samedi 23 avril 2011

Les coups

Le regard cerné, naturellement triste et mélancolique, Tomasito à son arrivée dans les arènes romaines apparaissait extrêmement tendu.
Après quelques saisons novilleriles de bon niveau, pour exister dans le milieu pas d'autre alternative  que de la prendre.
Si passer ce doctorat permet de jouer dans la cour des grands, les coups pris peuvent être rudes.
Bétail de garantie, partenaires de cérémonie haut de gamme, arènes quasi-pleines; de quoi avoir le vertige!
Montée d'adrenaline avec puerta gayola initiale mais Thomas par son inexpérience, une technique encore juste ne put jamais vraiment surpasser son stress.
Et pour finir malgré l'entraînement hivernal , un moment plus que difficile à l'heure d'occire Deslanguado.
Comment ne pas avoir l'esprit perturbé quand Juli qui voit de suite les grandes qualités de Pasion son partenaire donne une démonstration magistrale de toreo.
Chiffon rouge magnifiquement agité par le maître, à gauche, à droite, en rond, en long, en large et en travers. Le toro suivait comme aimanté la main ferme et suave de Juli , chargeant et rechargeant sans cesse.
Le public bien que divisé (à juste titre me semble t'il) obtint la grâce présidentielle.
Puis le fils Manzanares se mit en tête de recevoir à tout prix  une récompense auriculaire.Son second Garcigrande lui en offrit l'occasion et dans son style personnel surtout après une fulminante estocade il y arriva.
Au moment de sortir du burladero pour combattre le sixième, triompher devenait la seule option pour Tomasito.
Que se passa t'il ?Après le brindis alors qu'il mettait en ordre les plis de sa muleta que le vent gonflait, il ne vit pas échappant à la vigilance de la cuadrilla  le toro lui venir droit dessus.Pris de plein fouet la corne déchira les chairs et infligea la blessure à l'arlésien.
Un première faena d'alternative en demi-teinte, la leçon donnée par Juli, et pour finir une sévère blessure.
Il y a des coups qui font plus mal que d'autres, mais parait-il tout ce qui ne tue pas rend plus fort...
Alors courage Thomas!

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