lundi 25 juin 2012

Rieumes: une histoire de coeur!

17h40, Conchi Rios arrive.Costume rose pale et or.
Sourire forcé, elle se refugie à l'abri des regards.
Au fur et à mesure du temps qui passe, la concentration semble faire la part belle à la peur.
Elle ferme les yeux et part dans un ailleurs loin des toros.
Juan Leal, tranquille, patiente.Serein et déterminé il attend d'en découdre.
Le paseo s'ébroue, le public ovationne la jeune femme et délaisse quelque peu le jeune homme.
Ca sera l'unique fois de l'après-midi.
Sort des chiqueros, le premier Espartaco , à l'image du lot: bien charpenté, armé sans trop d'aigu mais une présence en piste qui s'étiole au fil des minutes, pour terminer fatigué et usé.
Il n'en faut pourtant pas plus pour décontenancer Conchi débordée dès les premières passes de cape.
Absente de la lidia, sa faena ressemblera à un chemin de croix.Pas une passe en place et encore moins de liaison entre elles.
Difficultés traditionnelles épée en main, mais elle n'a même pas la force mentale de donner le descabello, en totale perdition elle laisse l'animal à distance , le temps nécessaire qu'il finisse par tomber.
Sifflets.Et la demoiselle de passer à l'infirmerie dont elle ne ressortira que pour partir à l'hôtel, le coeur s'est emballé: tachycardie!
Juan Leal sans rechigner relève le défi de toréer les cinq prochains Espartaco.
Il va y mettre du coeur à l'ouvrage dans une tauromachie héritée de Paco Ojeda.
Si vous aimez MA Perera, vous aimerez J Leal!
Et si ce n'est pas ma tasse de thé préférée, il faut reconnaître au jeune homme des qualités de temple, du courage et une envie saine de triompher sans ostentation mais avec une détermination sans faille.
Des faenas très typées qui s'accorderont avec les novillos qui n'auraient guère supportés une tauromachie au long court.
Sa manière spectaculaire de porter l'estocade (inspiré du Julipie mais beaucoup plus sincère), finit par soulever l'enthousiasme général et, c'est en toute légitimité que le triomphe (Oreille-Silence-2 Oreilles- Oreille- Oreille) et les épaules de S Fernandez Meca pour un dernier tour de piste furent les compagnons de route de l'arlésien dans cette après-midi de tauromachie des champs.
1500 spectateurs dans les tribunes, 48 "zantis" à 200 mètres.
Là aussi dans ce mano à mano, il n'y eut pas photo!!

2 commentaires:

  1. Une histoire de coeur qui finit immanquablement à PURPAN. En 2011, arrachés par sa clique aux soins de notre hopital modèle, elle a choisi d'y retourner, pour une indisposition mystérieuse, et troublante. La peur des ESPARTACO?
    Les Rieumois referont-ils appel à leur Conchi préférée? Grand bien leur fasse. Perso, j'ai préféré les MONTEALTO de ST SEVER, malgré mes copains Garonnais, et je ne l'ai pas regretté
    Viva el toro! Un besito a la niña, y que queda a casa....

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  2. j'ai vu à la télé Conchi dans un village d'andalousie..rien, le néant pas une passe en place , des épées catstrophiques, une lidia de fantôme...1 oreille quand même en trompe l'oeil mais qui ne masque pas la triste réalité

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