lundi 20 mai 2013

Vic ....singing in the rain

Il ne pleut plus sur Vic depuis quelques heures.Dans cinq minutes le paseo aura lieu.
Patatras, un violent abat d'eau détrempe la piste. Malgré l'annonce rassurante faite au micro, le public craint stoique une annulation.
En un quart d'heure le personnel de piste efficace rend possible l'impossible.
Place aux Cebada Gago harmonieux de présentation et surtout très armés.
Tous allèrent entre deux et trois fois goûter le caparaçon de chez Bonijol, supérieurement le 3ème qui mena la vie dure au piquero de service bien aidé au passage par sa monture.
Fernando Robleño a ravi ses fans.
Sans grand relief au premier , grand , armé , mal piqué et qui arriva sans transmission dans la muleta du madrilène. Il proposa une faena longuette qui ne démarra jamais, plate et longue comme un jour sans pain et qui se termina laborieusement aux planches
Changement avec le quatrième qui mit de l'émotion en piste. Dès sa sortie, sa charge vive fut accueillie avec fermeté. Deux fois piqué avec justesse, le Cebada ressortit plein de fougue de l'épreuve.
Avec la faena proposée F Robleño montra ce qui fait sa force et sa limite.
Capable de livrer bataille mais sans vraiment gagner la guerre, il accepta des deux côtés la charge collante, brusque presque violente du toro.
Allant a mas, la faena donna certes de l'émotion, mais ce sentiment permanent que l'animal reste le maître. Robleño a t'il la dimension physique nécessaire pour être à la hauteur de ses ambitions et du créneau des corridas dures?
Une entière au 2ème essai libéra une oreille et un succès très fêté porté par le fan club (mais pas que) des inconditionnels de Fernaaandooo!
Fernando Cruz fait de la peine.
Il n'a de toute évidence pas les moyens physiques nécessaires pour combattre, et son mental désormais friable le fait douter en permanence.
Il voudrait bien mais ne peut plus. Pénibles furent ses deux passages.
Sans conviction, à la merci du moindre extraño, les toros l'ont trop châtié.
Malgré une alerte de plus les Cebada le laissèrent indemne, et c'est déjà pas mal.
David Mora tel qu'en lui-même!
Très à l'aise à la cape, jouant de son physique, muleta en main il profite exagérément de son allonge toréant le plus souvent corps cassé.
Quel dommage!
Si le 3ème offrit un beau spectacle à la pique, dès après la série initiale qui mit l'eau à la bouche, la faena se délita les deux adversaires en pistes baissant de ton de concert.
Par contre Sonambulo le 6ème se laissait faire avec sa charge longue et répétée.
On lui propose la cape? En avant toute.
Cite du picador! Boum sur le cheval malgré une puissance limitée.
Partant de dix mètres dès le premier cite à la muleta c'était un toro de triomphe.
Deux séries allurées , centrées et de très bon goût firent rugir les arènes...
Dès la troisième Mora retomba dans cette tauromachie qui manque d'engagement et de droite et de gauche le pico est son ami.
Grâce au Cebada, l'émotion ne retomba pas.
Le manque de réussite à l'épée limita le succès à une vuelta commune (celle du toro me semblant un tantinet exagérée).
La pluie qui nous avait de temps à autre accompagné, avait cessé définitivement, la fête pouvait reprendre!

Vic 19/05 après-midi
6 Cebada Gago (vuelta al ruedo pour le 6ème Sonambulo)
Fernando Robleño Saluts- 1 Oreille
Fernado Cruz Quelques sifflets- Silence
David Mora Silence- Vuelta

3 commentaires:

  1. Je ne fais pas partie du fan club de Robleño, pourtant je m'inscris en faux vis-à-vis de ce que vous écrivez. Si le torero a bel et bien été mis en difficulté en début de faena, vous dites vous-même que celle-ci est allée a mas, justement parce que peu à peu le torero a dominé le sujet. Vendredi matin à Nimes il a montré devant un vrai Landru d'Escolar combien sa technique sûre lui permettait de dominer un adversaire qui aurait mis en déroute 95% de l'escalafon.
    Pour moi la petite déroute d'hier est bel et bien celle de Mora que j'ai trouvé très décevant après une 1° série prometteuse. Il avait un toro de grand triomphe: il est passé à côté, au sens propre...comme son costume resté nickel. Et si l'une des 2 vueltas était méritée, c'était bien celle du toro qui mettait d'autant plus en relief l'échec du torero.
    Mais nous verrons la même superficialité aujourd'hui avec Bautista!
    Quant à Cruz, j'ai beaucoup de peine pour lui; je reste encore aujourd'hui convaincu qu'il est emblématique de ce système nauséabond où il vaut mieux naître avec une cuillère en argent dans la bouche...aurait-il fait le choix de rester avec Mageste, est-ce que ça aurait changé le cours des choses pour lui? J'ai fait 1000 bornes aller-retour pour assister à son alternative en 2004; je voudrais le revoir, mais pas comme hier... " dis, quand reviendras-tu? "
    Bernard-Jean

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    1. on est au moins d'accord pour Cruz et Mora...Je trouve que Robleño pour courageux qu'il est n'a pas une tauromachie dominatrice en tout cas bien moins que celle que ces plus fervents supporters (dont vous ne faites pas partie) veulent nous faire croire. De bien qu'il fut certains nous le décrirent ENORME..ha bon!

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  2. un mot en trop dans cet article : "tantinet"

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