mardi 15 septembre 2009

Un dernier et après j'arrête


Mes chers amis,

Avant d'alimenter le débat fort intéressant, proposé par notre fin connaisseur, le Papa Chat (beaucoup moins drôle en français), je voulais revenir une ultime fois, pardonnez-moi à l'avance, sur la dernière corrida de la Feria Bayonnaise et plus particulièrement sur Enrique Ponce. Dans les arènes, je me suis fait les mêmes réflexions qu' El Papa Gato en voyant ce terrible lot. Des toros mansos, sans combativité, bref... je n'attendais rien, moi non plus, des Maestro. En revanche, ce qui m'a profondément déçu, c'est le comportement du valencien sur les 2 suertes de varas.
J'ai toujours vu Enrique Ponce manifester beaucoup de respect pour les différents protagonistes d'une corrida de toros. A commencer par sa cuadrilla. Il a, au cours de sa carrière, très souvent accordé de l'importance à des toros faibles, parfois bizarres, quand d'autres se seraient contentés d'aller chercher l'épée. Nous l'avons tous vu servir des faenas à des toros improbables. Je l'ai presque toujours vu respecter le public, respecter l'animal, et bien souvent bonifier les deux dans le même temps, en pratiquant une tauromachie qui est la sienne.
Et c'est en partie pour ces raisons-là, que je l'ai souvent beaucoup aimé. Beaucoup d'application dans son travail, et surtout, donner l'impression à tout le monde que c'est facile!! c'est certainement ce qu'il y a de plus dur à faire. Même si dimanche dernier, à Bayonne, l'encierro était pourri, je l'ai vu, m'a-t-il semblé, manqué de respect à ses deux adversaires durant la suerte de varas, et en particulier au second. Enfonçons un porte ouverte et rappelons simplement que le seul acteur à n'avoir pas eu le choix, c'est le toro. Ce tiers est le moment où l'animal a l'opporunité de se révéler. Qu'il soit bon, mauvais, faible ou fort, le torero se doit de laisser le toro s'exprimer et se défendre.
Si le moment de la pique n'est pas respecté, alors pour moi la tauromachie n'a plus de sens.

« L'attitude de Ponce a été indigne de sa tauromachie ». Voilà ce que j'ai crié dimanche au visage d'une dame irréductiblement Ponciste, et complètement abasourdie par mon attitude, et aux oreilles de Francis Marmande, assis juste devant moi, qui me regarda d'un air amusé.

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