vendredi 14 mai 2010

C'est trop!


La demi arène nîmoise pour la corrida en solitaire de Sébastien Castella prouve, s'il en était besoin, que l'économie tauromachique a besoin d'une sérieuse mise au point. En ces périodes de rigueur et de crise, les prix d'entrée sont manifestement trop élevés. D'autant que, souvent, le rapport qualité/prix n'est pas bon. Si rien n'est fait, il est à parier que les spectacles taurins vont aligner de lourds déficits, difficilement justifiables en ces périodes de... vaches maigres.
Que faire?
Premièrement, baisser le coût des plateaux, en diminuant les honoraires des toreros stars, par exemple. On sait les très gros cachets des vedettes que rien ne justifie, si ce n'est une économie libérale d'escalade. Les leaders du classement, sensés remplir les arènes (qu'ils ne remplissent plus à l'exception de Jose Tomas), doivent impérativement mettre un frein à leur gourmandise.
Deuxièmement, diminuer nettement le nombre de spectacles. Trop de propositions et de propositions médiocres pour équilibrer des cartels de luxe, sans surprise. La corrida se galvaude. La profusion de spectacles de la San Isidro, dont beaucoup sont joués et perdus d'avance, en est l'affligeante démonstration.
Enfin, réduire de manière drastique le nombre de corridas télévisées. Nous sommes saturés par ces retransmissions quotidiennes. La captation télé peine à restituer l'émotion. Les corridas cathodiques sont des ersatzs de la réalité qui n'aident pas à entretenir la passion. J.T. l'a bien compris.
Si de telles mesures tardent à être prises, la tauromachie se prépare un sombre avenir...

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