Défiguré,amené dans la panique à l'infirmerie, JJ Padilla crie "je ne vois rien, je ne vois rien, mes enfants".
Réaction étrange dans ce moment si dramatique et irréel, mais si normale aussi d'un homme dans la douleur.
L'horreur du moment s'efface au profit de l'essentiel, son essentiel: ses enfants ; sa famille.
Quelques jours plus tôt dans une lettre ouverte, J Lescarret nous annonce que 2012 sera sa dernière saison de torero actif.
On sent derrière les mots que pour lui, désormais, il a envie d'un ailleurs qui ne prendra plus la forme d'une arène.
Le temps est venu de clore le premier chapitre de sa vie d'homme.
Serein et sans amertume, la décision est réfléchie:passer à autre chose et continuer à construire sa vie en empruntant une autre voie.
Respectable, forcément respectable et à l'image que me semble être Julien (que je ne connais absolument pas):lucide, ouvert sur la vie.
C'est sûrement en piste ce qui l'a empêché de faire plus , de faire mieux.
Etait-il prêt à tout sacrifier pour réussir, à franchir les limites?
C'est toujours ce que j'ai ressenti en le voyant dans l'arène, un garçon bien trop conscient des dangers de la piste pour aller au delà du raisonnable.
Le torero avait des ambitions semble t'il volontairement limitées par ce qui fait avancer l'homme qu'il est.
Carpe Diem épitaphe t'il au bas de sa lettre.
Tout est dit et pour cela il faut savoir ne plus encourir les risques de ce métier...
"no veo, no veo, mis ninos"
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