Belmonte a jeté les bases de la révolution de l'art de toréer la nuit.
A l'heure où le quidam normalement constitué dort du sommeil du juste,pour vivre sa passion il allait s'entraîner dans les champs éclairés par la lune pour donner quelques passes aux toros insomiaques.
Loin des canons de l'époque il était obligé de garder le compagnon nocturne dans les plis de ses capes pour qu'ils ne prennent pas la poudre d'escampette.
Belmonte en vivant son rêve éveillé ré-inventa la tauromachie qui devint immobile!
Quand l'heure de ma nuit post-réveillon fut venue , et que les rares moutons à compter firent rapidement place au sommeil, de passage dans les rêves que mon cerveau fabrique, j'ai croisé quelques toros égarés.
Dans mes chimères nocturnes ils me racontèrent une histoire à dormir debout.
Celle d'une année où tous les toreros même les plus riches, retrouvant fierté et orgueil ne penseraient plus fric et triomphe facile quand ils foulent le sable d'une arène mais honneur,probité et vérité originelle retrouvée.
Celle d'une année à venir où les grandes organisations taurines, refusant toute compromission exigeraient des vedettes qu'elles affrontassent des toros dignes de ce nom à choisir parmi des élevages intègres qui ne confondraient pas qualité et rentabilité.
Celle d'une année où tous les gradins ouverts se remplissent jusqu'à la gueule, grâce à une programmation intelligente,originale et abordable pour toutes les bourses.
Celle d'une année où la voix des anti-taurins finit par s'éteindre, à défaut de l'entendre s'exprimer avec intelligence et respect.
Au petit matin ,cerveau désembrumé par les volutes du café matinal, les libérations de mes fantasmes diurnes ont fait place à la réalité d'une année qui débute.
Toujours plein de promesses et de nouvelles résolutions, le premier jour de l'an nous offre le vertige de la page blanche qui se noircira au fil du temps remplie de l'histoire des jours qui passent.
Aux premières lueurs du jour, s'écrit déjà le prologue du roman de 2012.
Avant d'en commencer son premier chapitre, le coeur et la tête encore pleins d'espérance j'en espère la lecture d'une oeuvre riche et dense, mais en redoute fébrile les illusions perdues par les affres de la comédie humaine.
notre éternelle rêverie d'aficionado nous permet d'accéder à un bonheur, que nous même avons de la peine à comprendre et encore peut être plus à expliquer; a tous ceux qui ont oublié le ressenti et la séduction
RépondreSupprimerPACO60
Très bon, comme d'habitude.. :)
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