dimanche 17 mars 2013

Samadet....Le bonheur d'un frère

Le 6ème Fuente Ymbro va bientôt tomber, un jeune garçon dévale les escaliers pour aller dans le callejon, visage apaisé, et yeux enfin rieurs.
C'est le jeune frère de Juan Leal, il a passé beaucoup de temps les yeux remplis de larmes, la tête blottie dans les épaules de sa maman, qui médaille pieuse dans la bouche, yeux humides de stress et de fierté réunis vit comme elle peut les combats de son fils.
C'est une souffrance permanente qui les unit tout au long du spectacle mais il est sûrement moins angoissant d'y assister que de rester à l'écart dans l'attente des nouvelles.
Mais la tauromachie encimiste de l'arlésien n'est pas de tout repos pour les nerfs de la famille, et quelques passages délicats à la merci des cornes sont là pour rappeler que n'importe quel toro peut à tout moment blesser.
Dans la petite arène landaise, Juan Leal est venu et a vaincu, triomphe assuré et pari réussi, il a pris le dessus sur les novillos de Ricardo Gallardo qui s'était déplacé pour l'occasion.
De présentation des plus correctes, ils eurent quasiment tous droit à la mono-pique (8 contacts au final)  avant d'offrir une noblesse exigeante à la tauromachie d'inspiration très ojediste du français.
Que l'on aime ou pas le courage n'est pas la moindre des qualités de ce torero.
Il exprima tout son talent face au très bon cinquième qui bénéficia d'un indulto d'opérette ,  récompensant une extrême noblesse mais dont le président oublia bien trop vite qu'il n'avait qu'à peine subi une très, très légère pique.
Indulto dont la demande me semble partie du callejon, pour gagner la grande majorité des tribunes.
Et pourtant dans la contre-piste un homme faisait signe qu'il fallait estoquer le novillo, l'éleveur lui-même!Mais cabotin comme est Ricardo Gallardo, allez savoir!
Terminera t'il sa vie en comptant fleurette aux vaches de chez Fuente Ymbro?
La faena fut supérieure, templant des deux côtés les charges nombreuses et répétées sans faille du novillo et ne sacrifiant que très peu pour l'occasion à la tauromachie circulaire.
Pour le reste , nous eûmes droit à la démonstration du savoir faire du jeune homme face à des adversaires qui la plupart lui permirent de briller même si quelques facilités aurait pu lui couter bien plus chers que quelques voltiges à la merci des cornes.
Le public qui garnissait l'intégralité des gradins était venu bien disposé et les trophées tombèrent avec régularité (oreille, vuelta, oreille, oreille, 2oreilles et queue symboliques, oreille) permettant à Juan Leal de lancer parfaitement une saison si importante et à son jeune frère d'avoir enfin un visage rayonnant.

4 commentaires:

  1. il n'a pas battu le record de José Tomas, 11oreilles et une queue !!

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  2. L'éleveur a des principes : "donner c'est donner, reprendre c'est voler".

    JPc

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  3. Tout s'achète, tout se revole.

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  4. "Reprendre, c'est voler...."
    C'est courant, çà, dans le gers. Bonnet vend et revole

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