lundi 4 mai 2015

Cavalerie....

A part Jolly Jumper cheval qui parle et qui emmène Lucky Luke, vers l'horizon dans le soleil couchant je ne connais pas grand chose en canassons.
Je ne suis pas à l'aise avec eux, trop grand peut-être?
C'est pourtant beau un cheval, c'est majestueux mais, si parait-il c'est la plus belle conquête de l'homme, je doute toujours qu'il ne se soumette vraiment.
Harnachés, emmaillotés dans leur caparaçon, montés par les mal aimés de la corrida, ils font partie intégrante et indispensable du spectacle. 
Mon regard n'avait jamais vraiment pris le temps d'observer le travail visible d'une cavalerie et encore moins celui plus sous-terrain de préparation qui n'en est pas moins fondamental.
Alain Bonijol est un taiseux.
Il n'aime pas parler pour ne rien dire.
Quelques mots, des phrases courtes lui suffisent pour mener son équipe vers l'objectif commun de préparer au mieux sa cuadra pour une épreuve qui ne s'annonce pas de tout repos.
Ce jour là, au programme, la journée garlinoise dédiée aux Pedraza de Yeltes .
Huit novillos...huit occasions de voir ses chevaux miniatures prendre la foudre et la puissance supposée des pupilles de Luis Uranga.
Petits plats dans les grands , les vedettes sont là: Tabarly, Ouda, Lancelot, entre autres..
Quand le spectateur prend place sur le gradins des arènes, dans les coulisses, de l'énergie on en a déjà dépensé à foison pour être prêt en temps et heure.....brossage, habillage, échauffement...
Et si pour le tercio de piques, le toro reste l'ingrédient majeur pivot de la réussite, il est important que les chevaux sur lesquels se hissent les hommes au castoreño soient à la hauteur de l'évènement.
Après les vingt et un contacts de la journée , chacun aura apporté qui son avis, qui son jugement.
Si je n'ai pas la compétence pour le faire, une chose est certaine c'est l'amour des chevaux,valeur commune qui guide chaque membre de l'équipe.
A chaque sortie d'un nouvel animal, la tension monte, les regards se figent.
Près de la barrière , prêt à intervenir, Alain parle au piquero, surveille le comportement du cheval.
En cas de chute , il bondira au plus vite aidé par Nicolas un de ses équipiers.
Après les piques, du soulagement bien entendu mais un regard critique aussi...
Chaque pique , chaque sortie doit être une source de progrès dans une remise en cause qui se veut permanente...
 
Le public ressortira ravi de cette novillada, encore séduit par cet élevage dont les représentants, ont une forte présence en piste et qui s'en vont volontiers affronter les lanciers et leurs fiers destriers dans un spectacle apprécié en ces terres.
Devoir accompli , repartant pour le Gers terre d'accueil voisine , l'équipe Bonijol se disloque pour mieux se retrouver pour la prochaine sortie.  
En tout cas, dans n'importe quelle arène , au moment où rentreront les picadors, mon regard ne sera plus tout à fait le même quand , sous leur protection, d'un pas un peu lourd, presque gauche, les chevaux iront prendre leur place pour remplir ce devoir qu'on leur impose.
  

1 commentaire:

  1. Maryse Luciano4 mai 2015 à 21:37

    Quand tu viendras dans le Sud -Est, on fera un petit tour par Franquevaux ou j'ai découvert cette meme équipe avec la meme fascination et pourtant, j'ai peur aussi des chevaux !! ;-)

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