bout de son possible.<br />
Devenu spectateur impudique de ce dialogue profondément intérieur, mon cœur se serre au fil des passes dont la beauté ne doit en ce jour que bien peu de choses à la technique.<br />
La blessure est au rendez-vous…<br />
Dans l'infirmerie, Emilio refuse tout intervention et puise dans ses dernières forces, les ressources nécessaires pour repartir au combat.<br />
Quand Mocito finit par rendre les armes Emilio livide, visage creusé , regard dans les nuages, converse une dernière fois avec le ciel.<br />
Il se laisse emporter et disparaît sous les acclamations de la foule bienveillante et bouleversée.<br />
Le temps du deuil commence!<br />
<br />Unknownnoreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-7879575255470595438.post-15332066185547025182018-08-30T00:05:00.001+02:002018-08-30T00:05:11.461+02:00Pas même un au revoir?<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg62-ZKTaAsjkSZg9uShOtN3pqfb6k6BIUwiwhh-mzQ2O1emx4OpXsqE-025uB7hLTchxyWc4DCOvW_vH3BUAR0sGGBRU89_UgEfYmPEGS9aIrhQK-dPL89QPIeXTRPCjJut88rMJ6pTls/s1600/%2540DSC3595NB.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1067" data-original-width="1600" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg62-ZKTaAsjkSZg9uShOtN3pqfb6k6BIUwiwhh-mzQ2O1emx4OpXsqE-025uB7hLTchxyWc4DCOvW_vH3BUAR0sGGBRU89_UgEfYmPEGS9aIrhQK-dPL89QPIeXTRPCjJut88rMJ6pTls/s320/%2540DSC3595NB.jpg" width="320" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /></div>
Usé par les combats et par une blessure qui lui a fait perdre une partie de ses moyens physiques, Alberto Aguilar est arrivé au bout de son chemin professionnel.<br />
To be or not to be? Fatale question!<br />
Je ne sais si avoir été donne quelques droits?<br />
Quand le pirate Padilla n'en finit plus dans une dernière tournée d'adieu de recueillir hommages et ovations, chez lui, Alberto n'attend même plus que le téléphone sonne.<br />
La France pourtant bienveillante l'a quasiment ignoré, l'Espagne n'a pas été bien plus généreuse.<br />
Mémoire courte d'un système sclérosé? Kleenex usagé qui n'a plus d'utilité?<br />
Le 13 mai 2018 sous le ciel chargé de Las Ventas , sera t'il le dernier jour de la vie publique taurine du madrilène?<br />
A quoi sert de lutter contre l'inéluctable?<br />
Les manières rudes et parfois indélicates du mundillo n'ont que faire des bons sentiments.<br />
Comme tant d'autres, Alberto Aguilar va quitter la profession sans fard ni paillette.<br />
Quel fut donc son inextinguible péché, pour que l'oubli soit son seul dernier contrat?<br />
Dura lex , sed lex!<br />
S'il ne fut pas un torero pour l'histoire , son chemin fut peuplé de succès estimables et de vrais bons moments et que, de cela au moins, on s'en souvienne.<br />
<br />
<br />Unknownnoreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-7879575255470595438.post-9152934403333422832018-08-28T07:13:00.000+02:002018-08-29T17:20:12.200+02:00Au loin des voix résonnent<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgXL7SzXiAsWVm1JvOrQWAylnii0VOzVedm-TmrMY30AhUpGNEu8CWvSj80U7g98kbg_j6qHKwzAwmIsbVIndGvGWlffxY1hCqc1mGL4t9rUxrOWtoST1JQa2MdTW4Q8Q8xB-RyCjxLljg/s1600/%2540DSC0226nb.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1067" data-original-width="1600" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgXL7SzXiAsWVm1JvOrQWAylnii0VOzVedm-TmrMY30AhUpGNEu8CWvSj80U7g98kbg_j6qHKwzAwmIsbVIndGvGWlffxY1hCqc1mGL4t9rUxrOWtoST1JQa2MdTW4Q8Q8xB-RyCjxLljg/s320/%2540DSC0226nb.jpg" width="320" /></a></div>
Au loin des voix résonnent.<br />
Le soleil se couche, le vent chaud qui souffle sur l'Andalousie ne raffraîchit pas vraiment l'atmosphère.<br />
Dans la placita de tienta, une vache brave se gagne la vie…<br />
En repartant dans les corrales, elle en prend pour vingt ans de plus et ne sait pas encore que son ventre accueillera une partie de l'avenir de la ganaderia.<br />
Au loin des voix résonnent , enfin je crois.<br />
Quelques gouttes de sueur perlent à mon front et me rappellent que même à plus de vingt heures, trente degrés ça fait beaucoup à supporter!<br />
Le ciel se teinte d'orange, la nuit arrive à pas feutrés sur le campo.<br />
Scène ordinaire de l'endroit et pour qui vient de l'extérieur, reste pourtant un formidable moment à vivre.<br />
Un torero se désaltère , son avenir reste incertain mais après les quelques séries données, il veut le croire radieux.<br />
Au loin des voix résonnent, mais je n'en suis plus si sûr.<br />
En contrebas des masses noires vont et viennent et se querellent au son des cornes qui s'entrechoquent. <br />
Dans la pénombre , mystérieuses et hautaines, elles ignorent notre présence et n'ont que faire de nos regards émerveillés.<br />
La bière est fraîche.<br />
En quelques gorgées goulues, la bouteille est vidée, la soif étanchée.<br />
Au loin , le silence s'est fait , quelques meuglements déchirent la nuit qui a fini par prendre le dessus.<br />
Les moteurs des 4x4 ronflent , soulevant une nuage de poussière incongru sous le ciel étoilé.<br />
L'heure est au départ , il sera toujours temps demain d'entendre à nouveau quelques voix qui résonnent!Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7879575255470595438.post-87517287215621940622018-08-26T16:43:00.000+02:002018-08-26T16:43:25.101+02:00Le devoir de l'essentiel<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgJfSzFBneXAgMEecB3WiVZg9zfwNOhGrzVIEHUrfpjAQXHQtdIHalqUIR_6M2soT9C9AmnyiddI3W6HJE8iNfk1Tbpp3Xj7IBz771V1Zv2y2_u2-UL-6txGhXzdZ7CTHycoeHBWSa_9R0/s1600/20180825_201415NB.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1068" data-original-width="1600" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgJfSzFBneXAgMEecB3WiVZg9zfwNOhGrzVIEHUrfpjAQXHQtdIHalqUIR_6M2soT9C9AmnyiddI3W6HJE8iNfk1Tbpp3Xj7IBz771V1Zv2y2_u2-UL-6txGhXzdZ7CTHycoeHBWSa_9R0/s320/20180825_201415NB.jpg" width="320" /></a></div>
Vingt cinq août , vingt heures cinquante trois.<br />
<div style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: transparent; color: black; font-family: Times New Roman; font-size: 16px; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; margin-bottom: 0px; margin-left: 0px; margin-right: 0px; margin-top: 0px; orphans: 2; text-align: left; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px;">
<span style="-webkit-text-stroke-width: 0px; background-color: transparent; color: black; display: inline !important; float: none; font-family: "times new roman"; font-size: 16px; font-style: normal; font-variant: normal; font-weight: 400; letter-spacing: normal; orphans: 2; text-align: left; text-decoration: none; text-indent: 0px; text-transform: none; white-space: normal; word-spacing: 0px;">Les sièges bleus de Vista Alegre se teintent de blanc.</span><b></b><i></i><u></u><sub></sub><sup></sup><strike></strike></div>
Une marée montante de mouchoirs a innondé Bilbao, le cœur des basques craque.<br />
Sur le sable gris, Diego Urdiales savoure.<br />
Des naturelles dessinées d'un seul trait, la muleta caressant le sol…<br />
Des points de dentelle au secret bien gardé, comme autant de paraphes au bas d'une oeuvre de haut vol.<br />
Point de ronds incessants qui étourdissent l'esprit , symboles d'un monde qui ne prend plus le temps de rien, tauromachie d'une époque presque révolue où les passes se suffisent à elles-mêmes.<br />
Pas d'esbrouffe , pas de fard, la pureté d'une beauté classique comme unique viatique d'une tradition que les mécaniques industrielles ne pourront jamais imiter.<br />
La musique qui accompagne cette faena est de trop, l'essentiel n'a pas besoin d'artifice.<br />
Chaque muletazo relève d'une liturgie qui unit les spectateurs dans une communion extatique qui échappe à la raison.<br />
Dans le crépuscule naissant de Bilbao, Diego Urdiales ne parait pas, il se contente d'être pour affirmer sa vérité et la jeter, nue, aux regards de tous.<br />
La fraîcheur du soir n'est pour rien dans les frissons qui parcourent les échines.<br />
Quand Gaiterito, toro d'Alcurrucen passe de vie à trépas, Diego, regagne à pas compté le centre du ruedo.<br />
Pourquoi hâter le cours des choses? Ceux qui savent, savent et nul besoin de les racoler dans ce qui serait une faute de goût du plus mauvais effet.<br />
Les oreilles tombent, les vivats emplis de gratitude s'envolent en continu dans le ciel de Biscaye.<br />
Urdiales sort triomphant.<br />
Les projecteurs peuvent bien s'arrêter de briller , le rideau peut bien tomber et les gradins peuvent se vider...merci pour ce moment!<br />
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<br />Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7879575255470595438.post-62119364640813419482018-08-07T06:06:00.000+02:002018-08-07T10:47:02.019+02:00Ne jamais dire jamais<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHvAUOwCfgAVZYDeBrrodccUZmHXLGKVD0Nm9DhoJdTkNitpGW2ygDXMtGeDTyLBJDOKDkumM9Pms39aHj-DF1bcy8B53Aqqe88fCSZzOnfiqFtkstnSD6QEchAMQZVH48bqQejrUZQVo/s1600/%2540DSC3784NB.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1067" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjHvAUOwCfgAVZYDeBrrodccUZmHXLGKVD0Nm9DhoJdTkNitpGW2ygDXMtGeDTyLBJDOKDkumM9Pms39aHj-DF1bcy8B53Aqqe88fCSZzOnfiqFtkstnSD6QEchAMQZVH48bqQejrUZQVo/s320/%2540DSC3784NB.jpg" width="213" /></a></div>
<div>
Au moment de se draper dans son capote de paseo, que peut-il bien se passer dans la tête de Juan Carlos Carballo ?</div>
<div>
Disparu de la carte taurine depuis qu'un novillo lui a fracassé la jambe à Madrid.</div>
<div>
Il a même un temps renoncé purement et simplement à sa carrière.A peine commencé , son rêve s'est arrêté net, brisé d'un claquement sec…<br />
Deux ans sans toréer et ce retour à Parentis.<br />
Parentis, n'est pas inscrit sur les roadbooks des carrières protégées!<br />
On y aime les novillos charpentés , les piques , la rudesse d'un combat.<br />
Les oreilles se coupent au compte-goutte…<br />
Parentis l'orthodoxe, la dogmatique passe à la moulinette les apprentis toreros.<br />
Les faibles et les fragiles explosent, les poseurs ravalent leurs manières.<br />
Carballo le sait, mais son visage reste serein et ouvert , là ou celui de ses collègues se renfrogne et se fige. <br />
Avec son premier adversaire , un Couto de Fornilhos tanqué comme un toro, c'est avec détermination, savoir-faire qu'il va aller renouer les fils encore fragiles de son avenir.<br />
Il nous a fait du bien dans ce week-end morose en proposant cette tauromachie , calme , posée et stylée.<br />
Sur ces deux jours trop de novillos sont repartis chez le boucher, inédits et restant au stade des promesses dont on ne sait si elles auraient été tenues en des mains plus fermes et décidées.<br />
S'il est normal que chez ces gamins la technique soit perfectible, le costume de lumières semble soudainement bien trop lourd à porter au moment d'affronter ces très respectables adversaires.<br />
De ces considérations, Juan Carlos Carballo n'en a cure.<br />
Sous la chaleur accablant la forêt des Landes de Gascogne, sang froid dans la fournaise, il renaît.<br />
En mars 2017, il déclarait se retirer définitivement des ruedos, en août 2018, il vient d'y revenir<br />
Jamais ne dire jamais… <br />
</div>
<br />Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7879575255470595438.post-51444706358397035572018-06-20T00:37:00.000+02:002018-06-20T00:39:20.050+02:00Dans les yeux de Jarocho<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjm4KA0fpdviAQ1diiHwdGqYdRYaXRanJDMdcSu-1ib0i3ouPI30eD0MBlrJ1Uo8WB3vXWaYP8dUdeLZRRIuoslyOw0kOJQFYDWUNs5G2s6-pEL_otYvEf2Gw1DdxmuiT7E2LABLAeSO5U/s1600/%2540DSC6279.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1600" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjm4KA0fpdviAQ1diiHwdGqYdRYaXRanJDMdcSu-1ib0i3ouPI30eD0MBlrJ1Uo8WB3vXWaYP8dUdeLZRRIuoslyOw0kOJQFYDWUNs5G2s6-pEL_otYvEf2Gw1DdxmuiT7E2LABLAeSO5U/s320/%2540DSC6279.jpg" width="320" /></a></div>
<br />
Aire sur Adour.<br />
Juan del Alamo se prépare à défiler.<br />
A ses côtés , Roberto Martin "Jarocho" va l'aider à se parer de son capote de paseo.<br />
L'espace d'un instant de son regard intense, il fixe le jeune salmantin.<br />
Tant d'images qu'il voudrait oublier défilent devant ses yeux.<br />
Jarocho en 2017 était déjà là, présent aux ordres d'Ivan Fandiño.<br />
Il fut de ceux qui emportèrent le lion d'Orduña à l'infirmerie.<br />
Dans ce regard se devine la douleur de souvenirs tragiques.<br />
Jarocho était de la cuadrilla de Victor Barrio son ami, à Teruel, et son quite qui détourna le toro tueur, ne servit à rien.<br />
Que de fardeaux à porter sur ses épaules!<br />
Dans ce bref instant, me revient à l'esprit cette phrase d'Elie Wiesel "la mort c'est le regard des vivants".<br />
Pourtant dans son costume noir et blanc, en cette après-midi Jarocho va faire son métier.<br />
Au troisième toro, il reste attentif au quite de Manuel Escribano, en des chicuelinas , qui rendent un hommage si particulier au basque disparu.<br />
Quand les dernières notes du paso doble dédié à Ivan Fandiño résonnent, ses blessures si intimes ont peut-être fini par se refermer.<br />
Le temps fait son office...<br />
Continuer sans oublier, continuer sans larmoyer , continuer et avancer.<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiYX_k07dAdtcWFrxHxJ7cyV3SjT7O3xLiURDS-riDaMD6zOSMGTtjR-P_CBz7Zl_FvOEa_8AaEEQgFAB6P4I3FVWFoz2SU2SyzLwlSE_rmxpXXQTJPrb8AIkLjDeuBCA1RhjtVRvTmqzo/s1600/%2540DSC6568.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1600" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiYX_k07dAdtcWFrxHxJ7cyV3SjT7O3xLiURDS-riDaMD6zOSMGTtjR-P_CBz7Zl_FvOEa_8AaEEQgFAB6P4I3FVWFoz2SU2SyzLwlSE_rmxpXXQTJPrb8AIkLjDeuBCA1RhjtVRvTmqzo/s320/%2540DSC6568.jpg" width="320" /></a></div>
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Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7879575255470595438.post-4362790305724710572018-06-15T08:33:00.002+02:002018-06-15T13:58:56.100+02:00Comme de juste<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjjXYgoPRRzamAUPO3ngm3p6aYxO-Jd0AfRLs53EeViN2hSKxq2Vk5ZNah-vRURdMIZldfdAQUEQFjYzVtia6_Hz_8_CAZI573RVDSYKZdGhcs3C3gNiAyr6wGxFRZU3XWucUhjbbocw5k/s1600/%2540DSC5206.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1068" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjjXYgoPRRzamAUPO3ngm3p6aYxO-Jd0AfRLs53EeViN2hSKxq2Vk5ZNah-vRURdMIZldfdAQUEQFjYzVtia6_Hz_8_CAZI573RVDSYKZdGhcs3C3gNiAyr6wGxFRZU3XWucUhjbbocw5k/s320/%2540DSC5206.jpg" width="213" /></a></div>
Huit ans c'est long, très long...<br />
Huit sans pouvoir défiler pour aller en arc de cercle saluer la rigide présidence madrilène<br />
Huit ans de purgatoire, huit ans d'oubli.<br />
Du doute à l'espoir, il y eut des larmes, de la sueur , du travail, de la douleur..<br />
No pain , no gain!<br />
De l'enfer au paradis peut être , il y a deux toros de Victorino Martin qui attendent Emilio de Justo.<br />
Tombé dans le rien et le presque néant, Emilio depuis deux ans rame à contre courant et remonte la pente d'un système qui l'avait réduit au rang d'un laissé pour compte.<br />
Les méandres tortueux de son parcours rempli d'embuches passent par ce retour à Las Ventas.<br />
Une opportunité? Sûrement! <br />
Au moment de poser les zapatillas sur la piste bombée de Madrid, c'est aussi au piège d'un passage anonyme ou médiocre qu'Emilio doit éviter de penser.<br />
Quarante minutes pour justifier sa présence , pour démontrer que la France qui l'a sorti de l'ornière ne s'est pas trompée.<br />
Victorino fils cette année a perdu la recette de la potion magique...Ses toros ont bien du mal à briller. Ceux de Madrid vont le confirmer.<br />
Avec ses complications, de celles qui peuvent faire perdre la papiers à qui n'a pas le niveau, le lot d'Emilio est "casse-gueule".<br />
Pour un avenir meilleur, il fallait convaincre ici et maintenant.<br />
Avec honnêteté , sincérité , force et fragilité mélées, de Justo va faire l'effort sans espoir de triomphe.<br />
Il est néanmoins des victoires qui peuvent se passer d'oreilles et de tours de piste.<br />
L'aficion espagnole se rend peu à peu à sa tauromachie et l'horizon devient plus lumineux.<br />
La réussite est une étrange affaire, mélange de savoir-faire et de faire savoir, fil ténu qui peut se casser à tout moment.<br />
La route est encore longue, la pente est forte et le temps compté.<br />
Emilio n'est désormais plus un oublié du système.<br />
Logique? Non, juste!<br />
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<br />Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7879575255470595438.post-33272456858982208722018-04-11T08:57:00.002+02:002018-06-13T21:01:52.010+02:00La beauté d'un rêve<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjd32RIEU49wq_uTJi8itLoSJI7EGIAmdqiD7JcHkgoM6XT5miKGJNBOZ0Qm879sYQCXDRKC4vlbOvrDIIKiXb0T-zT3iBlUafjT9EQQCd609ktpWYQD-4-WmchWngvsDYfjVE2urWe3R8/s1600/30571586_540296319690169_1266718441230827520_o.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1440" data-original-width="1440" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjd32RIEU49wq_uTJi8itLoSJI7EGIAmdqiD7JcHkgoM6XT5miKGJNBOZ0Qm879sYQCXDRKC4vlbOvrDIIKiXb0T-zT3iBlUafjT9EQQCd609ktpWYQD-4-WmchWngvsDYfjVE2urWe3R8/s320/30571586_540296319690169_1266718441230827520_o.jpg" width="320" /></a></div>
Il pleut fort et dru.<br />
Le vent s'amuse à torturer mon pauvre parapluie qui devient coquille de noix dans un océan déchaîné.<br />
Hier au soir, malgré la fraîcheur, les orangers en fleurs diffusaient sans compter leur doux parfum dans les ruelles désertées de Séville.<br />
La météo de ce début de printemps reste capricieuse. <br />
La Maestranza ruisselle de partout, et vient tremper les touristes courageux qui ont décidé coûte que coûte de la visiter.<br />
Demain, je viendrais à mon tour rendre visite à cette belle dame et à nouveau m'asseoir sur ses gradins pour un unique rendez-vous.<br />
Demain Pablo Aguado torée!<br />
Par affection , si j'osais par amitié , je serai là avec l'espoir que son talent puisse s'exprimer et soit enfin reconnu par le grand nombre.<br />
Pour beaucoup , ce 11 Avril n'est qu'un cartel anonyme sans vedette , de toreros de la tierra à qui on donne l'opportunité de se montrer , comme on donne un bout de pain à un affamé.<br />
Pourtant , Calle Iris , je l'attendrai pour échanger un regard , lancer un "suerte" de circonstance avec chevillé au corps l'émotion d'un grand moment que l'on attend.<br />
Pablo ce 11 Avril défile pour son unique corrida signée, Pablo joue sa temporada, peut-être son avenir.<br />
Nous serons là, quelques-uns à y croire, comme nous le faisons depuis quelques années, anonymes spectateurs et discrets soutiens.<br />
Le temps est à l'espoir.<br />
Les nuages se sont lassés et la pluie s'en est allée ailleurs importuner d'autres badauds aux parapluies qui souffrent.<br />
Séville s'endort...la Maestranza éclairée trône majestueuse sur le paseo Colon que fréquentent quelques rares voitures.<br />
Je m'arrête un instant devant la porte du prince fermée à double tour.<br />
Je vois des flashes qui crépitent dans le crépuscule d'une journée finissante, j'entends la foule qui se presse pour apercevoir le torero que l'on porte triomphant sur de solides épaules.<br />
Je rêve , je sais, et du rêve à la réalité, la frontière est immense.<br />
Que serait la vie sans la beauté d'un rêve?<br />
Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7879575255470595438.post-50314734778051754862017-12-05T19:56:00.000+01:002017-12-09T08:10:38.903+01:00Phénix...<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg68YX5J_O6s8WBK3dQ90R-PGDhs6QetBz5ekUzdv-ECW5UJHdsd2PP0I5eWXM0IUehWot53Conw9qharYpTx7Dx9g5yA04JxOVmukxTVZ1VOZt291yHSBn8omiOnoA5FkPvgwiKF-f-rg/s1600/%2540DSC3221nb.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1067" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg68YX5J_O6s8WBK3dQ90R-PGDhs6QetBz5ekUzdv-ECW5UJHdsd2PP0I5eWXM0IUehWot53Conw9qharYpTx7Dx9g5yA04JxOVmukxTVZ1VOZt291yHSBn8omiOnoA5FkPvgwiKF-f-rg/s320/%2540DSC3221nb.jpg" width="213" /></a></div>
Phénix taurin , renaissant de ses cendres encore fumantes, Morante revient.<br />
Est-il vraiment parti?<br />
Coup de tête , coup de blues, anesthésiant l'échec d'un duel perdu à plates coutures face au Juli un soir d'été, il nous avait fait avec une déclaration à l'emporte pièce, de faux adieux...<br />
Cerveau en ébullition, De La Puebla a jeté l'éponge prude sur une temporada ratée.<br />
Lutte inconsciente contre son déclin inéluctable, entrée en résistance contre un système qui le broie , lui l'artiste inconstant si décrié, victoire de ses peurs avouées et inavouées?<br />
Le Morantista convaincu que je suis, ne cherche plus depuis longtemps à justifier face aux contradicteurs, le pourquoi de cette admiration sinon par l'émotion que me procurent les faiblesses si humaines de cet homme, qui me renvoie en miroir à mes propres démons et ,par le plaisir que ses fulgurances artistiques même fugaces me procurent.<br />
Une condition pour toute jouissance est de se limiter disait Kierkegaard.<br />
C'est peut être cette quête que le génie de La Puebla Del Rio va chercher avec ce retour?<br />
Se limiter pour gérer sa résilience?<br />
Je veux encore le croire...<br />
Créer son propre manque, se laisser sans filtre gagner par l'émotion!<br />
"El Arte No Tiene Miedo" ...ni du ridicule, ni du grandiose!<br />
Attendre et voir, attendre et espérer mais aussi attendre et exiger!<br />
C'est bien beau, la philosophie du beau et du bien et, si l'art et la création ne s'exonèrent pas de l'incertitude, cette mise en scène du retour de l'enfant prodigue crée l'obligation d'une réussite globale. <br />
Que l'absence soit source d'envie et d'un imprévisible processus créatif, mais du désir au dépit amoureux, le chemin pour tortueux qu'il soit, peut-être bien court! <br />
<br />Unknownnoreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-7879575255470595438.post-8956670213734615102017-11-19T07:42:00.001+01:002017-12-09T08:11:26.185+01:00Papillon<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiR3srmZmJLrmRguN2yaKx2sg6rTxjTLItyVRcRa1Rz6AHtBL2NHVDlV_zCUEPECxc-k0P9UERdaa584zXFqx5b1a0aBSHdFjKNJF0kqZe81zRtVgNYzlwKlJWZrVysgkxzS_RnWfjUGPs/s1600/DSC9312.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1067" data-original-width="1600" height="213" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiR3srmZmJLrmRguN2yaKx2sg6rTxjTLItyVRcRa1Rz6AHtBL2NHVDlV_zCUEPECxc-k0P9UERdaa584zXFqx5b1a0aBSHdFjKNJF0kqZe81zRtVgNYzlwKlJWZrVysgkxzS_RnWfjUGPs/s320/DSC9312.jpg" width="320" /></a></div>
Sur ce mur blanc , il est venu se poser, un soir d'automne à la chaleur d'une nuit d'été<br />
Dans cette blancheur immaculée , il a lutté sans espoir , derniers battements d'ailes, derniers moments de vie avant de se figer dans l'éternité.<br />
Papillon noir, papillon mort...miracle de résurrection et parait-il de transformation en profondeur.<br />
Je n'ai pas eu le cœur de le déloger et depuis des semaines, il reste là, symbole de ce temps image mobile de l'éternité immobile cher à Platon.<br />
Rion des Landes au mois de novembre...La fraîcheur est là , compagne des mois d'un hiver qui s'annonce.<br />
Dans ce mélange de soleil pâle et d'un brouillard qui se lève tranquillement, ses belles arènes en bois réunissent pour clore la saison les têtes connues et croisées tout au long de la temporada.<br />
Rion c'est l'occasion de finir sur une note champêtre et conviviale.<br />
Rion c'est ce matin. <br />
Au réveil , coup d'œil furtif au mur, plus de papillon.<br />
Gisant au sol bientôt il va devenir poussière.<br />
Pour les Aztèques, le papillon représente aussi le souffle vital qui s'échappe de la bouche de l'agonisant.<br />
Je me souviens de l'an dernier , Rion, un soleil froid, un ciel bleu gris et au cartel Ivan Fandiño.<br />
Je regarde mon papillon, je me souviens...<br />
Cette page cruelle qui a du mal à se tourner.<br />
Je me souviens , la vie continue! <br />
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<br />Unknownnoreply@blogger.com1