dimanche 20 mars 2016

Samadet ...le rire des gamins

Le démarrage d'une temporada, c'est un peu comme une rentrée des classes.
Cartable rutilant et blouse neuve ... mélange d'excitation et de tension mélées .
Le sud-ouest offre un démarrage sous couverture qui permet peu à peu de commencer à retrouver le rythme de la saison , l'hiver quoiqu'on en dise n'est pas vraiment taurin et la coupure casse un peu les pattes.
Samadet...13 mars
L'heure du déjeuner...
Les arènes couvertes se refont une beauté après le passage matinal des jeunes d'Adour Aficion.
Dans les yeux de ces mômes, brûle une flamme permanente à la lumière de laquelle il fait bon de se confronter.
Qui parmi eux deviendra torero, qui revêtira le costume de lumières?
Bien trop tôt pour le dire ou pour l'affirmer et si pour les plus âgés , certains ont déjà tutoyé leur rêve, avec les plus jeunes toujours aussi touchant, ils offrent tous le spectacle rafraîchissant d'une aficion sans fard, pleine de courage et d'abnégation et pour quelques uns d'un talent pur qu'il faudra faire éclore et grandir.
Il est 13 heures et quelque part au village , l'estomac de Tibo Garcia doit se nouer car ce jour pour lui sera celui gravé à jamais comme celui de son premier pas dans la cour des grands.
Présentation en piquée, espoirs et doutes mélés..
Il ne sait pas encore que ce coup d'essai sera gagnant et que, quelques heures plus tard c'est le sourire au lèvres qu'il sortira sur les épaules.
Antoine Madier, triomphateur de la veille pour une première très réussie lui n'a pas le temps de penser à quoique ce soit sinon recevoir des clients, son employeur ayant eu la bonne idée d'organiser des portes ouvertes en ce dimanche maussade.
Le rêve a un prix et, s'il faut savoir lui sacrifier pas mal de choses , conscient des aléas, savoir protéger ses arrières n'est pas sans courage non plus.   
Il est 13 heures et Victor , Mathis et Antoine n'ont cure de tout ça. 
Victor, Mathis et Antoine vingt-cinq ans à eux trois s'amusent à côté des chevaux de chez Bonijol...
Ils s'amusent sans game boy, sans tablette ou smartphone à l'abrutissante technologie.
Qu'il est bon de voir des gamins ne pas perdre l'innocence de l'enfance, s'inventer des jeux et dans leur imaginaire,quelque modèle en tête, tout inventer.
La porte des toilettes deviendra celle du toril d'où sortiront à intervalles réguliers d'infatigables toros. Un peu plus loin, le muret deviendra burladero, réceptacle régulier des reculades chevalines qu'occasionnent les charges furieuses du petit toro Mathis.Victor son frère peine à les contenir sur son cheval de vent dans des piques à chaque fois d'anthologie.
La veste en polaire du courageux Antoine sera une cape toujours efficace et vaillante devant les charges incertaines que lui font subir des toros taquins et par toujours très collaborateurs.
Pendant une heure, inlassables, il animeront de leurs jeux rythmés par leurs cris et leurs rires, ces moments de quiétudes.
Futurs aficionados a los toros, ou a los toreros...ils portent en eux l'espoir et l'avenir de notre passion.
Rien que pour cette heure là hors des sentiers battus, mon weekend taurin était une réussite.
Le bon jeu des Salayero y Bandres de l'après-midi, la découverte de Manolo Vanegas et le succès de Tibo Garcia ne seront que cerises sur le gâteau! 

 

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