Mes aieux, une corrida à huit oreilles, c'est pas tous les jours que ça arrive: du lourd, du grandiose qu'il y a eu à Carcassonne !!!! Que les absents se rassurent , c'était jour de fête pour le très gentil public de la cité et la généreuse présidence du jour su en tenir compte.
C'est sur l'esplanade du stade Domec (je n'invente rien...) qu'est érigée la portative qui vit débouler 6 Torrestrellas d'aimable format mais correct pour le lieu sauf l'imprésentable deuxième une sardine de 435 kgs.
6 contacts avec les lanciers, le 3 et 4 qui buvaient (il faisait chaud!) le leurre, le 2 et 6 que les forces lachèrent très rapidement et les 1 et 5 comestibles et sans émotion du Domecq quoi!!
En face, trois personnalités différentes.
Antonio Barrera gladiateur couturé de tant de cicatrices parut assez peu en confiance avec son premier adversaire, les jambes mobiles et le pico comme allié(une oreille malgré tout).Dans une faena festive et pour aficionado du dimanche il remporta l'adhésion collective président compris pour couper les deux récompenses.
David Mora dans une saison comme la sienne n'a plus sa place dans un tel cartel et sa motivation ne fut pas à la hauteur de son talent présumé.Le deuxième fut rendu d'autant plus minuscule par son grand gabarit et sa charge de deux pas ne permettait rien.Il essaya de donner le change avec le cinquième.Son répertoire apparut bien court pour mettre de la joie dans son travail, une épée efficace et peut-être une rafale de vent fit sortir sans coup férir les deux mouchoirs présidentiels.
Mehdi Savalli se comporte trop en torero pour noces et banquets.Sourire communicatif aux lèvres, il se montra primesautier et pimpant cape à la main, physique et spectaculaire aux banderilles et puis muleta en main déclinant peu à peu.
Quand le toro mange le leurre avec envie, l'intérêt se maintient, et la tauromachie de l'arlésien même si elle reste périphérique porte sur le public(2 oreilles), quand il se réserve Mehdi ne propose que des expédients et des poses trémendistes (1 oreille très généreuse mais très fêtée grâce à une épée vite concluante).
Tout ce petit mode après la promenade sur les épaules retrouva son camion qui passa parmi la cinquantaine de braillards qui hurla pendant deux heures que "la torture ce n'est pas notre culture".
Pas sûr qu'ils aient convaincus grand monde parmi les spectateurs du jour qui se retirèrent de toute évidence ravis de leur après-midi!
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