mercredi 4 septembre 2013

Saint Perdon "Première"


Le 6 avril dernier, la peña La Muleta annonçait les six ganaderias de sa novillada concours. Après la lecture des six fers, il me tardait déjà d'y être.

L'organisation de Saint Perdon n'a pas été la seule à tenter l'expérience de la concours cette année, il y  a eu aussi Millas mais cela tombait ,malheureusement et ce malgré le public non aficionado et peu sérieux de ce village, en même temps que la féria de Parentis en Born.

Orejillo, n°75 de MIURA, (encaste Miura) né en mars 2010, avec une encornure qui ne lui permettait pas de sortir en corrida dans cet élevage réputé. Faible et escobillé. Prend trois piques presque en place sans s'employer vraiment. Deuxième tercio rapide et efficace, avec le salut d'un peon de Manuel Dias Gomes. Orejillo arriva au dernier tiers bouche ouverte mais la referma avant la mort, entre temps MDG profita de sa noblesse sans le toréer.

Tapado de PALHA
Tapado, n°114 de PALHA, (encaste Pinto Barreiros) né en janvier 2010, sorti comme un chef, ses cornes paraissaient presque courtes à cause de son morillo disproportionné que le piquero loupa en trois rencontres de loin pour piquer bien en arrière, une habitude pour les piqueros de Rafael Cerro. La première fut poussée en mettant les reins. Panique aux banderilles, muletazos dans tous les sens. Le novillo arrive à la muleta avec trois banderilles sur le dos. Cerro l'étouffe au lieu de le prendre de loin.

Manchonero, n°24 de PILAR POBLACION, (encaste Graciliano) né en avril 2010, athlétique, prend deux piques dont il gardera un bout de la première dans le dos... (!!!??) Et sortira seul de la deuxième. José Garrido a envie, son novillo baisse la tête.

Banderolo, n°21 de GUARDIOLA FANTONI, (encaste Villamarta) né en septembre 2009, invalide de par sa faiblesse. Va deux fois au cheval, éjecte le piquero à la première rencontre et évite donc le châtiment du fer. Banderolo suit les banderilleros après les poses. Salut d'un autre peon de MDG. Puis rien.

Vigoroso, n°60 de MURTEIRA GRAVE, (encaste de divers mélanges de Parladé) né en août 2009, quatre ans révolus, un Toro... Donc contraire au règlement. Mais tout aficionado préfère cet écart réglementaire plutôt que celui de sa cousine Madeleine et son JAZMIN orange, non ? Les cornes en pinceaux pour avoir tapé dans les corrales, il poussa fort, sur une bonne dizaine de mètres et avec les reins au premier contact, il en prit deux autres moins intenses. Faible (se couche) mais intéressant par la suite mais gâché lui aussi par Cerro qui est fatigué et las; peut-être par les magouilles du mundillo, ou à son alternative future.

Portador de PEDRAZA DE YELTES
Portador, n°41 de PEDRAZA DE YELTES, (encaste Domecq via l'élevage El Pilar) né en avril 2010, élevé avec des fundas malgré son encornure rentré vers l'intérieur. Il nous fit l'honneur du premier batacazo de la matinée, après une bonne poussé. Il reprit deux autres piques d'assez loin, sans rechigner et avec force. Et une quatrième où il remit la cavalerie au sol après s'être à nouveau bien employé. Le piquero a réussi à piquer quatre fois au même endroit, dans l'épaule gauche... A la muleta, le novillo, bouche ouverte, avait encore beaucoup de jeu, que Garrido exploita au maximum, mais en ne se souciant jamais du troisième temps de la passe.

Le sobrero : n°59 de l'ASTARAC, né en juillet 2010.

Belle entrée
Le soleil de 11h cognait fort
25€ File 5

Président : Didier Gaudin, du bon, avec une pique imposée à Cerro, du moins bon, avec des trophées (la deuxième oreille de Garrido) bon marché.

Vuelta du novillo et du mayoral de Pedraza de Yeltes.

Manuel Dias Gomes
  • Brindis au public, applaudissement après un pinchazo et deux tiers d'épée contraire.
  • Silence, après trois demies épées et un descabello.

Rafael Cerro
  • Brindis au public, silence après un pinchazo et un bajonazo foudroyant.
  • Silence, après un pinchazo et un tiers de lame.

José Garrido
  • Brindis au public, oreille après une épée engagée mais contraire et un avis (9min45).
  • Deux oreilles, après une épée contraire engagée.

Pour conclure la course, le prix était remis en personne à l'éleveur de Pedraza de Yeltes. Puis les aficionados présents étaient remerciés d'avoir assisté à cette "première" novillada concours. Ce qui laisse un bon espoir pour le cru 2014. Mais je pense qu'il ne faudrait reconduire aucun des élevages de 2013, et repartir de zéro. En sélectionnant les élevages et les novillos aussi bien si ce n'est mieux que cette année.

Et, bien que la cavalerie Heyral soit très lourde, les chevaux se sont quand même fait bouger. Nous avons pu constater que ce n'est pas un cheval mobile ou son petit poids qui rendent ce tiers grandiose mais la bravoure et la force des taureaux.

Clément

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire