Dans un autodafé assumé Mariano Cifuentes a pris la douloureuse décision de rayer son élévage de la carte.
Elevage peu connu certes,sinon des passionés, mais quand les premiers camions ont embarqué le bétail direction l'abattoir ce sont trente ans de vie qui s'en sont allés dans le petit matin.
Le seul crime du monsieur?
Avoir tenté de maintenir à flot l'encaste Coquilla qui n'est plus dans l'air du temps!!
Le monde du toro (enfin celui qui en vit) a laissé faire sans scrupule.
C'est au delà du drame personnel que vit le ganadero, le plus choquant dans l'histoire.
Il est vrai que l'enjeu économique était tellement epsilonesque pour tous ces beaux messieurs qu'ils ont laissé faire sans moufter, ni se retourner, et vont laisser pourrir le cadavre de la ganaderia à tous les vents.
Le toro de Coquilla? Victime de l'aire du gros toro arrivée dans les années 70, petit squelette et petites cornes il tire sa réputation de son extraordinaire bravoure et de sa grande noblesse.
Mobile, très nerveux, , il possède le fond nécessaire pour produire de l'émotion en piste, malgré son manque de présence physique.
C'est une phrase de Manuel Jiménez "Chicuelo" qui résuma le mieux cette encaste : "Los Coquillas son dulces como rosquillas, o picantes como guindillas".
Et oui parce quand il sort mauvais, le Coquilla ,ces caractéristiques le rendent beaucoup plus difficile.Et c'est là que le bât blesse!
L'aléatoire, le difficile, le rude , l'âpre et le rugueux ne sont pas en cour dans le mundillo.
Trop éloigné du standard au sang bleu actuel, trop risqué!.En laissant crever la gueule ouverte Cifuentes, le monde de la tauromachie creuse une pelletée supplémentaire vers l'abîme.
Perdu dans ses batailles de pouvoir et d'argent, il ne semble même pas s'en rendre compte et c'est bien là le plus grave !!!
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