dimanche 24 janvier 2016

Tout recommence...

A peine les premiers frimas de l'automne donnent à frissonner, que les odeurs âcres d'une piste , d'un toril, manquent déjà.
Pourtant , j'ai eu un mal fou à me remettre dans le fil d'une nouvelle temporada qui s'annonce.
Entre temps , par là, est passé le 13 novembre...
Prisme déformant d'une journée d'horreur, pour des perspectives d'avenir incertaines et déplacées.
Est-ce que ce monde est sérieux?
Au fil des semaines, avec l'émotion qui s'estompe, une certaine idée de la normalité s'installe à nouveau.
Goût doux-amer dans la bouche, le cœur plein de larmes qui ne veulent plus couler, impérieux besoin de retrouver des repères ...
Solide au poste, témoin silencieux de ce temps qui passe cahotique et inquiétant, le toro blanc des arènes  de Bayonne.
Animal totem à l'ombre protectrice, duquel il fait du bien de se cacher des malheurs du monde. .
Symbole de ce défi intérieur qui chaque année nous fait repartir aux arènes, exutoires de nos enjeux intimes.
Chaleureusement mélangés dans ce désir de se rassurer, en cultivant notre différence et n'en déplaise notre culture, le béton, la pierre et le bois de nos gradins nous procurent un lieu de rassemblement communautaire et identitaire dans lequel nous aimons nous retrouver.
Illusoire sentiment , protection de carton-pâte , nos utopies ne sont pas notre réalité .
Procès de nos amis de Rodilhan, retour dans le paysage des Antis, la poitrinaire d'Alerte à Malibu , sylicone en berne venue nous affirmer que le foie gras est une insupportable insulte morale à la dogmatique écologie...Certains l'ont comparé à une dinde, je les trouve bien durs avec ces volatiles
Derrière l'amour, déclaré et irraisonné des animaux, un mépris même pas voilé du genre humain.
Finalement les lignes ont si peu bougé!
Côté toro? Tout reprend sa place presque comme avant.
Jose Tomas va faire son show annuel en pays aztèque, les vedettes reviennent et ré-investissent les affiches de Seville, les petites arènes ont un mal fou à boucler leurs programmes, les toreristes "torerisent" et les toristes "torisent".
Les brouillards se dissipent, les jours s'allongent et le soleil va se faire encore plus chaud.Avec lui l'espoir renait, mais au fond a t'il vraiment disparu?

1 commentaire:

  1. Oh! La pêche qu'il tient, notre Bison futé!!!Effectivement,nos belles et délicieuses pintades , canes, et dindes, comparées à l'ignoble créature sili-connée, venue polluer les ambres de notre Parlement, comme si ils n'étaient pas assez controversés, pour avoir en plus besoin de cette détestable morue: la HONTE! Évidemment pas pour le bacalao, que j'adore....Pour ma part, j'avoue que je fais de rudes efforts pour m'accrocher, je n'ai pas de l'avenir, taurin ou général, une vision idéale.

    J'ai toujours plaisir de jeter un coup d'oeil ici: enhorabuena!

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