Bilbao...de tout la haut

Le ciel s'est teinté de plomb, ambiance des brumes d'un lendemain de fêtes encore troublé par le souvenir d'un alcool trop fort et la bouche empatée par trop de cigarettes.Loin d'être remplis les gradins respirent et vivent, important pour un gradin taurin en ce moment en pays basque.
Tout là haut en grada,même éclairée par des néons blafards, je l'ai trouvée superbe cette arène en gris et bleu.

Les Fuente Ymbro sortent beaux, bien faits et bien roulés, solides charpentes et cornes vers le ciel , des minautores en promenade.
Pas vraiment braves, pas vraiment nobles, dangereux parfois ils surent laisser intègres les cuisses des toreros.
Tauromachie sans fard, laborieuse et sincère Diego Urdiales(saluts-saluts) s'est battu pour chercher gloire et fortune.Adversité de trop peu d'âme et étincelles absentes, il dut se contenter des ovations de Bilbao. Des applaudissements comme des poignards dans le coeur.Sans oreille l'horizon reste bouché!
Dans l'oeil de Leandro(saluts-maigres sifflets), nul reflet de cette flamme intérieure qui dévore l'ambitieux.
Agréable et superficiel dans la facilité, en echec et perdition face à certaines intentions belliqueuses.
Que serait devenu David Mora(saluts-vuelta) sans ce physique avantageux? Un torero de fond de cale pour après-midi d'épouvante.Son élégance cape en main sait faire illusion mais ensuite...Les rudes batailles de ses débuts lui donnent suffisamment d'assurance pour ne pas abdiquer piteusement face au danger, mais cette façon de toréer au loin en profitant exagérément de sa taille ne trompera bientôt que lui.
Les toreros sont repartis, les lumières se sont éteintes et si nous sommes repartis déçus , demain à Bilbao se tiendra encore corrida.