Le temps très incertain contrarie les velléités estivales de fréquentation des plages de la côte, décision de dernière minute: Dax plein, Roquefort trop loin, direction Illumbe et San Sébastian pour le début de la Semana Grande.
Voyage sans encombre, jeu d’enfants pour se garer 45 minutes plus tard billets en poche. Les espagnoles ont sorti le grand jeu , quelque soit la génération elles se sont habillées autant pour un dîner en ville que pour une corrida.
Les hommes qui les accompagnent ont sorti le puro et les verres de Gin Tonic.
Le toit malgré le ciel gris est ouvert. Le bleu des fauteuils domine à l’intérieur car c’est à peine un tiers d’entre eux qui ont trouvé preneurs au moment où les hommes défilent sur le sable.
C’est vrai que sur papier il y a des cartels bien plus excitants que celui du jour.
Les toros de Vallesino m’étaient parfaitement inconnus et franchement ils auraient pu le rester tant ils eurent de mal à trimbaler leurs très nombreux kilos (590 de moyenne ).
Côté toreros Diego Urdiales fut le « triomphateur » du jour car ayant eu le bonheur de rencontrer le seul animal solide (le 4ème) franchement brave dans le deux rencontres avec le piquero et qui offrit en début de faena son quota de passes. Diego lui servit en soignant la posture. Il tua avec conviction et efficacité. L’oreille qu’il coupa fut légitime.
Cesar Jimenez avec son style qui confine à la préciosité, dessina une faena agréable mais sans guère d’émotion au 2ème de l’après-midi qui dégoulinait de bonté avant de se heurter au bloc de marbre des 635 kgs du 5ème. Très mauvais à l’épée les deux fois.
Le basque Ivan Fandino ne put rien faire au couard (et c’est un euphémisme) 3ème qui se mit rapidement à fuir la muleta qui lui était présentée tirant des bords de 20 mètres pour se réfugier à la barrière la plus proche. Malgré les vociférations des supporters locaux pour l’encourager, la faena pueblerina qu’il nous offrit au dernier n’émut guère l’assemblée pas plus qu’elle ne réveilla son adversaire qui chargeait avec parcimonie.
C’est sous l’ovation de réconfort qu’il se retira fort marri de n’avoir pu briller en cette terre connue.
Cinq minutes après, voiture regagnée, et durant les 35 minutes de voyage de retour se dire que de l’autre côté des Pyrénées c’est ni mieux ni pire.
La Domecquisation de la fiesta brava continue de sévir, la crise touche durement les portefeuilles et vident les gradins dont les prix d’accès continuent de rester élevés.
Demain 15 août, s’il fait beau ça sera plage et s’il ne fait pas beau c’est sûr ça ne sera pas corrida !
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