dimanche 15 juillet 2012

Matinale de Ceret:To sleep or not to sleep!

La chaleur se fait tenace dès que le soleil perçe les nuages.
La veille, la fête a fait rage.Les paupières de certains sont lourdes.
Gare à l'esprit qui vagabonde, encore embrumé par la fatigue des excès...
Heureusement la novillada cérétane présenta suffisamment d'intérêt pour maintenir le très nombreux public en eveil même si elle ne tutoya jamais les sommets loin s'en faut.
Rien qu'avec son nom , le bétail d'Escobar,invite à la méfiance.
Deux origines bien distinctes (Graciliano et Buendia) nous donnèrent de la variété dans les morphologies et le comportement.
De 440 à 520 kgs, cornes agressives, les Escobar ne  s'en laissèrent jamais compter ne permettant pas le relâchement de leurs opposants.
Face au danger sournois de son 1er (Buendia) El Dani qui depuis longtemps a abandonné ses rêves de gloire sut rester digne et professionnel en une faena essentiellement droitière à un animal qui se retournait vite faute de puissance et sûrement trop piqué en trois chapitres mettant en scène Tito Sandoval désormais idolatré en ces lieux.-Saluts-
Tout n'est qu'inélégance chez Imanol Sanchez.Il offre néanmoins son courage pour attendre les charges boulet de canon de son difficile novillo (Graciliano).Il y laissa son costume lors d'un accrochage qui aurait pu avoir de bien vilaines conséquences.Un ensemble assez peu maitrisé conclu d'une épée portée avec foi- Saluts-
Le troisième (Buendia) après une entrée en piste de pleutre et une vaine tentative de rejoindre le callejon, se révéla le meilleur de l'envoi , partant de loin (mais sans grande poussée) pour deux piques et offrant son lot de passes sur la corne droite.Emilio Huertas après deux séries bien guidées, tomba  peu à peu dans le marginal dans une intensité déclinante que seule une entière bien portée reveilla pour laisser tomber une petite oreille généreuse.
La deuxième partie du lot fut d'un intérêt relatif.
Le quatrième (Graciliano) 510 kgs, avait un antérieur gauche traînant.Trois piques le transformèrent en bloc de marbre qu'El Dani tenta d'animer sans succès dans une faena longuette et de très peu de vibrations-Silence-
Au cinquième bis (Buendia) qui retournait vite ses 510 kgs, Imanol Sanchez fut mis en difficulté , son peu de recours technique ne lui permettant pas de canaliser les charges désordonnées de l'Escobar.Engagement renouvelé épée en main-ovation-
Avec le dernier (Graciliano) Huertas n'offrit qu'une bien triste superficialité et son manque d'engagement fut constant de sorte que le vainqueur moral de l'affrontement resta l'Escobar qui tomba juste avant que ne sonne le fatidique troisième avis.
Il était 14 heures , le public pouvait alors partir se substanter dans l'attente du récital donné le soir par le très désiré Fernando Robleño.

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