dimanche 2 septembre 2012

Bayonne....Un jour!

"Un jour quand je serai grand je serai torero" disait le jeune Julien  à son entourage.
Grand il ne le sera jamais , la nature ne l'ayant pas fait géant.
Torero il batailla pour l'être et après dix ans de doctorat, il défilait pour la dernière fois dans son sud-ouest.
Une après-midi d'émotion pour lui et déjà sûrement nostalgique.
Et si la nostalgie n'est plus ce qu'elle était comme titrait dans un ouvrage Simone Signoret, elle serra le coeur du bientôt retraité.
Comment faire pour se hisser à la hauteur, sans risquer un dernier mauvais coup?
Peluquero demandait les passes.
Dynamique dans la cape, menagé aux piques, sa noblesse franche et réelle permettait des adieux réussis.Julien Lescarret (saluts-saluts) brouillon à droite, voit que le toro se laisse faire à gauche et tire des naturelles dont certaines estimables.
Trop décousue, la faena ne décolle pas vraiment, le torero ne va pas au bout de ses intentions  les passes restent inabouties et quand le Cebada terrassé par un descabello tombe, il reste les pattes en l'air, surpris d'en avoir déjà fini.
Cadeau empoisonné pour un final Aluito fut compliqué.Réservé à la cape, chatié durement en deux piques, cherchant et fouinant des deux bords s'il n'y avait pas un mollet à croquer.
Pas idéal à quinze jours de la quille!
Comme on dit pudiquement Julien resta digne et après une entière décisive, pour lui le temps déjà venu de ranger Lachepaillet dans son armoire aux souvenirs.
Javier Castaño(saluts-vuelta) est fatigué.Usé par quelques mauvais coups ces dernières semaines, sa fraîcheur s'étiole.Plus besoin de repos que de Cebada Gago!
Les 515 kgs de Lapicero méfiants à la cape , s'élancèrent trois fois dans une mise en scène désormais récurrente dans le caparaçon.Fernando Sanchez picador de son état abîma le toro en trois piques en arrière et sortit tranquille sous l'ovation pour avoir réussi à provoquer trois fois la charge du Gago qui eut du mal à se remettre d'un tel traitement.Faena lénifiante pour un toro sans plus beaucoup d'énergie.Le temps parut bien long!
Antérieurs en coton, Asistente resta pourtant debout tout au long de sa vie publique.Très peu piqué il infligea une chute surprise à Tito Sandoval qui en retour se contenta de cabotiner pour un deuxième contact de pacotille.Montera vissée sur la tête, Xavier Chatain chercha un temps la solution,tira trois naturelles superbes point culminant d'une faena bric à brac, dans le final de laquelle il tenta complaisant, de triompher à bon compte dans une tauromachie de proximité et cul tourné aux cornes pour des circulaires à répétition.On frôla le drame avec l'épee qui termine au premier essai à quelques centimètres d'un spectateur, entière , descabellos, un café et l'addition!
Cencerrillo, trimballa son petit gabarit (463kgs) fièrement dans la cape du mexicain pas du tout basané Arturo Saldivar (oreille-silence).Mauvais lidiador il laissa l'animal se faire très mal piqué ce qui n'empêcha pas le Gago d'offrir ses oreilles.Au bout de plusieurs tentatives sans classe Saldivar finit par se centrer et donner quelques séries de naturelles qui réchauffèrent le 2/3 remplis des gradins.Sans grande inspiration toutefois il tomba au grand bonheur de la majorité dans une floppée de circulaires inversées que son adversaire engloutit de très bon appétit.Final émouvant du toro qui lutte longuement pour ne pas tomber sous l'épée entièrement enfouie.Vuelta (ah bon!) au toro.
Le dernier, Estafeta est de ceux qui peuvent révèler des futurs grands toreros.
Manso sous trois piques , il vint par la suite fort à chaque cite.
Sa charge méritait bien mieux que cette pâle tauromachie sans âme et peureuse de Saldivar.
Echec patent, trop de toro pour pas assez de torero!
Lescarret s'offrit un dernier tour de piste porté sur les épaules de sa cuadrilla et pour plus tard derrière son sourire aux traits toujours adolescents, à ses petits enfants une phrase qu'il dira "un jour les enfants j'ai été torero"! 

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