mardi 7 août 2018

Ne jamais dire jamais

Au moment de se draper dans son capote de paseo, que peut-il bien se passer dans la tête de Juan Carlos Carballo ?
Disparu de la carte taurine depuis qu'un novillo lui a fracassé la jambe à Madrid.
Il a même un temps renoncé purement et simplement à sa carrière.A peine commencé , son rêve s'est arrêté net, brisé d'un claquement sec…
Deux ans sans toréer et ce retour à Parentis.
Parentis, n'est pas inscrit sur les roadbooks des carrières protégées!
On y aime les novillos charpentés , les piques , la rudesse d'un combat.
Les oreilles se coupent au compte-goutte…
Parentis l'orthodoxe, la dogmatique passe à la moulinette les apprentis toreros.
Les faibles et les fragiles explosent, les poseurs ravalent leurs manières.
Carballo le sait, mais son visage reste serein et ouvert , là ou celui de ses collègues se renfrogne et se fige.     
Avec son premier adversaire , un Couto de Fornilhos tanqué comme un toro, c'est avec détermination, savoir-faire qu'il va aller renouer les fils encore fragiles de son avenir.
Il nous a fait du bien dans ce week-end morose en proposant cette tauromachie , calme , posée et stylée.
Sur ces deux jours trop de novillos sont repartis chez le boucher, inédits et restant au stade des promesses dont on ne sait si elles auraient été tenues en des mains plus fermes et décidées.
S'il est normal que chez ces gamins la technique soit perfectible, le costume de lumières semble soudainement bien trop lourd à porter au moment d'affronter ces très respectables adversaires.
De ces considérations, Juan Carlos Carballo n'en a cure.
Sous la chaleur accablant la forêt des Landes de Gascogne, sang froid dans la fournaise, il renaît.
En mars 2017, il déclarait se retirer définitivement des ruedos, en août 2018, il vient d'y revenir
Jamais ne dire jamais…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire