mardi 28 septembre 2010

Bonne nuit les petits!

En ces premiers jours de langueurs automnales se ferme le livre de la saison 2010.

2010 année de l’abolition catalane.La famille( ?) aficionada a pris conscience de la fragilité de sa passion mais apparaît divisée empétrée dans ses querelles de chapelles.
La crise économique qui a sévi, a touché durement la tauromachie et les gradins ont trop souvent été rongès par le vide et les places libres.
La France a été épargnée et il est bien possible que l'avenir de la corrida passe par notre pays.
La qualité des organisations, l’émergence de nombreux professionnels, le sérieux des élevages et un cadre juridique protecteur de la tradition et de la culture taurine plaident en ce sens.

2010 c'est l'année sans Jose Tomas et je ne peux m’empêcher de penser que la saison est morte née quand on a relevé son corps exsangue sur le sable d’une arène mexicaine.
Car lui seul peut-être était en mesure de résister à maître Juli.
Après Seville presque seul en piste,écrasant tout sur son passage, volant de succès en succès Juli a dominé sans partage la toreria.Seule Las Ventas pour des raisons nauséabondes ne s’est pas rendu au prodige.
Derrière lui....pas grand monde en fait.
Morante après un début de saison tonitruant est après l'épisode de la chaise,  redevenu cabochard , irrégulier et de plus mal servi par les toros parait-il: un homme de détails exquis.
Manzanares handicapé par les blessures, a vu sa saison tronquée.Ses beaux succès au coeur de l'été sont autant de promesses pour l'avenir mais insuffisants pour règner sur le présent.
Castella et Perera raidis par leur farouche volonté d’asseoir à tout prix leur domination sur le monde taurin se sont perdus dans une tauromachie mécanique et sans âme.
Ponce a battu quelques records et réalisé ici où là quelques coups d’éclat dans une saison qui semble être le prélude à celle des adieux.Le Cid a commencé tardivement à renaître de ses cendres et Juan Bautista a triomphé dans le circuit des arènes secondaires.Bref une adversité trop bienveillante pour l'ex petit mozart madrilène.
Chez les jeunes pousses ça rame sec Talavante,Luque,Pinar,Tendero toréent souvent...sans qu'il soit possible de déceler en eux des toreros pour l'avenir.
En dehors de ses deux chefs de file, les français se partagent les miettes du gateau et pourtant jamais il n'y eut  autant de bon professionnels!

Côte novillero:là aussi une présence remarquée et remarquable de bon nombre de français (dufau,oliver,joubert,guillon) mais au final encore trop peu de toreros avec une personnalité affirmée.
La relève n'est pas encore prête!

Côté élevage 2010 c'est l'année de la continuité malgré une mention particulière aux éleveurs français qui procurèrent de très bons moments.
Beaucoup de fadeur dans des lots disparates en âge et en poids(fin de série et invendus 2009?).A quelques exceptions près, des toros décaféinés qui provoquent l'ennui en offrant bien trop peu d'options pour les toreros dont la pertinence dans les choix d'élevage en tout cas reste sujette à caution.

Alors qu’ici ou là se tiennent les derniers événements taurins il temps pour moi de mettre en sommeil ma passion pour quelques mois afin qu’elle se régénère dans l’attente des soleils printanniers signe des premières ferias et des premiers espoirs.
"Le marchand de sable va passer, faîtes de beaux rêves.Bonne nuit les petits"....et à l'an prochain, si tout va bien!

1 commentaire:

  1. RIEN A AJOUTER TU AS TOUT DIT, OU TOUT AU MOINS, L'ESSENTIEL DE CE QUE POUVAIT RESSENTIR UN AFICIONADO MOYEN, A LA VUE DE CETTE SAISON PLUS QUE TRES MOYENNE. JE SUIS EN PLEIN ACCORD AVEC TOI SUR TON ANALYSE. ET MALGRE CELA JE GARDE MON COEUR D'ENFANT TOURNE VERS LA SAISON PROCHAINE. APRES 50 ANS D'ARENE . ABRASOS A TODOS PACO60

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