vendredi 15 juin 2018

Comme de juste


Huit ans c'est long, très long...
Huit sans pouvoir défiler pour aller en arc de cercle saluer la rigide présidence madrilène
Huit ans de purgatoire, huit ans d'oubli.
Du doute à l'espoir, il y eut des larmes, de la sueur , du travail, de la douleur..
No pain , no gain!
De l'enfer au paradis peut être , il y a deux toros de Victorino Martin qui attendent Emilio de Justo.
Tombé dans le rien et le presque néant, Emilio depuis deux ans rame à contre courant et remonte la pente d'un système qui l'avait réduit au rang d'un laissé pour compte.
Les méandres tortueux de son parcours rempli d'embuches passent par ce retour à Las Ventas.
Une opportunité? Sûrement!
Au moment de poser les zapatillas sur la piste bombée de Madrid, c'est aussi au piège d'un passage anonyme ou médiocre qu'Emilio doit éviter de penser.
Quarante minutes pour justifier sa présence , pour démontrer que la France qui l'a sorti de l'ornière ne s'est pas trompée.
Victorino fils cette année a perdu la recette de la potion magique...Ses toros ont bien du mal à briller. Ceux de Madrid vont le confirmer.
Avec ses complications, de celles qui peuvent faire perdre la papiers à qui n'a pas le niveau, le lot d'Emilio est "casse-gueule".
Pour un avenir meilleur, il fallait convaincre ici et maintenant.
Avec honnêteté , sincérité , force et fragilité mélées, de Justo va faire l'effort sans espoir de triomphe.
Il est néanmoins des victoires qui peuvent se passer d'oreilles et de tours de piste.
L'aficion espagnole se rend peu à peu à sa tauromachie et l'horizon devient plus lumineux.
La réussite est une étrange affaire, mélange de savoir-faire et de faire savoir, fil ténu qui peut se casser à tout moment.
La route est encore longue, la pente est forte et le temps compté.
Emilio n'est désormais plus un oublié du système.
Logique? Non, juste!







Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire