samedi 15 septembre 2012

Grammont for never?

Deux conceptions de la tauromachie qui divergent et pourtant une passion commune.
Du bling-bling événementiel d'un côté, du rude et de l'épais de l'autre.
Nîmes et sa piste aux étoiles est au centre du monde taurin du moment en cette mi-septembre.
Ceret sans l'Adac propose un plateau bien plus modeste mais non dénué d'intérêt.
De quoi satisfaire tous les goûts!
Que les querelles de chapelles fassent un temps relâche, car au final toriste ou toreriste, quelque soit sa sensibilité l'aficionado souhaite que les arènes continuent d'ouvrir leurs portes et ne deviennent pas des témoignages inertes d'une culture oubliée.
Le 21 septembre le Conseil constitutionnel se prononcera, sur la question de la conformité des dispositions de l'alinéa 7 de la loi Ramarony-Sourbet de 1951, qui fait des courses taurines une exception, « dès lors qu'une tradition locale ininterrompue peut être évoquée », à l'interdiction « d'exercer des sévices graves » ou « de commettre un acte de cruauté envers un animal domestique, apprivoisé ou tenu en captivité .
Les pronostics sont favorables mais sait-on jamais ce que le pouvoir des lobbys peut encore obtenir.
Alors en serrant les fesses encore quelques jours et sans renier ce que nous sommes les uns les autres, en restant critiques et sans concession quand il le faut réjouissons nous de ce week end taurin.
Et si arroseurs arrosés, les zantis de tout poil se retrouvent "constitutionnellement" piègés à leur propre chausse-trappe, nous pourrons dire que septembre 2012 fut un grand cru pour la tauromachie en France.
Jacques Delmas de Grammont père de la célèbre loi éponyme s'en retournera dans sa tombe même si maniant le paradoxe l'auteur de cette loi de protection des animaux, le duc, ministre de Napoleon III, n'hésitait pas à présider les premières corridas de Bayonne aux côtés de l'impératrice Eugénie.

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