Je pense aux cicatrices qui labourent, tristes sillons, les corps de Mora et Tomas.
Je pense à la tauromachie bien lisse et bien proprette de fils à papa qu'il n'est peut-être pas, de Jean Baptiste.
Je pense à ceux qui auraient aimé être là, à ceux qui ne l'ont pas voulu.
Le soleil est revenu et donne déjà de l'éclat à ce moment attendu par beaucoup, les arènes sont pleines.
Les dernières notes de Pan y Toros s'envolent vers le ciel, bientôt les clarines, la porte de l'angoisse s'ouvre!
Mora nous offre une apéritive mise en bouche bien terne avant que l'idole ne sorte du burladero.Un quite en gaoneras de sa marque, un toro sans caste, des séries des deux mains maitrisées, une dernière entre les cornes.Des mouchoirs qui s'agitent et font tomber celui du président.
Juan Bautista torée, mon esprit vagabonde, la faena se termine au soleil et me réveille se tenant à quelques mètres de moi.Un recibir , une récompense..j'ai chaud!
Au 4ème, Juan le vétéran nous distille quelques détails pour affiche et salue sous l'ovation à laquelle je participe volontiers.
Le 5ème s'éteint rapidement, Tomas sans forcer le fait passer dans sa muleta.Ses appels de la voix sont aussi doux qu'une caresse et la faena qui ne décolle pas vraiment.Une entière et après l'avis qui retentit le toro se couche.Jose salue.
J'ai soif, je vais prendre un coca que je vais siroter pendant que Bautista s'escrime un peu vulgaire et populiste pour chercher la sortie en triomphe.Estocade, mouchoirs puis oreille.
Sortie a hombros.
C'est fini, il repart vers d'autres arènes, je quitte le gradin un peu triste et déçu, un au revoir en guise d'adieu peut-être et le sentiment frustrant de ne pas s'être vraiment tout dit.
Tout passe,même Tomas.
RépondreSupprimerQue ces ecrits sont beaux, et ce récit. ...merci pour les Maestros.
RépondreSupprimerLes ecrits sont tres beaux mais je pense que Jb mérite plus de considération. je n'ai jamais eu la chance de voir José Tomas mais des tres tres belles faena de Jb que je n'ai jamais trouvé vulgaire et populiste mais au contraire : loyal, honnète et courageux.
RépondreSupprimerCeci étant dit je suis vos écrits avec beaucoup d'admiration
je l'ai vu dans des jours sans, dans des jours avec triomphant mais c'est vrai que la tauromachie de JB ne m'émeut guère
RépondreSupprimerà Bayonne j'ai trouvé qu'il cherchait trop à plaire à ce "gentil" public de circonstances avec une tauromachie étriquée et peu engagée sauf épée en main contrairement à ses compagnons de cartel qui sont restés eux-même d'où ce sentiment du jour vis à vis de Juan Bautista
Je comprends votre sentiment !! Sans parler d'émotion (je suis d'accord sur ce point aussi) mais je respecte sa sincérité et contrairement à beaucoup d'autres toréros j'ai toujours eu l'impression qu il se donnait à fond ! Dernierement Samedi plus précisement j'étais à la flamenca des stes Et javier conde m'a laissé sur ma fin ....
RépondreSupprimerAu risque de mettre les pieds dans le plat je ne pense pas que JT ne revienne comme avant, il n'est plus qu'une " muñeca " actionnée par des gens sans scrupules histoire de faire encore du blé et de semer l'inflation dans les cachets des toreros, hélas toutes ces bonnes choses ont une fin et je crains que tout le monde soit obligé de revoir la copie , tant mieux pour nous.
RépondreSupprimerJP HERRERO(source facebook)
Le sujet polémique: recherche ou du triopmphe ou de l'esthétique maximale, est lancé... Moi je ne prendrais pas position... J'étais à cette corrida parceque c'était à Bayonne et que j'y suis chez moi... Pas pour voir Jose Tomas et des toros tous aussi faibles les uns que les autres... Il n'y a que le corrida de JOSELITO et la non piquée d'ALMA SERENA a retenir!
RépondreSupprimerBastien FILHOL (source facebook)