mardi 11 octobre 2011

Faux Amis


La thèse selon laquelle la désertion des arènes serait principalement due au prix exorbitant des places, est un argument qui ne me convint pas, mais alors pas du tout!!
Je pense, même, très sincèrement que c'est un mauvais procès.
Je ne nie pas le fait qu'une place de corrida peut parfois couter très cher. Mais plutôt que de rester le nez collé sur la carte des tarifs, je pense sincèrement qu'il existe des raisons autrement plus essentielles provoquant une forte baisse de la fréquentation des gradins.
Pour avoir régulièrement observé le comportement de personnes, d'amis autour de moi qui s'intéressaient de près ou de loin à la tauromachie, j'ai le sentiment que l'actualité taurine intéresse beaucoup moins qu'auparavant. Clairement, certains « sympathisants » qui se payaient 1 ou 2 billets par an, ont cessé, depuis un bon moment déjà.
« A cause du prix!! » me répondrez-vous. Et bien pas toujours, justement. Simplement parce que leur choix s'est porté vers d'autres loisirs (place de concert, voyage les weekends et que sais-je encore?).
Un peu comme si la corrida avait moins la côte auprès du grand public. Sujet de discussion nettement moins présent dans les conversations quotidiennes, dans les commentaires de l'actualité locale. Et quand on sait que ce sont les classes moyennes qui font vivre l'économie d'un pays, il est logique que la dispersion de ce public-là aie des conséquences importante.
Alors, pourquoi un tel détachement? Et surtout d'où vient cette baisse d'intérêt? La tauromachie, pourtant bien ancrée dans la culture régionale et dans l'esprit de ses autochtones, serait-elle temporairement démodée?
Aurait-elle perdue de sa force et de son identité au fil des années? Y aurait-il eu une bulle de la tauromachie, avec une super productivité du spectacle taurin à un moment, entrainant un flambée des prix et une baisse de qualité? Et la bulle serait-elle en train de se dégonfler?
Un peu de tout ça, je pense, le prix étant un élément parmi d'autres.
Le fait est qu'il y a une rupture, que je ressens. Rupture entre ce que nous inspire la tauromachie et ce que l'on y trouve actuellement.
Le chantier de réflexion est vaste, mais les cycles de la vie jouent souvent en notre faveur.
Alors, restons confiants...

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