lundi 6 juillet 2015

Comme un ressort...

Le soleil généreux inonde de sa lumière, la plaza del Castillo, centre névralgique de Pampelune.
Il est 16h30, et la ville somnole gentiment...
La calle Estafeta se fait belle , les boutiques sont pleines a rabord de babioles en tous genres où le rouge et le blanc prédomine.
Les troquets sont encore propres et les serveurs assurent sans forcer le service...
Quelques touristes avec leur grosses valises à roulettes, suent sang et eau, jusqu'aux portes en bois derrière lesquelles attend l'épreuve de l'escalier en pente qui reste à gravir, pour aller prendre ses quartiers à l'aplomb de cette rue célèbre de la capitale de Navarre.
A quelques dizaines de mètres de là, les revendeurs en tout genre proposent mollement et sans grand succès des tickets "para hoy" dans l'ombre des arènes.
Quelques barrières en bois ici ou là, viennent rappeler que sur ce parcours avalé tranquillement en flânant , le galop matinal des toros entourés d'une horde bigarrée de coureurs raisonnera bientôt.
En contrebas de la ville , la visite des corrales del gas où le public familial se presse pour admirer les lots de toros, occupe agréablement le temps et procure les premiers frissons de la journée.
Le temps de remonter vers les arènes , il est 18 heures, et les rues se sont remplies...le ressort se comprime doucement avant de libérer le lendemain une semaine de délire paien qui échappe à la raison.
Sentiment étrange que celui de voir une ville entière se préparer dans le calme à ses fêtes que Rabelais n'aurait pas renié.
Côté toros, la novillada inaugurale privée des bandas , révèle que l'aficion locale est vraiment sans grande exigence, que Roca Rey est un torero plein de recours et Posada de Maravillas un styliste qui mérite le détour.
La foule s'est densifiée dans les rues adjacentes, les cafés sont pleins, les rues aussi....simple répétition.
Demain , sur la place de la mairie rouge et blanche de monde, à midi , le txupinazo lancera les fêtes de San Fermin.
Le ressort se décomprimera et libérera trois millions de personnes dans les rues qui s'y croiseront pendant neuf jours.
Le GPS m'indique les 126 kms à faire pour rentrer au bercail, mon esprit vagabonde, un petit air dans la tête  "Uno de enero, dos de febrero,  tres de marzo, cuatro de abril,  cinco de mayo, seis de junio, siete de julio, ¡SAN FERMÍN!

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