lundi 15 juillet 2013

Pampelune ....Pobre de mi


Pampelune, Miuras deux légendes pour une première personnelle.
Place a l'ombre près du ciel.
En face le bordel des peñas du soleil et la sortie des aurochs de Zahariche.
En bas Rafaelillo, Javier Castaño et Saul Jiménez Fortes.
A l'image de Mascota le cinquième de l'après-midi qui trimbala faiblement et sans puissance ses six cent cinquante kilos pourtant plutôt bien portés , les Miuras ont déçu.
On ne retrouve décidément plus grand chose de ce qui fit leur réputation.
Certains châtiments à la pique ne visent que, ce que ces toros furent un jour, et non ce qu'ils sont vraiment aujourd'hui dans l'arène.
Ils ressortent de l'épreuve avec un moral atteint et pour certains une condition physique qui ne leur permet plus de charger ne serait ce qu'un mètre (le 4 et 5 par exemple) et n'offrent au final que peu d'émotions véritables tant leur caste originelle s'est fait la malle.
La tauromachie de Rafelillo m'inspire tellement peu que je perds toute objectivité.
La très belle épée qui termina son travail au premier fut ce qu'il fit de meilleur dans l'après-midi.
Sa tauromachie mobile , à bout de (ses petits) bras ne profita pas complètement de la corne droite de Pinturero qui, il faut le dire avait une charge désordonnée.
Au quatrième, durant les quelques minutes que dura la faena, je me demandais simplement si le toro était aussi mauvais qu'il semblait l'être, ou bien si le murciano avait cette capacité de le rendre ainsi à force de tentatives télescopiques et d'esquisse de passes.
Une banda du soleil lança "highway to hell" d'AC/DC quand David Adalid s'empara des banderilles, et il faut bien dire que les cornes de Mamuleco faillirent lui faire prendre un ticket direct pour l'enfer après l'avoir cueilli. Sonné et vexé le grand escogriffe à l'énergie revint planter une deuxième paire à l'arraché et dut saluer en compagnie de Fernando Sanchez.
Son maestro nous gratifia d'un démarrage de faena assis sur une chaise qui sonna plutôt creux puisque le Miura ne supporta que quatre petites séries avant d'être invité à rejoindre ses congénères ad patres.
Avec le cinquième vaincu par sa propre faiblesse, Javier Castaño se fit essentiellement peur lorsque après un pinchazo donné prudemment  , l'épée lui revint en boomerang sur le visage lui provoquant une entaille. David Adalid lui fit lever Pampelune sur une paire de banderille rageuse,exposée et revancharde.
Saul Jimenez Fortes porte sur son visage un regard tragique.
Ce jeune homme est ambitieux, il est prêt à tout pour devenir une vedette de l'arène.
Et pourtant il commet nombre d'erreurs, a une technique imparfaite et un physique frêle que l'on sent en permanence à la portée des cornes. Il s'en moque et propose un toreo morbide et suicidaire dans un "ça passe ou ça casse" dérangeant.
Après une puerta gayola serrée, dès la reprise cape en main il voltigea entre les cornes de Vivorillo qui lui fit grâce de ne point le transpercer. Le Miura était noble et mobile, Fortes s'en servit dans une faena longue et qui trouva son rythme dans sa deuxième partie. Une séquence à genoux se termina une nouvelle fois à la portée du museau de son adversaire.
Se jetant droit sur le frontal il plongea pour une entière rapidement efficace et coupa l'oreille de la journée.
Le dernier permettait peu , le torero insista longuement poussé par son mentor Julian Guerra dont l'hystérie à peine maîtrisée dans le callejon n'est pas forcément de bon conseil, mais il resta prudent cette fois-ci et termina au son des peñas qui entonnèrent de concert un "final count down" du plus bel effet.
Quelques heures plus tard à la lumière des bougies, les mêmes chantèrent le "pobre de mi" qui clôturent les fêtes, ils auraient pu nous en donner un avant goût dans cette tarde décevante.

Pampelune , presque plein
6 Miuras
Rafaelillo              Vuelta/Silence
J Castaño              Silence/Silence
S Jiménez Fortes  Oreille/Silence*

*silence tout relatif, Pampelune n'est jamais silencieuse!!!!!

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