samedi 11 septembre 2010

Au vent mauvais

Le mistral qui soufflait fort avait éparpillé les spectateurs dans l’amphithéâtre qui sonnait creux ce vendredi, près des deux tiers des gradins restant inoccupés.

Une semaine après les avoir vu faibles à Bayonne, les La Quinta mieux présentés, restèrent solides sous les rafales et au moins trois d’entre eux permettaient vraiment.

Rafaelillo habitué des combats sauvages, des demi-passes et des adversaires retors paru décontenancé par la douceur de ces deux opposants de l’après-midi. Si son 1er s’éteignit assez vite, son second machine à charger avec suavité et tête un peu haute mis en évidence le parallélisme des lignes tracées par le torero de Murcie qui manqua singulièrement d’engagement. Lui qui a perdu si souvent les oreilles avec les épées en mit deux vite concluantes. Une journée complètement à l’envers pour le petit Rafael.
Diego Urdiales me paraît intègre et sincère dans tout ce qu’il entreprend. Si avec le 1er il perdit le fil de la discussion et se contenta de murmurer de loin des mots que le vent taquin n’emporta pas jusqu’aux oreilles du Santa Coloma , il nous offrit les meilleurs moments de l’après midi en égrenant les passes une à une avec son second offrant des très belles séquences droitières notamment .L’oreille qu’il coupa était justifiée et récompensa l’effort fourni.
Les deux oreilles que coupa Alberto Aguilar relèvent de la fantaisie présidentielle pris d’un élan de générosité ou bien d’une rafale coquine qui poussa un mouchoir de trop. Ces récompenses viennent cacher les insuffisances d’une tauromachie qui se veut enthousiaste mais qui n’est guère enthousiasmante car manquant singulièrement de profondeur.
Alors que Mesonero après avoir pris 3 bonnes piques ne demandait qu’un peu de distance pour exprimer pleinement sa joie de combattre, Aguilar le cantonna dans des charges au ras où les qualités de ce très bon toro finirent par se diluer. Le vent qui se calmait devint un allié de circonstance.Le coup d’épée final se relevait spectaculaire et concluant bien que moyennement porté.
Après avoir été désoreillé le La Quinta fit une dernière vuelta dont la légitimité aurait été encore plus forte si la faena servie avait été plus adéquate.
Au dernier dangereux Alberto plia légitimement les gaules après quelques essais où il fut averti par le cornu qui fit vite comprendre au torero qu’il n’y a pas que le vent qui peut faire planer.

Public peu nombreux mais compliqué.Toros solides mais quelque peu fades. Rafaelillo en dehors du coup, Urdiales sérieux et appliqué qui n'arriva pas à toucher le difficile public du jour, Aguilar branché sur 220 volts et sans profondeur, passant à côté de ce que permettait un très bon toro mais pas du public sensible à son oeuvre.
Place à la Goyesque!

7 commentaires:

  1. c'est bien dommage !!! 4000 entrées !!! "Claire" va continuer se régaler de dire dans la presse "que les gens saturent et que l'un des meilleurs signes de désintérêt se situe dans les gradins, qui commencent à se dépeupler".!!!!!
    Sofi Bonne (sce facebook)

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  2. La crise des gradins touche l'Espagne, pourquoi la France serait épargnée, DAX pourtant échappe à ce phénomène.........
    Jean Pierre herrero (sce facebook)

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  3. Le problème est complexe... Un plateau coûte cher, d'autant plus avec des têtes d'affiches qui, reconnaissons-le ne nous pas pas souvent vibrer.
    Les places coûtent également chères, toujours pareil, pour ne pas voir souvent une corrida vibra...nte.
    Sans parler desz toros qui sont aussi rare à nous faire vibrer que certains toreros. Où sont les Miuras d'antan ? Les Victorino et j'en passe ???
    Alors forcément, cela donne du grain à moudre aux anti et les confortent dans leur combat.
    Allez, un renouveau et une prise de conscience de tous, éleveurs, empresas et aficionados sont plus que jamais urgents !
    Olivier Coutron(sce facebook)

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  4. Je suis d'accord avec toi la surenchère des cachets exhorbitants des têtes d'affiches aux vues de leurs prestations.................... etc d'accord .........mais pourquoi DAX échappe encore à la logique des arènes qui se vident et je peux t'assurer que les corridas à DAX ne sont pas plus belles qu'ailleurs loin de là
    Jean pierre Herrero (sce facebook)

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  5. L'aficion landaise est forte, la tradition taurine avec le concours landais très ancrée ,c'est une région d'élevage ...les corridas de Dax sont toujours attendues bien plus que celles de bayonne, et puis n'oublions pas une capacité. "modeste" qui aide a remplir.il était une époque ou avoir un billet pour la feria relevait d'un exploit, c'est moins vrai aujourd'hui.

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  6. Tu plaisantes non il y a 6500 abonos pour 8000 places,
    La course landaise c'est une chose, la corrida une autre, le public n'est pas le même ça n'a rien à voir.
    Le public de l'un ne va pas forcément à l'autre, je prends mon exemple la co...urse landaise ça ne me dit rien.
    Fausse théorie
    Jean pierre Herrero (sce facebook)

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  7. on ne peut pas faire de comparaison avec les arène du sud ouest et celles du sud est comme Arles ou Nîmes, ces deux dernières ayant plus de difficultés à être remplies que celles du sud ouest.
    Que les corridas de Dax ne soien...t pas aussi belles qu'ailleurs, je ne le sais pas.
    Toutefois, le public du S.O n'est pas le même qu'ailleurs... Il vient voir des toros avant tout et pas des mannequins qui ne prenent pas de risques afin de préserver les futurs contrats qu'ils ont dès le lendemain et les jours suivants tels des marathoniens.
    Enfin, côté public, le S.O rassemble davantage "d'authentique" aficionados qui ne se prennent pas forcément au sérieux alors que de l'autre côté de la Garonne, à mon avis, il y a bien plus de "m'as-tu vue" et des personnes qui palabrent des heures pour ne rien dire...
    Bref, notre passion est forte complexe ! Tout un mélange d'antagonismes.
    Mais ce qui nous rassemble, c'est l'amour de la corrida. Enfin, c'est mon cas...
    Olivier Coutron (sce facebook)

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