dimanche 4 mai 2014

Seville...sieste!


Il y a cinq heures à peine , je me caillais du côté de Bilbao en attendant l'avion qui allait m'emmener vers le soleil et la chaleur de la Maestranza.
Putain de mal au crâne qui ne me lâcha pas dès que les clarines sonnèrent.
Un brin surréaliste ce contraste, bien des difficultés  à s'installer dans cette feria d'avril du mois de mai. Pas l'impression d'être à Seville.
Etrange sentiment qui aura du mal à s'estomper tout au long de ce triste défilé Domecquisé façon Juan Pedro.
Le pauvre homme a dû se retourner dans sa tombe tant son concept de toro artiste fut d'être loin d'être mis en œuvre.
Sans puissance et sans moral, les bêtes (on ne peut décemment les appeler autrement) rendirent plutôt pesante cette après-midi d'alternative de Javier Jiménez.
Au moins, l'impétrant a su tirer le maximum des pauvres possibilités du bétail.
Tirant à son second bis des passes de belles factures agrémentées de jolis détails terminaux, il fit résonner la musique et après une épée au second coup coupa une oreille légitime.
Le reste? Assommant !
En face de moi dans le tendido alto, un brave monsieur n'a pas supporté le spectacle et avachi contre la barrière , il a passé deux heures à effectuer sa sieste quotidienne que même les "olé" destinés à Javier Jiménez ne parvinrent pas à réveiller.
Heureux homme qui ainsi, n'eut pas à subir les veines tentative d'Enrique Ponce d'honorer son retour su le sable sévillan face à deux blocs monolithiques, et les pathétiques faenas d'El Cid qui ne se rend même plus compte de la bouillie de tauromachie qu'il propose malgré les sifflets d'une partie du public qu'il crut destiné à ses adversaires il est vrai d'une médiocrité tout aussi affligeante.
On se quitta sur un tour d'honneur très fêté pour le natif d'Espartinas et malgré la langueur lancinante de cette course qui patina, la bonheur d'aller profiter de Seville en soirée prit vite le dessus.




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