lundi 17 juin 2013

Aire/Adour....Les Prieto de fond de cale

"Des verres à quoi?" me dit un festayre.
Non Monsieur, des Veraguas...
La fête à beau battre son plein,il ne faudrait quand même pas prendre des vessies pour des lanternes.
Et pourtant difficile de penser que les Prieto d'Aire sur Adour étaient de la lignée de leurs ancêtres qui firent suer sang et eau à bon nombre de toreros et picadors qui croisèrent leur route.
Des robes diverses, qui flattent l'œil sur des chassis confortables mais aux cornes qui ne provoquent nul émoi, des sorties pour certaines spectaculaires et puis..
Et puis rien ou si peu de choses!
Difficiles à fixer dans les capes, passage obligé au groupe équestre , sans histoire ou à peine celle  d'une pique longue et poussée du 5bis, et un contact au "regaton" usurpé.
S'il y eut d'ailleurs un 5 bis , c'est qu'il y eut un 5 tout court qui semble avoir subi les méfaits d'une pose de devise mal placée et qui nous offrit le triste spectacle d'un animal touché, aux problèmes locomoteurs invalidant mais qui provoquera l'échec puntillero de F Sanchez, et dut après bien des vicissitudes être abattu par le vétérinaire du lieu.
A la flanelle, des toros qui se vident avec rapidité, pour offrir quelques demi-charges,coups de tête divers et spectacle d'animaux de peu (de fin?) de race.
Ceret et sa Saint Ferreol de septembre dernier ne furent-ils qu'un chant du cygne pour l'élevage?
Marc Serrano essaya au mieux de ses possibilités de réveiller le fade 1er sans grande réussite, seule une spectaculaire entière justifia la vuelta qu'il entreprit, et dû plier bagage face à un 4ème qui n'autorisait pas grand chose.
Javier Castaño va finir par traîner comme un boulet le poids que représente désormais sa cuadrilla.
Elle fut pourtant quelconque au deuxième, avec David Adalid médiocre à la brega, tout comme Marco Galan aux banderilles. Le show reprit au 5ème bis.
Tito Sandoval sait se mettre en spectacle, manoeuvre son cheval avec dextérité, provoque de loin la charge du toro mais comme beaucoup de ses collègues pique très en arrière. Mode professionnelle ou instructions généralisées des patrons à pied? Adalid avec les banderilles salua accompagné de son compère Fernando Sanchez dont les poses sont très appréciées à juste titre, Galan à la brega se montra efficace.
Le problème est que derrière ce barnum, le bon Javier a bien du mal à exister.
Genoux en terre, il capta l'attention du public avec son premier Prieto et après les premières séries ajustées, la faena perdit en clarté. Plus de rythme, plus de charge, quelques arrêts inopinés et avertissements divers, une entière donnée avec habileté et un salut de frustration.
Entamée près des barrières par le haut, dès les passes de la deuxième série, le Veragua se vida de toute énergie et n'offrit quasiment plus aucune possibilité. Rideau.
Mèche rebelle savamment travaillée, sourire carnassier Manuel Escribano bénéficie d'une popularité auprès du public qu'il entreprend de nourrir.
Les largas d'accueil ne masquent pas vraiment la brusquerie de la cape, que l'on oublie vite quand l'andalou banderille avec allégresse et offre ses quiebros serrés marque de fabrique maison.
Muleta en main , le ton baisse. Il faut bien dire que le troisième de l'envoi comme la flamme d'une bougie se consuma peu à peu et le dernier prit rapidement l'option d'aller se reposer près des barrières. Il n'empêche qu'il est difficile de déceler une muleta de personnalité et dominatrice derrière les passes données. On dira pudiquement qu'Aire n'est pas Seville....
La chaleur qui avait écrasé l'après-midi commençait tout juste à se faire plus supportable, il était temps d'aller boire un coup pour égayer cette soporifique après-midi.
Sur papier le cartel présentait un vrai intérêt, sur le papier seulement!!





2 commentaires:

  1. ne pas oublier de parler de l'arnaque dont les spectateurs sont victimes à Aire: l'an dernier pour la novillada du 1° mai puis pour la corrida des fêtes, je me pointe 1/2 heure avant la course et toutes les entrées générales étaient vendues or toutes ces places étaient vides...bien sûr je ne me suis pas fait avoir une fois de plus: je n'y suis pas allé!! Mais il semblerait que l'arnaque se soit renouvelée. Par conséquent j'appelle au boycott des arènes d'Aire l'an prochain; peut-être que ça les ferait réagir
    Beñat

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