dimanche 19 juillet 2015

Garlin...le genou de Romain

Malgré l'ombre, la température étouffante en Béarn faisait perler les fronts et luire les visages.
Les services de Météo France promettait l'apocalypse à l'heure du paseo.
Nous n'aurions même pas besoin de glaçon pour l'apéro, le ciel se chargeant de faire tomber la grêle.
18 heures , que nenni!
Soleil au zénith, bleu azur dans le ciel...
Sur le sable?
Les novillos de Juan Manuel Criado traînent semble t'il quelques kilos en trop.
Charpentés certes mais sans très gros moteur.
Les toreros font ce qu'ils peuvent pour maintenir de l'intérêt à cette novillada.
A ce jeu A Roca Rey confirme tout le bien que l'on peut penser de lui faisant preuve d'une maturité et d'une sérénité digne d'un futur très bon, J Galdós reste sans option et A Younes encore un peu vert , tire son épingle du jeu et plaît au public garlinois.
Le 4ème vient de sortir et à sa faiblesse initiale vient s'ajouter le handicap d'une invalidité qu'un crac sonore lors d'une embestida a souligné.
Je scrute le ciel et les nuages noirs arrivent ...la luminosité vient de changer ce que me confirme immédiatement la qualité des photos que je prends sans avoir pris la précaution d'en augmenter la sensibilité.
Ca y est les types de la météo s'étaient juste plantés d'heure!!!
J'en fais état à mon voisin du moment , Romain dont je vous recommande la visite de son blog(http://www.tastetromain.fr/).
Pas de panique me dit-il , mon genou ne me fait pas mal...et mon genou ne ment jamais!!!
Tu parles Charles, entre tes cartilages et les cartes prévisionnelles d'ingénieurs météorologues j'ai vite fais mon choix.
Et pourtant, l'articulation génuflectrice de l'homme à la casquette avait bien raison, et ce n'est que bien plus tard et en tout cas bien après que les Criado eurent rejoint ad patres, les jolies plaines vertes de l'eden taurin que les éclairs zébrèrent le ciel.
On a bien compris, qu'avec le 4ème, il ne se passa pas grand chose...
Le meilleur était à venir.
L'antépénultième était un novillo qui enfin tenait la distance même après avoir poussé longuement au cheval. J Galdós trouvait un bon terrain d'expression et se rappelait au bon souvenir de ceux qui était présents dans ces lieux quand il triompha face aux Pedrazas.
Tauromachie puissante, pas toujours croisée mais qui porte et qui emporte.
Au bout de l'épée, les deux oreilles et une nouvelle sortie en triomphe qui ravira le Pérou (enfin presque tout le Pérou, car le sourire de son compagnon Roca Rey se crispa quelque peu).
Pour finir , il revenait à A Younes de hisser les couleurs de la tauromachie nationale au plus haut.
Il s'en acquitta plutôt pas mal en alternant le tremendisme de passes à genoux et le plus fondamental avec pour sommet des droitières conduites de bout en bout.
Comme du temps des bons points que l'on récoltait à l'école , l'oreille qui tomba du palco fut le symbole des encouragements donnés à l'arlésien pour continuer à travailler.
Le vent commençait à souffler en rafales, l'ami Romain avait disparu de mon champ visuel mais sûr cette fois-ci son genou devait commencer à tirer!

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