lundi 3 août 2009

Paradoxe


Hier, dimanche 2 août, à Barcelone, en prenant tous les risques, Antonio Barrera coupe trois oreilles et sort par la grande porte d'une arène aux trois-quart... vide. Arrivé à l'hôtel, il déclare: "Barcelone mérite le mieux. Pour sauver l'arène, la meilleure façon de lutter, c'est de se jouer la vie".
Dont acte.
Force est de constater que, en ce moment, si l'on veut voir de la tauromachie engagée, des évènements qui marquent et parfois font l'histoire, il nous faut aller dans la plaza de toros de la capitale catalane, une des moins fréquentées et où la corrida est le plus contestée.
Absolument à l'opposé de l'opération Las Vegas qui a toutes les chances de remplir les arènes avec une corrida abâtardie.
Paradoxe de nos temps qui n'en sont pas à un prés.
En son époque, pour d'autres raisons, Michel Leiris a écrit "Le miroir de la tauromachie". Aujourd'hui, Barcelone et Las Vegas nous tendent les deux images inversées du miroir taurin. Deux réalités de la tauromachie actuelle, qu'on le veuille ou non.
Qui triomphera de l'original ou du reflet?
Comme toujours, l'avenir sera ce que nous en ferons.

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