mercredi 28 avril 2010
Médecine sans frontière
Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, il y a quelque chose qui ne colle pas...
Un toro reçoit 1, 2, voir 3 piques, des banderilles, un coup d'épée, éventuellement un coup de descabello, et parfois, après 3 clairons, un coup de pétard en coulisse !!
Pour le type en pyjama cartonné, j'avoue qu'on ne sait plus trop...
Si José Tomas a une tauromachie hors du temps, les moyens mis à disposition pour le soigner dernièrement nous ramène à une réalité scientifique très troublante.
Statistiquement, les progrès de la médecine nous permettent de vivre plus en plus vieux.
Et avec la blessure gravissime de José Tomas, on s'aperçoit que la tauromachie n'est pas "épargnée" par ça.
Comme si la science avait la capacité au fil du temps de bouleverser l'essence même de ce spectacle et d'en inverser son équilibre.
Ainsi, l'Ecole de la science triompherait de la passion du danger et de la folie des hommes?
J'ai le sentiment que la médecine saura à terme traiter tout type de danger en piste.
Et ce jour-là, quel avenir pour la corrida si nous savons qu'un torero a finalement plus de chance de mourir seul dans son bain, que devant un toro ?
Biensûr, j'anticipe.. mais réfléchissons un instant. Comment José Tomas aurait-il été soigné il y a 60 ans ? Et comment ça se passera dans un siècle?
Une intervention express dans le callejon sous anesthésie locale pour lui permettre de tuer son toro ?
Nous parlons souvent des enjeux économiques trop importants qui ont dénaturalisé parfois le spectacle. Mais tout ce qui est censé nous protéger de la mort peut aussi parfois nous empêcher simplement de vivre.
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Bien vu.
RépondreSupprimerMais, je crois qu'il faut être prudent avec les infos que nous recevons d'Aguascalientes et du soi-disant rétablissement express de J.T. Je pense que le torero est, en fait, salement amoché et qu'il mettra, en effet, longtemps à se rétablir physiquement. Les empresas, notamment Madrid, continuent à maintenir la vapeur et rêvent sûrement de le voir au portail des cuadrillas dans deux mois... On aimerait bien qu'il soit un superman et nous aussi, à travers lui. Mais je ne crois pas une seconde à sa réapparition à Madrid début Juin.
Certes, les blessures par corne se soignent mieux aujourd'hui et le danger d'y laisser la peau est repoussé. Mais certainement pas écarté. Aguascalientes nous prouve que la mort rôde toujours sur le sable. La corrida en a besoin. Charge aux toreros de flirter avec elle et de danser sur le volcan, ce que Jose Tomas parvient à faire régulièrement et que bien peu consentent.