Depuis son retour d'outre-tombe JJ Padilla, le pirate au bandeau, s'est ouvert le chemin plus tranquille vers les courses "légères" des élevages commerciaux.
Grand bien lui fasse, et après avoir payé avec tant de cicatrices son tribut à sa quête de gloire,ce n'est qu'un juste retour des choses finalement.
Dans l'oubli et la galère, Manuel Escribano n'a pas lâché le morceau et grâce ( à cause diront certains esprits chagrins) à la France a recommencé à exister.
La blessure inattendue de Juli a offert à l'andalou une opportunité inespérée de revenir en pleine lumière.Chance saisie aussitôt et un Miura désoreillé plus tard, le destin bascule.
Puerta gayola, larga, cape sans grande finesse mais au répertoire fleuri et spectaculaire,quiebro, violin, aguante et tremendisme souriant pour une muleta pas toujours dominatrice, tel est pour l'avoir vu quelques fois le répertoire de ce nouveau cyclone.
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| M Escribano à Aignan - photo LMQP |
Mais le plus dur commence...il va falloir répéter sans faiblir les prises de risques , se cogner plus souvent que de raisons les élevages dont personne ne veut , affronter l'intransigeance de quelques uns dont les rangs vont se faire chaque fois plus nombreux.Bref, il va falloir durer!
Et pour remplir correctement son portefeuille, il est à redouter que le prix à payer sera aussi celui du sang. Que les cornes soient clémentes quand elles frapperont!
Avant que la roue de la fortune se mette à tourner, la France taurine l'avait déjà programmé ( St. Martin de Crau,Vic Fezensac,Aire sur Adour, Ceret).
Il va être attendu sans bienveillance aucune, car en ses lieux on y vient avant tout pour voir du toro et il lui faudra autant combattre le toro que convaincre le public du bien-fondé de sa programmation
Ne dormir que d'un œil pour ne pas se reposer sur ses lauriers tout frais , mais avoir les deux bien ouverts au moment de déplier sa cape, la route vers la gloire est encore bien tortueuse!
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