dimanche 22 août 2010

Le désert d'Illumbe.

Dans cette enceinte de béton, qui de l'extérieur ressemble à une arène comme le pape ressemble à un suppot de satan, la forte chaleur étouffait l'assemblée réunie pour l'occasion.Dans ce grand bocal , ça sonnait le creux , la population donosti ayant préféré le bleu de l'océan à celui des sièges des gradins.
La gratuité de la plage est un sacré concurrent, et en ces temps de crise proposer un dernier rang ombre à 45€ explique sûrement la désaffection du jour, et globalement celle de cette Semana Grande.
Les absents n'eurent pas tort, la faute en incombant essentiellement aux représentants de la ganaderia de Victorino Martin hors du type car présentant tous des poids de 540 à 580 kgs .La faiblesse dont ils firent preuve ,ont permis à Alain Bonijol de passer une après-midi confortable , et de ne se faire aucun souci quant à l'intégrite physique de sa cavalerie.Et à part le 5ème qui permettait un petit peu plus, le peu de jeu à la muleta offert, rendit la tâche des porteurs de costumes de lumière compliquée.
La lumière vacille et semble s'éteindre doucement chez JJ Padilla.Le torero de Jerez n'était pas dans son assiette , il a un peu tenté porté par la tendresse à son égard du public basque mais il rendit le tablier aux1ères grosses difficultés rencontrées.Le garçon porte en lui une lassitude qui voute un peu plus ses épaules et quand la volonté ne suffit plus ....
A Ferrera nous gratifia d'une très grande paire de banderilles au 5ème un quiebro serré suivi d'une poursuite maitrisée et interminable main sur le frontal qui fit lever l'arène à juste titre.Ce fut tout car pour le reste un ensemble de passes escamotées et profilées, peu d'engagement,et le sentiment continu que le petit Antonio torée plus le public que ses toros.
D Urdiales essaya vainement par deux fois de donner de l'allant à cette course qui en a singulièrement manqué.Malgré une volonté marquée et un toreo sérieux et engagé il se heurta à une opposition sans fond , réservée et manquant singulièrement de classe.
Cette conclusion de la feria Donosti ne fut qu'une longue traversée d'un désert émotionnel.Dans cette arène fréquentée par une population chic mais festive où champagne, vin rouge et cerveza coulent à flot dans les verres accompagnés par les odeurs de puro que l'on dénombre fort nombreux dans les travées, la musique (sauf pour les banderilles) ne joua pas une fois.C'est tout dire.
On quitta la moiteur d'Illumbe pour retrouver la chaleur du dehors, il parait que les vagues étaient bonnes!

4 commentaires:

  1. ce n'est pas le désert que j'aime mais illumbe
    Hubert Serre (source facebook)

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  2. Je n'aime pas non plus cette idée de désert.
    Une question: si la photo avait été prise d'en face, aurions-nous vu des gradins remplis?
    L'arène, en fait, était-elle à moitié pleine ou à moitié vide?
    L'arène à moitié vide, désertifiée, plaide ...pour la fermeture. L'arène à moitié pleine cela veut dire que près de 5OOO personnes, un jour de canicule, sont venues s'enfermer dans une arène mal découverte pour voir une corrida toriste. Pas mal, non?
    Question de position et de positionnement...
    JMB(source facebook)

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  3. le désert était surtout émotionnel comme repris dans l'article, il n'y avait que peu de choses (voire tres peu à voir), la photo prise au portable 10 mns avant le paseo n'avait pas spécialement pour but d'illustrer le désert des gradins de l'ombre (rempli au paseo à moins de la moitié), même si franchement l'entrée était pauvre pour des victorinos (et les prix pratiqués y sont sûrement pour quelque chose!)

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  4. La politique tarifaire de beaucoup de spectacles taurins en France et en Espagne est à revoir. De trop grosses disparités entre les différentes localités... et on ne peut imputer ça à la capacité des arènes ou aux affiches proposées...
    Bastien Filhol(source facebook)

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