lundi 22 juillet 2013

Tyrosse....jour de douleurs!

Feuilles qui bruissent dans les arbres alentours, ombrages délicieusement bienfaisant,petite arène pleine de souvenirs, Saint Vincent de Tyrosse s'impose à moi comme une évidence quand il s'agit de faire un choix avec celle du Moun et de ses corridas devenues bling/bling même le jour des Escolar (se fader en plus trois fois du Rafelillo dans le meme après-midi me neurasténise d'avance).
D'accord côté piétons on pourrait rêver mieux, plus original, mais les Dolores, merde il n'en sort pas tant que ça dans nos contrées pour se louper l'occaz. d'aller les voir.
Sacrée Mme Aguirre , bénie soit la femme qui a choisi votre prénom, on ne peut rêver mieux pour faire flotter un parfum âcre de drame sur la sable des ruedos que continuent à fouler vos toros que vous avez chéris jusqu'à votre dernier souffle.
Imaginez que vous vous fûtes prénommée Pilar ou Carmen , ça aurait eu moins de gueule, non?
Bref sur le coup des dix huit heures devant une arène bien remplie les dénommés Aguilar , Escribano et Dufau ne devaient pas en mener bien large dans leur pantalon à dorures au moment de défiler paré dans leur cape de paseo.
Tiens le jeune Dufau après s'être baladé l'an dernier dans toutes les arènes qui comptent, vit une année où il n'a plus guère le choix pour exister que de prendre ce qu'on veut bien lui donner.
Pas sûr au moment des premiers pas sur la sable tyrossais qu'il soit lui-même convaincu que sa place est bien là.
Escribano torero presque "maison" que le sud-ouest a remis sur pied se doit de faire le spectacle et ne pas décevoir ses propres apoderados.
Quant à Aguilar en cette année du renouveau, il doit prouver passe après passe, toro après toro qu'il est devenu indispensable dans chaque feria, et qu'un après-midi de juin un président capricieux lui a bien volé sa part de gloire du côté de Madrid en lui refusant une grande porte que le public réclamait en même temps que les mouchoirs fleurissaient dans le gradins.
Bref, il est dix huit heures et tous les espoirs sont permis!  
Il est 20h30, la musique joue, la foule tranquillement vide les gradins.
Les toros de Mme Douleurs n'ont pas éclairé plus que de raison le ruedo, de leur brillante caste, mais ils sont su maintenir l'intérêt d'une course dont le verdict semble cruel pour Thomas Dufau.
Laissant son piquero saigner son premier adversaire , il ne put constater qu'avec consternation (mais peut-être soulagement aussi) qu'il n'y avait rien à faire avec cet animal qui après la rouste administrée en trois contacts se refugia près des planches où il pensait trouver son salut. Il ne trouva qu'une épée de ladre comme ultime punition mais qui eut le mérite d'abréger d'éventuelles souffrances.
Avec le dernier Aguirre, notre compatriote montra pleins de signes sinon d'impuissance mais plutôt de confiance limitée en ses propres capacités. Petit pasito atras, tauromachie lointaine faite de pico et de jambe d'appui en retrait. Une mauvaise journée donc, si ce n'est une très belle estocade pour conclure. Trop tendre encore ou constat d'échec plus sévère, seul Thomas le sait.
Alberto Aguilar il n'y a pas si longtemps était dans le trou le plus complet.
Aujourd'hui encore il a montré et démontré.
En construisant des faenas courtes en séries, mais efficaces puisque les dernières passes ont permis de démontrer à chaque toro qu'il était maître à bord , le madrilène aurait pu triompher.
La froideur du public à son encontre au 2ème Dolores et une conclusion au 3ème essai avec l'épée au 5ème l'en empêchèrent.
Manuel Escribano a conforté son cartel , grâce à sa rencontre avec le bon quatrième qui démontra des qualités de noblesse certaines et lui permirent de chauffer les gradins dans des séries inégales des deux mains.
Construite au centre de l'arène, l'andalou propose un joyeux mélange de passes conduites de bout en bout avec d'autres bien plus marginales. Homme de corps à corps , il raccourcit les distances très vite ce qui en ce jour a pu contraindre et étouffer un peu trop tôt son adversaire.
Jouant avec le public, il sait capter son attention et enjoliver son travail. Efficace et habile épée en main, il coupe les oreilles
Il me rappelle de plus en plus le Padilla première formule celle d'avant son entrée dans la piraterie.
Mme Aguirre vos toros sont passés par chez nous et leur réputation les a précédé auprès des porteurs de castoreños qui une fois encore s'en donnèrent à cœur joie pour charcuter sans grande vergogne. Il faudra bien qu'un jour on m'explique pourquoi les piques s'éloignent de plus en plus de la base du morillo qui était à l'origine leur cible privilégiée.
Maladresse permanente, volonté des maestros donneurs d'ordre. Qu'un jour picadors , toreros et vétérinaires se mettent autour d'une table pour se mettre d'accord et nous éclairent de leur science pour que nous pauvres béotiens d'aficionados de gradins arrêtions de gémir devant un tel spectacle.
Une chose est sûre , pomper tel un shadock pour agrandir la plaie n'a jamais été au sommaire de n'importe quel manuel du parfait picador.
Il ne faut pas s'étonner par la suite que les toros aussi braves soient ils, en aient le comportement changé au cours de la lidia.
Des treize contacts du jour , au moins la moitié en valait double.
En dépit de ce désagréable constat, il n'en reste pas moins vrai que St Vincent reste une arène agréable où il y fait bon s'asseoir, que les Dolores restent des animaux qui valent le détour.
That's all folk!!

Saint Vincent de Tyrosse
6 Dolores Aguirre
Manuel Escribano             saluts / 2 oreilles
Alberto Aguilar                  saluts/saluts
Thomas DUfau                  silence/ovation

7 commentaires:

  1. cornes courtes... comme chaque année à tyrosse ...

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    1. Ca c'est l'effet à retardement "Folque de Mendoza"... :-))

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  2. le 5 et 6..surtout avec les cornes abîmées
    le 4 avaient les bouts ronds
    les 3 premiers étaient corrects niveau armure
    après Tyrosse est une arène de 3ème categorie et le lot envoyé était très agé (5ans et demi au minimum),il ne fallait pas attendre qu'en présentation il atteigneles sommets

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  3. Ni s'étonner surtout que les aficionados désertent chaque année plus les tendidos au profit des bobos, gogos, et bling-bling, plus amateurs de trophées de pacotille qui desservent la corrida que de lidia authentique.
    Est-ce que le palco Tyrossais était semblable à celui de 2012? Là aussi, "il faudrait qu'on en parle"....

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  4. Tres souvent à tyrosse les cornes sont sujettes a caution.... cette année pour avoir vu le lot au campo en avril, les tetes etaient deja tres laides !! Il s' agissait de toute evidence du fond de la casserole en fait.....

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    1. comme l'écrit laurent larrieu : " L’intégrité d’un taureau de combat ne doit en rien être indexée sur la catégorie d’une arène."

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  5. Oui on est d'accord clement mais c'est juste un fait que tyrosse choisit apres pamplona, apres bayonne et que chez dolores c'est camada corta. Mais c'est vrai que c'est assez souvent tres juste de pitones...ils ne sont pas obligés d'accepter!

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