jeudi 3 octobre 2019

Comme dirait Cambronne!

D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours aimé la corrida.
Toujours ? C'est peut-être un tantinet exagéré mais depuis ma journée initiatique le 14 juillet de l'an 73 du siècle dernier cette vérité s'est imposée à moi.
Pourtant mes parents ne sont pas aficionados pour deux sous.
Ont ils été complètement inconscients et indignes de me laisser le choix alors que je n'avais que huit ans de suivre mes cousins dans arènes de Lachepaillet ?
Ont-ils fait de moi un abject proselyte assoiffé de violence et de sang traumatisé à jamais ?
L'annonce d'un projet de loi visant à interdire aux mineurs de moins de 16 ans l'accès aux corridas pourrait le faire penser...
Tartufferie!!Moralité à deux balles , bien-pensance nauséabonde et castratrice!
Sur quelle base , nos éventuels législateurs s'appuieront-ils pour justifier de la nocivité de la corrida sur le développement mental de nos chères têtes blondes?
Dans une époque gangrénée par la haine et la violence, c'est d'une absurdité sans nom.
Devenu grand et parent à mon tour, j'ai laissé mes enfants découvrir la corrida, laissant leur libre arbitre décider du moment… Ils ne seront pas aficionados.
Ni révulsés, ni traumatisés. Pas forcément indifférents aujourd'hui jeunes adultes il leur arrive de loin en loin de fréquenter une arène sans passion mais aussi sans culpabilité.
De quoi devrait-on se sentir coupable?
Les animalistes de tous poils n'auront aucun mal à psalmodier leur litanies d'arguments spécieux et d'insultes ostracisantes.
Pour ma part, je n'ai aucun mal à admettre que l'on soit choqué profondément par la tauromachie. Je suis tout aussi choqué que l'on veuille la réduire dans une lecture au premier degré, à un simple anachronisme survivance de temps anciens qu'il convient de supprimer, au nom des dictats des nouvelles façons de penser.
"La garde meurt mais ne se rend pas" aurait dit le général Cambronne aux anglais le sommant de déposer les armes lors de la douloureuse bataille de Waterloo.
On sent bien quelque part que l'étau se resserrant, nous aficionados, finirons peut-être par en être réduit à dire la même chose à nos adversaires de tous poils.
Alors tant qu'il en est encore temps , je retiendrais plutôt la version du moment par Victor Hugo pour la faire mienne  qui fit dire au même homme, en une version plus abrupte de la réponse du général, un simple "merde".
Voilà mesdames et messieurs les censeurs , je vous emmerde…
Et si cela ne fait pas avancer la cause , au moins ça me soulage!!!

NB: Cambronne ne mourut point et finit par se rendre!!


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