vendredi 23 juillet 2010

ILLA...lLLA .....Juan Jose PADILLA

Quand pour son alternative le 18 juin 1994 à Jerez de la Frontera on a pour parrain, Pedro Castillo et pour sa confirmation d'alternative le 10 septembre 1996 à Madrid  Frascuelo, les fées de la toreria ne se sont pas penchées sur votre berceau tauromachique.
D'ailleurs Juan Jose Padilla avant d'embrasser la carrière de l’arène, a exercé la profession d’apprenti boulanger..Les débuts furent durs,et les engagements rares.
Il lui fallut trouver sa place, gagner contrat après contrat sa place au soleil.
Au fil du temps, indestructible malgré deux égorgements et de multpiples cornadas Juan Jose s'est fait adepte du combat au corps à corps avec des adversaires aux intentions le plus souvent belliqueuses.
Picaresque, rouflaquettes à l'ancienne et cheveux en perpétuelle bataille, il est devenu un torero populaire.
Ses costumes dont il dessine les motifs aux couleurs vives sont d'un goût surprenant; ses manières , son allure la plus souvent dépourvue de grâce l'ont sûrement desservi .
Réduit au rôle de spécialiste des corridas dures Padilla n'en est pas moins un torero généreux.
Qui ne se souvient pas de la saison au presque 50 puertas gaiolas, qui n'a pas vu le cyclone de Jerez accueillir un toro sans larga, qui n'a pas applaudi aux banderilles une pose al violin dont il fut un précurseur? 
Malgré le sac et le resac que lui proposent en permanence les charges de ses noirs adversaires il fait face, imperturbable.Quelquefois une vague le prend en traître.
On le croît noyé, brisé sur un rocher et soudain au milieu de l'écume costumes en lambeaux et chairs déchirées il se relève pour à nouveau affronter la houle.
Alors bien sûr le corps se fait moins souple, l'envie un peu moins grande et la peur plus présente peut-être; alors bien sûr il y a des après-midi où le Padilla il traîne un peu sa grande carcasse mais qu'importe!
Si j'aime l'impavidité de Tomas,la brillante technique de Juli, la suavité de Morante,et la finesse de Manzanares, j'ai besoin de toreros "sauvages" à la Padilla, car sans eux  moins de combats épiques et d'âpres batailles qui nous ramènent aux origines de la fiesta et c'est pour cela que seul devant mon clavier, ridicule sûrement je crie:ILLA....ILLA ....JUAN JOSE PADILLA

26 commentaires:

  1. Tout à fait d'accord. Il en faut des comme ça et je prédis à Padilla, assis sur mon trépied tel une pythie, une seconde partie de carrière bien plus profonde que la première. Le fait qu'il perde peu à peu de ses grandes capacités techniques va l'amener, peu à peu, à trouver une dimension que nous ne lui connaissons pas encore. Cela a, d'ailleurs, commencé. Par exemple, à Madrid, cette année, où il a convaincu une aficion plutôt hostile à son égard.

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  2. Il ne fallait pas lire "capacités techniques" mais "capacités physiques"

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  3. Oui, oui et oui !! 3 x oui concernant Padilla.

    Un torero pour lequel j'ai un profond respect.

    Il fait partie de ses mecs au parcours atypique, qui se font aimer des foules à la force du poignet. En se battant avec ses moyens, ses tripes et son immense courage, il aura su marquer les esprits et aura écrit pour moi une très belle page dans l'histoire des la tauromachie.

    Je garde en mémoire cette rencontre avec un téléviseur, au coin d'un comptoir d'une pena de Mont de Marsan pendant les fêtes de la Madeleine, vers les 4h00 du matin.

    Le téléviseur nous rediffusait un corrida des fêtes de Pampelune qui s'était déroulée qq jours auparavant. C'était en 1998, 99, quelqu'un pourra-t-il nous rappeler l'année ??

    Année ou Padilla reçut un terrible coup de corne au cou si je me souviens bien lors de la mise à mort. Je n'avais pas encore vu les images.

    Très sincèrement, ce fut un choc terrible !!


    Rendez-vous compte, j'en oubliais même de terminer ma Manzana glacée !!

    ( non je déconne, j'en ai pris 2 autres derrière):OP

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  4. C'était en 2001 devant un toro de Miura.

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  5. Cartel: Zotoluco. Padilla. El Renco.

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  6. EBF, il faut venir à Pamplona l'an prochain admirer Padilla en compagnie des Penas et chanter tous en cœur : "Viva Padilla"

    Cette année malgré la grève des penas, ça chantait quand même en l'honneur du cyclone alors qu'est ce que ce doit être avec allumés del sol !

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  7. pardon, mais écrire que Frascuelo ne fait pas partie du cercle magique pouvant se pencher sur le berceau d'un torero à venir est un manque de respect pour ce seigneur , châtié , ignoré mais d'un "estirpe" on ne peut plus estampillé "torero de madrid" c'est à dire, pour moi, nec plus ultra de la toreria andante. mais pour pour le reste de l'article , fond et forme, je suis d'accord. précisons tout de même qu'il eut, JJP, parfois des attitudes spécieuses ( cf lors de la terrible blessure d'espla à céret ).c'est justement le mélange "féérique" castillo / frascuelo qui donne peut-être cette étrange hybridation qu'est le ciclon de jerez.
    cordialement.

    ludo

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  8. bien tenté clément mais même pour avoir le petit coussin de la casa misericordia je n'ai toujours pas envie de ma'asseoir sur les gradins de pampelune..mais comme il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis sait-on jamais?

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  9. cher ludo c'est bien parce que frascuelo fait partie des "maudits" ,des peu connus tout comme castillo que Padilla adoubé par ces toreros auraient pu connaître le même sort
    il a su s'imposer lui par contre, grâce à un style bien particulier en dehors des canons classiques et je pense un courage hors du commun

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  10. Heureusement que les toreros ont chacun leur style, leur personnalité sinon ça deviendrait ennuyeux. Avec Padilla c'est aussi l'occasion de voir des toros différents ( sinon on ne verrait que des Victoriano, des Nuñez, des JPD etc...). Au fond, Padilla appartient à la même famille que Morante: cultivateur de la tradition...
    Nadege Vidal(source facbook)

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  11. Juan Jose Padilla : un roseau. Il plie sous le vent mais ne rompt pas. Peut-être un roseau aromatique, puisque le parfum de ses banderilles al violin me laissent un goût de reviens-y…sa générosité aussi.
    P.S.
    Article 1: le ridicule ne tue pas, encore moins tout seul devant son clavier. Au pire il fait monter le rouge aux joues.
    Article 2 : On aime bien le rouge…quand on est aficionado
    Helena Lachartre (source facebook)

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  12. Déjà cette m....... de violin, à pied comme à cheval il faudrait l'enlever.
    Helena, j'aime bien Juan Jose, mais il ne faut pas exagérer il faut juger le torero et ne pas donner libre cours à des sentiments qui n'ont plus rien à voir avec la tauromachie,........ il faut rester objectif et ne pas raisonner avec ses tripes.
    Jean Pierre Herrero (source facebook)

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  13. Cc'est un spectacle qui se ressent avec les tripes pourtant mais sur le fond je suis ok en tout cas merci pour tous vos commentaires la montera et continuer encore et encore
    Myriam Martin Canonge (source facebook)

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  14. Jean Pierre à ton goût sans doute...Mais il faut parfois admettre quelqu'un d'autre peut aimer ce que d'autres rejetent.
    Mais explique moi donc pourquoi je devrais me plier aux avis des autres.
    Ne me dis pas que la corrida est aussi un endroit de la pensée unique ... Cela n'a aucun sens. La technique pure peut se discuter. Mes sentiments me sont propres.
    Helena Lachartre (source facebook)

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  15. helena votre point de vu se respecte pour moi il en est ainsi c'est justement la que les choses evoluent quand on peut etre remis en question dans ses certitudes donc continuez a vous exprimer
    Myriam Martin Canonge (source facebook)

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  16. Helena personne ne te demande de te plier aux avis des autres mais sur un plan technique le violin c'est une grosse daube, je préfère 100 fois voir un quiebro ou un poder a poder.
    Pour être plus précis je dirai tout simplement qu'on ne raisonne pas avec son coeur .
    Myriam on ressent avec ses tripes on a même parfois le poil qui se dresse ( chair de poule ) mais on ne raisonne pas avec.
    C'est un peu comme le pilotage aux instruments si ce que tu ressens à accés aux commandes tu te tues, on ne pilote jamais avec ses sensations qu'elles soient désagréables ou le contraire. JAMAIS.......................et ce que l'on voit n'est pas toujours le reflet de la réalité
    Jean Pierre Herrero (source facebook)

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  17. Certes Padilla est un "tricheur" bien souvent mais reconnaissons tout de même son courage. Quant au violin , certains sont bien faits et pas toujours à corne passée. Rien ne vaut une bonne paire bien entre les cornes commme celles offertes par A.Aguilar à Vic face aux Palha.
    Benoît Masseys (source facebook)

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  18. Jean Pierre: je suis assise dans les arènes et je n'ai pas besoin de garder à l'esprit la raison sans cesse. C'est mon avantage. Je ne suis pas crtique taurine, juste une spectatrice...
    Padilla ou ses confrères doivent raisonner.
    Ce regard froid sur ce que j'ai écrit exprime peut-être l'envie de virer des arènes tout ce qui n'est pas suffisament technique. Mais juste crtiquer sans justifier me semble le meilleur chemin pour tout harmoniser... :)
    P.S.
    Mais si on devait virer tous ceux qui sont pas d'accord quant à la technique...on aurait sans doute moins de spectateurs, mais parfois même plus de présidence.
    Helena Lachartre (source facebook)

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  19. Padilla est un torero qui a un grand coeur qui est plein de générosité et de courage, un look d'enfer qui casse un peu le conformisme torero et c'est bien, sur les banderilles je préfére encore Espla au temps de sa grandeur ou el FANDI . Ceci étant dit j'aime bien Padilla.
    Mais garder en tête les canons de la technique torera évite de voir des dérives qui n'on plus rien à voir avec la tauromachie et le pire de voir des gens sur des gradins qui applaudissent n'importe quoi, et pour le comble dans un autre registre arriver à voir indulter des toros comme Desgarbado.........
    Jean Pierre Herrero (source facebook)

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  20. ...
    Donc le spectateur lambda pervertit la corrida, puisqu’il fait céder la présidence. Le raccourci me semble, sauf erreur de ma part, un peu simpliste et surtout il permet d'imiter Ponce Pilate.
    ....
    Je viens à l’instant de voir sur Télémadrird El Fandi…al violin ça vous aurait plu …lol
    Helena Lachartre(source facebook)

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  21. et voilà le vrai travers, le côté pervers, le public en veut on ne va pas l'en priver et on fait dans la facilité, c'est dommage car El Fandi est un vrai athlète et il sait faire beaucoup mieux
    Jean Pierre Herrero (source facebook)

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  22. Parfois il faut savoir dire non...c'est le reproche que je peux faire. Si la présidence, comme par exemple ce soir donne deux oreilles...alors il satisfait le public...Mais j'insiste sur le fait que la présidence doit savoir garder ses mouchoirs sous la balustrade. Il faut poser des limites et ce sont les responsables qui doivent le faire. Un gamin à qui on ne dit jamais non ne va pas apprendre. Si en plus on explique tranquillement pourquoi ce non, sans s'enerver eh bien la très grande majorité comprend. Mais vous ne pouvez pas infiniment tacler ceux qui n'ont pas les bases solides ou ne sont pas des puristes. Cela peut être utile de parler gentiment...
    Bonne semaine
    Helena Lachartre (source facebook)

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  23. Je vous comprends très bien mais il ne faut pas céder à la facilité surtout en ce moment et donner de la matière aux abolitionnistes et ce que ce soit en adoptant les fundas ou en présentant comme à la corrida du JULI à Mont de Marsan des petits toros + que limite...etc. Et je vous donne raison la présidence logiquement composée de connaisseurs ne doit pas céder aux injonctions du public. Sans rancune , Aficionadamente , bonne semaine aussi.
    Jean Pierre Herrero (source facebook)

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  24. ...merci encore...je me délecte en lisant vos chroniques....
    Michele Viala-duluc (source facebook)

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