jeudi 2 mai 2013

Aire/Adour....Du pain sur la planche!

Sort le cinquième novillo de l'après-midi.
Jacques Giraud doit invoquer tous les saints même les plus lointains de ses souvenirs de cathéchèse pour qu'un de ses pupilles soit enfin à la hauteur
"no hay quinto malo", "no hay quinto malo" doit-il marmonner.
Il faut dire qu'elle était mal embarquée cette novillada du 1er mai d'Aire sur l'Adour.
Une fois enlevés les musiciens des Armagnacs et des deux bandas locales présentes, il n'y avait guère de monde pour dégarnir les gradins. Un gros quart tout au plus!
Le ciel avait mis ses menaces à exécution à partir du quatrième en amenant pluie et grande fraîcheur.
Faible pour le premier, corne droite salement terroriste et fuyard pour le deuxième,sans aucune charge le 3ème, de peu de race le quatrième, les premiers novillos avaient commencé à sérieusement lasser le public aturin et quelque peu désespéré Mario Alcalde, Cesar Valencia et Borja Jimenez.
Si en toréant de (et en) face Alcalde fut celui qui exprima le plus de métier et de personnalité, faute d'adversité de qualité, le temps s'écoulait mornement.
Sortit donc le cinquième.
En révélant de vraies qualités il dut réchauffer enfin le coeur de son ganadero.
Après deux piques, il garda une charge âpre mais répétée pour la muleta de C Valencia.
Le jeune vénézuélien n'eut pas la capacité de baisser la main ce qui laissa le novillo prendre possession du ruedo.Exigeant, Precioso défendra chèrement sa peau et Valencia eut bien du mal à le dominer malgré une entrega de tous les instants.
Une épée basse spectaculaire et  foudroyante.Oreille.
Le dernier de l'envoi offrait lui aussi son quota de passes à Borja Jimenez qui l'accueillit par une puerta gayola plongeante.S'il se démena pourtant comme un diable dans sa quête du succès, il proposa une faena fourre-tout peu dominatrice.
De tout et de rien, mais surtout avec la main droite; debout ou genoux au sol avec envie mais sans grande classe Jiménez tenta beaucoup.
Bajonazo foudroyant. Vuelta.
Il faisait froid, on ne s'attarda guère.
De son côté Jacques Giraud dut repartir en se disant qu'en ce jour chômé, du travail dans son élevage il lui en restait encore beaucoup.

6 J.Giraud
Mario Alcalde Silence/Silence
Cesar Valencia Saluts/Oreille
Borja Jiménez Silence/Vuelta

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire