samedi 6 mars 2010

O Toulouse


En arrivant à Toulouse il y a 3 ans, je me réjouissais de me retrouver en position centrale entre les sites taurins du sud ouest et du sud est ,d'autant plus que pour ronger mon frein Fenouillet était à deux pas.
Dans une telle ville qui avait une histoire taurine j'allais enfin pouvoir croiser quelques passionnés qui me permettraient de me sentir moins seul avec mon aficion, que dans les contreforts de l'Aubrac où je résidais jusqu'alors.
Quelle erreur!!
Exit Fenouillet et les projets pour le moins hypothétiques de repli ne font pas espérer une reprise de la tradition hélas à nouveau interrompue (définitivement!?).
Le cercle taurin toulousain? Il existe , replié sur lui même et semble t'il peu actif.
J'ai tenté de poser ma candidature il y a quelques semaines....et depuis j'attends (un jour ton retour , j'attendrais toujours!!!).
Quelques têtes de toros , des photos, des affiches ornent les murs du J'Go...espoir!?
Seule l'origine vicoise du maître des lieux justifie ces oripeaux et il préfère organiser quelques menus évènements taurins dans son antre parisienne à Drouot.
Et pendant qu'on se languit l'hiver, l'ami Zocato va faire le conférencier à Paris. Bref c'est Toulouse morne plaine et ce n'est pas vraiment réjouissant.
Heureusement quelques vaillants raniment la flamme vacillante en organisant chaque année une novillada du côté de Rieumes pour que la Haute Garonne ne disparaisse pas de la carte taurine mais pour combien de temps encore? Ici les mémés aiment la castagne se plaisait à dire Nougaro, elles n'ont pas l'air d'aimer les toros ou trop bien discrètement.
En allant au stadium où les tou-lou-sains, tou-lou-sains résonnent quand le rugby se donne en spectacle, j'emprunte la navette qui part de la station de métro "arènes" érigée à l'endroit même des arènes du soleil d'or détruites pour les besoins de l'urbanisme galopant de la cité des violettes.
Le pincement au coeur que je ressens en ces lieux n'est alors pas dû au match que je vais aller voir mais à la nostalgie d'un temps que je n'ai pu connaître, celui où Toulouse assumait fièrement sa folie tauromachique.
Les photos "noir et blanc" peuvent continuer à jaunir, la corrida en ces terres n'est plus qu'un souvenir!

2 commentaires:

  1. Je garde cette photo dans mes docs: j'y ai vécu de belles tardes, de 1963 aux années 80, puis j'ai fait parti du CRAT - Comité pour la Réouverture des Arènes de Toulouse - et nous y avons organisé une fiesta campera en 1987, l'occasion pour moi de descendre dans le ruedo avec un chiffon rouge devant un becerro.
    Souvenirs..... Et honte à Baudis, démolisseur du Soleil d'Or

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  2. Je viens de me promener sur votre blog, et lire quelques uns de vos articles et... bravo ! J'adore votre écriture, vos coups de gueule, le ton et la manière.
    Catherine Dhomps(source facebook)

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