lundi 9 juin 2014

VIC II....montagnes russes


Le seul point commun des courses de Vic pour l'instant c'est la constance avec laquelle les retards pour le paseo s'accumulent, et on sent l'agacement du teneur de micro quand les quolibets descendent des gradins en réaction aux annonces maladroites....
Détail certes mais bon l'heure c'est l'heure!

Côté toros, les Pages Mailhan de l'après-midi, caids et terreurs des corrales se sont avérés mous, sans jus, abouliques presque dépressifs.
Il faut dire que trois d'entre eux ne se sont jamais remis des batailles fratricides du débarquement.
Morenito de Aranda traversa fantomatique et méfiant l'après-midi, moins Joselito Adame qui tenta vaguement quelque chose sans réussite y compris avec un Cebada de substitution.
Thomas Dufau nous a fait ce qu'il sait faire avec un matériel un poil plus collaborateur (dont son second un Cebada).
Jouant presqu'à domicile, la connexion avec le public en est d'autant plus facile.Elle lui permettra de couper une oreille après une estocade très efficace. Une récompense de sympathie pour avoir tenté de casser la torpeur qui s'était emparée des arènes.
Une journée qui se termina morose et sous l'étouffante chaleur gersoise alors qu'elle avait débuté de la meilleure des manières en fin de matinée.

Non pas que le lot entier de Cebada Gago nous ait ravi par sa combativité de tous les instants mais avec Castañuelo sorti en 6ème position, j'ai retrouvé espoir... oui c'est cela espoir.
Il existe encore quelques toros dans les pâturages, beaux et bons.
Dès sa sortie sa charge dans le capote de Perez Mota franche longue et fougueuse laissait espérer autre chose que du pain quotidien.
Et ce bel animal fit front dans tous les tiers avec bravoure, noblesse, revendiquant sa caste en combattant sans relâche, un vrai plaisir!
Plaisir partagé par le torero qui ne laissa pas passer l'occasion , lui le parfait inconnu de tenter de se faire un nom.
Un bon moment, un grand moment même que cette lutte là.
Deux oreilles pour l'homme, vuelta al ruedo ô combien légitime pour le toro: tout est dit et bien dit!
Luis Vilches le revenant, fut méritant même si le talent n'est plus à la hauteur de ses espérances de jeunesse, en tout cas il le fut suffisamment pour couper une oreille.
Alberto Aguilar n'était pas en forme, son lot de toros ne fut pas bon, la rencontre n'eut pas lieu.

On ovationna beaucoup les picadors de Perez Mota surtout notre national Gabin Rehabi au 3ème, mais il faut bien dire que c'est surtout plus pour sa maîtrise étonnante de sa monture que pour l'excellence de ses piques, mais l'émotion qui gagna à ce moment là les arènes était la plus forte depuis le début de la feria et il faut savoir savourer ces bons moments là.

La corrida est faite de hauts et de bas, la journée vicoise en fut la parfaite illustration. 

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