vendredi 24 août 2012

Bidule, machin, chose.....

Quoi de plus espagnol dans l'imagerie populaire que la "Fiesta nacional", partie intégrante qu'on le veuille ou non du patrimoine culturel du pays?
Nationaliste , indépendantiste à Saint Sebastien Bildu dirige la mairie.
La famille Chopera gère Illumbe depuis sa construction.Je répugne à dire arènes tant ce blockhaus de béton est impersonnel.
L'aficion locale y est bon enfant et peu regardante.Habillée de dimanche même en semaine la bourgeoisie du cru pour la "Semana Grande", va admirer les vedettes du moment qui s'escriment à réchauffer ce lieu si peu authentique.
Juan Karlos Izagirre le maire vient d'annoncer que le contrat entre la ville et les Chopera ne serait pas renouvelé l'an prochain.Grande Semaine sans corrida en 2013(et bien plus sûrement)!!!!
Bildu issue de l'agonisante ETA tient un os qu'elle s'emploie à consciencieusement ronger pour croquer un symbole.
La corrida? Trop espagnole, trop "franquiste", trop réactionnaire...
La position n'est pas frontalement assumée puisque le maire se cache et déclare: "Je partage à 100 % le discours antitaurin, selon lequel la souffrance d'un animal ne peut faire l'objet d'un spectacle public.".
Les nombreuses fêtes taurines dans bien des villes et bourgs du Pays basque (les plus fameuses étant les sanfermines de Pampelune, chaque mois de juillet) nous rappellent qu'il fut un des berceaux fondateurs de la tauromachie à pied.
A chacun donc sa morale et son éthique et nul n'est légitime pour condamner sans appel la corrida.
Comme à Barcelone, derrière la morale , des combats politiques aux relents nationalistes.
Comme en Catalogne empêtrés dans un jeu d'intérêts privés, les taurins ont laissé faire.
Une muleta aux couleurs basques, quelques pancartes et slogans partis des tribunes sont de bien faibles actions et manifestations.
Déjà moribonde, la corrida à Donostia s'est éteinte une nouvelle fois.
Loin de l'enracinement populaire de la tauromachie en pays basque ,faiblement fréquentée par l'autochtone, n'attirant guère le chaland français, Illumbe ne manquera pas à grand monde faut-il bien dire.Une cible parfaite, et en somme facile pour les antitaurins.
Organisés pour un lobbysme actif,peu regardant sur les moyens, ces derniers profitent du fonctionnement archaïque et individualiste du monde taurin incapable de se fédérer et de défendre une cause commune.
Les leçons de Barcelone et de la Catalogne n'ont toujours pas servies.
Les querelles intestines du mundillo ne seront demain qu'un aimable souvenir si son fonctionnement interne ne se modifie pas.
Derrière le pouvoir et l'argent à se distribuer se cache désormais le vrai enjeu: la survie de la corrida.
Que les acteurs et décideurs taurins se le disent très vite car demain il sera trop tard!

3 commentaires:

  1. "Une muleta aux couleurs basques, quelques pancartes et slogans partis des tribunes sont de bien faibles actions et manifestations." l'aficionado n'a pas d'autres façons de s'exprimer à part les tendidos et les blogs.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. en l'occurence le problème est ailleurs et c'est le milieu taurin qui doit prendre les choses en main et arrêter de "s'auto-bouffer"
      je ne crois pas que quelques cris entre nous et encore moins nos écrits dans nos blogs fassent bouger les lignes, l'aficionado subit et il ne peut pas grand chose sinon d'aller aux arènes seule façon de revendiquer la passion qui est la nôtre; faut-il encore que le prix des places le permette

      Supprimer
  2. tout a fait d'accord!
    un seul léger bémol, je doute que la Navarre soit très significative de la pensée basque. Ils ne sont eux même pas chauds, c'est le moins qu'on pmuisse dire.

    RépondreSupprimer