lundi 28 février 2011

Olvidar(se)

Morante est un magicien!

En vingt minutes et autant de passes soyeuses, il nous a fait oublier tout le reste.
Le reste?
-des Victoriano Del Rio d'une présentation digne d'une matinée nîmoise au cartel d'artistes: cornes aimables et charpente modeste
-une catastrophique présidence incapable de sortir le mouchoir vert pour le 3ème indigne de trapio et au galop défaillant et de sortir le mouchoir bleu pour le 6ème (toro à la franche noblesse dans ses longues charges mais monopiqué)
-un Cid au triomphe gonflé , passé quelque peu à côté de son deuxième toro dès lors qu'il a pris brièvement  la main gauche
-un Juan Mora revu avec plaisir , torero de très bon goût, de détails exquis  mais dont les faenas manquent de profondeur et de fil conducteur
Mais je veux bien oublier tout cela quand Morante se met à toréer.
Cape et muleta ne sont plus qu'instruments de plaisir entre ses mains quand il débouche le flacon aux essences andalouses.
Ciselant une véritable oeuvre d'art Morante n'a été que douceur et suavité.
C'est aussi  pour de tels exceptionnels moments que nous allons aux arènes.
Voir son visage à la mine boudeuse s'éclairer du sourire des grands jours était un pur bonheur!
Et si Vistalegre est très éloignée de l'exigence dont se fait une spécialité Las Ventas,sans gêne, je l'affirme sans plaisir coupable,Madrid ce 27 février méritait vraiment le détour

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