dimanche 12 septembre 2010

Les oreillettes

Avec 500 g de farine,100 g de sucre en poudre,250 g de beurre,1 pincée de sel,de l'eau de fleur d'oranger,
4 oeufs,1 litre d'huile à friture, du sucre glace et un bon tour de main vous obtiendrez de délicieuses merveilles de provence aussi appelées oreillettes.
Si vous n'avez pas les ingrédients , passez faire un tour dans les arènes d'Arles un samedi de goyesque pour qu'un président vous en offre sans être obligé de réaliser la recette.
Pas moins de 10 oreilles sont tombées du balcon présidentiel en généreuse récompense de l'amical mano a mano Juli/Juan Bautista.
Les Daniel Ruiz qu'il fallait très peu châtier se révélèrent de très agréable compagnie bien que manquant singulièrement de piquant.
Dans un très grand moment Juli n'eut pas à forcer son immense talent pour dominer de tels adversaires dans des faenas agréables ,celle servie au 5ème de l'après-midi se révélant la plus profonde.Il tua de manière spectaculaire à chaque fois avec son désormais célèbre Julipié.1+2+2=5 Oreilles
15 cms c'est ce qu'il manque à Juan Bautista.15 cms qui lui permettrait de rentrer franchement dans le terrain du toro et de donner un relief plus marqué au travail effectué.La comparaison ce jour avec Juli se révèla difficile pour cela.Malgré une tauromachie sans très grande vibration, 3 belles et concluantes estocades grossirent très exagérément la moisson de récompenses.1+2+2=5 Oreilles.
Le public arlésien est étrange: après avoir boudé la veille Diego Urdiales, il s'enthousiasma en ce samedi de manière inconsidérée .La très faible présidence du jour céda rapidement à ses demandes alors que seul le 1er mouchoir appartient au public.
En ce jour de revendication et d'affirmation du droit à la liberté pour l'expression des cultures du sud sur la parvis des arènes tout le monde semblait ravi en accompagnant a hombros les toreros.Peut-être que l'oeuvre d'Ena Swansea qui avait décoré le sable de l'arène par des vagues de toros sur fond bleu et une introduction musicale du meilleur effet réalisée par une chorale avaient mis tout le monde dans de très bonnes dispositions.

9 commentaires:

  1. Le " désormais très célèbre Julipié", il manque le qualificatif insupportable.
    Pour preuve : http://1.bp.blogspot.com/_LT0v6NteFUw/THuXEITvAiI/AAAAAAAAEsA/vtEOPa--6yc/s1600/JUL10.jpg

    Photo du blog Photaurines.

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  2. toujours beaucoup de finesse dans l'écriture ! merci !
    Sofi Bonne 'source facebook)

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  3. Exactement ce que je pensais!
    Nicolas tarrussel (source facebook)

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  4. Décidément, j'ai eu raison de faire des économies.
    JMB (source facbook)

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  5. Après ils s'etonnent que les arènes se remplissent de moins en moins...
    Nicolas Tacussel (source facebook)

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  6. Encore et toujours une très bonne analyse de la situation. Je n'ai pas vu cette corrida, mais attention!!!!!!! je veux seulement dire, AUX PRESIDENTS des palcos au travers de cette lecture, MESSIEURS, veillez à vos actes, ne faites pas une braderie de la distribution d'oreilles de quelque manière que ce soit , pour la corrida d'abord, ou pour tout autres prétextes annexes à la corrida.Je pense qu'il est inutile de mettre les points sur les i . Si possible essayez de voir un peu plus loin que le bout de VOTRE PAUVRE NEZ, ne soyez pas à COURT TERME( le temps presse maintenant), les artisans de la mort du spectacle que nous aimons. Car s' il a lieu d'être, ce ne peut et ne doit être que par sa sincérité. Soyez en les défenseurs INTEGRES et non assassins MINABLES et au bout du compte malheureux. Exemple à prendre sur la présidence de BILBAO cette année, bien sûr ils ne se sont pas fait que des amis ABRASO A TOUS PACO 60

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  7. C'est devenu un site sur l'art culinaire ou quoi?

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  8. d'accord en partie avec l'analyse et en particulier sur l'immense émotion du concerto d'arranjuez si bien choisi à la novillada du dimanche matin .
    En partie car en comparaison celui chanté la veille en ouverture de la goyesque c'était vraiment du " pipi de chat "
    pour en rester à la partie " musicale " j'ai vraiment trouvé déplorable et déplacé le " Vino griégo sauce Aviron bayonnais " : l'authentique et magnifique chant espagnol oui !le remix bayonnais non ! et croyez bien que je suis aussi culture rugby et pas anti-bayonnais pour un sous...
    Quant à la déco sable bleu ? celà m'a fait un peu penser pour rester en comparaison avec le rugby au côté paillettes genre Stade Français ...mais les artistes sont les artistes, il faut les laisser s'exprimer mais pas trop ...un peu comme les architectes sinon vous vous retrouvez avec des choses tellement décalées que rien n'a plus de sens .
    Le résultat du sable bleu nous l'avons eu le lendemain avec un sable couleur gris/bleu du plus mauvais effet .
    Pour ce qui est de la corrida concours c'est encore une fois un verdict scandaleux qui a été rendu avec le prix décerné au taureau de Margé ( au détriment du Tardieu ).Je dis scandaleux car j'ai aussi vu la concours du 6 Août à Vic où là c'est un magnifique taureau de Pages-Maillan qui s'est fait volé le prix ( verdict d'égalité ) par un toro de ...Margé !!!Coincidence le président de la concours d'Arles était ( sauf erreur ) M.Baylac de Vic ...mais je dois avoir l'esprit tordu n'en tenez pas compte ( regardons bien quand même les élevages choisis l'an prochain , moi je prends les paris pour un lot de Margé à Arles et à Vic ... )
    Juste un mot aussi pour le prix au picador qui a fait très fort en mettant presque le cul du cheval dans les cornes du taureau à la première charge ...
    Bref les corridas concours d'élevages français c'est vraiment une superbe idée , mais si c'est pour avoir des verdicts qui soient des mascarades à quoi bon !
    salutations à tous et merci pour vos réponses

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  9. pour la concours je l'ai pas vue, mais il est vraisemblable que de petits arrangements entre amis doivent bien exister (était ce le cas dans les deux exemples que vous citez?)
    pour la goyesque j'ai trouvé plutôt interessant cet habillage de la piste (même si on peut venir discuter de l'esthétique en fonction de ses propres goûts et perceptions)et à partir du moment où cela reste exceptionnel j'ai bien aimé la "prise de risque"
    quant à la musique , avec la chorale un autre air que le vino griego aurait pu être effectivement lancé, mais ce chant quand il est entonné à Bayonne peut être également émouvant , à Arles c'est sûrement plus synomyme de pure fiesta
    j'aurais pour ma part aimé qu'il soit tenté un accompagnement chanté d'une faena en accord avec l'un des maestros en piste

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