dimanche 19 septembre 2010

"On est tombé bien bas, c'est la faute à Bouddha".


On peut lire, ici et là, qu'un certain professeur d'éthique, M. Fernando Savater, défenseur de la cause taurine, dénonce la perte des valeurs éthiques qui consiste à mettre sur un plan d'égalité la vie d'un animal et la vie d'un homme. La véritable barbarie étant de traiter les hommes comme s'ils étaient des animaux. Et de craindre une actuelle "orientalisation" des valeurs éthiques occidentales, sous l'influence d'un bouddhisme d'importation, auquel semblent se référer nombre d'antis-corridas. Cette analyse ne manque pas d'intérêt et demande une approche approfondie par la lecture du livre qui la propose: " Tauroética". Cependant, méfions nous des raccourcis hâtifs qui consisteraient à faire endosser à une philosophie étrangère la responsabilité de la remise en question de la corrida. Je me rappelle avoir lu, il y a quelques années déjà, que "la perte des valeurs taurines" était causée par une "féminisation" de la société. Je ne crois pas que la crise que vit aujourd'hui la corrida soit due à l'influence néfaste des femmes ou de Bouddha sur nos civilisations occidentales. Je crois même que c'est une sottise que de le prétendre et qu'il y a danger à l'affirmer. Je suis convaincu par contre que les apports extérieurs sont une richesse pour un pays. Eut-il fallu, en son temps, refuser la corrida moderne sous prétexte qu’elle était ibérique ?
Le livre du Señor Savater est sûrement fort intéressant mais gardons-nous d’en tirer des arguments à la xénophobie et au nationalisme.

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