Rigueur,austérité: derrière les mots la réalité d'un pouvoir d'achat en berne.
L'avenir s'assombrit et l'heure des choix pour ne pas amincir encore plus les portefeuilles est définitivement venue.
Entre le paiement des factures , le remplissage des caddies et l'offre culturelle ou sportive, les priorités vont vite se dessiner.
Faire du blé par la quantité ou comment tuer à petit feu la poule aux oeufs d'or.Le milieu taurin sans finesse et peu philantrope s'est employé à multiplier sans réflexion le nombre des spectacles.
Bulle immobilier explosée, Espagne à l'arrêt, marche arrière enclenchée.
Moins d'offre, mais encore moins de demande, gradins de plus en plus clairsemés.
La France jusqu'alors est restée épargnée.2011 a marqué néanmoins une cassure entre aficion,public et mundillo.
La démultiplication des spectacles taurins pour accompagner un évènement férial n'est semble t'il plus le bon format.Les gradins de plus en plus clairsemés le prouvent.
La crise constitue un facteur aggravant et en catalyseur accentue le phénomène.
Comme les arbres ne montent pas jusqu'au ciel il est nécessaire de bien comprendre que même les poches pleines le public averti ou prophane prêt à se rendre aux arènes n'a pas la vertu des pains qui se multiplient et son nombre ne peut dépasser une certaine limite.
Et pour être pragmatique le marché taurin n'est-il pas simplement mature et à la limite de la décroissance.La loi de l'offre et de la demande est universelle!
Le spectateur potentiel va faire ses choix, se disponibilisera ou non.Il préférera la compagnie de sa famille à celle des toros, il réservera ses euros pour aller au cinéma ou au théâtre, il profitera des rayons du soleil et de l'écume des vagues.
La réflexion doit donc se structurer autour de la qualité des plateaux et non plus de la quantité.
Tout d'abord et très prosaiquement, les coûts globaux d'organisation en seront mécaniquement réduits et les budgets alloués moins onéreux et les risques financiers moins importants.
Avec moins de spectacles programmés les grandes arènes offriraient une exposition renforcée à celle de moindre importance si vitales pour le maintien et le dynamisme de l'aficion.
Moins de contrats à proposer, affinera les critères de selection et de choix, dans la constitution des programmes avec des lignes "éditoriales" claires et des exigences renforcées.
Attendre la vérité du terrain et le résultat des grandes férias de début de saison serait à nouveau possible et de toute façon souhaitable.Finies les rentes de situation et le dictat des vedettes, car les places offertes seraient plus dures à gagner et les places pour les vrais triomphateurs et hommes en forme de la saison réservées.
Pour le spectateur aficionado, le choix même réduit en nombre n'en sera pas cornélien pour autant et le béotien, le touriste qui vient par curiosité ne s'éparpillera plus en des spectacles essaimés.
A force de vouloir se faire boeuf, la grenouille taurine est à la limite de l'explosion.Il est temps de revenir à plus de modestie et d'humilité tout en faisant preuve d'exigence à défaut d'éthique.
Voeu pieu? A très court teme peut-être mais il faudra bien arrêter de regarder avec condescendance les difficultés taurines du moment en n'en pensant les causes qu'exogènes et liées à la crise économique profonde qui touche les pays taurins.Elles n'en sont simplement que les conséquences du miroir aux alouettes des profits que le mundillo a cru pouvoir démultiplier à l'infini.
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pointu !!
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