mardi 12 septembre 2017

La belle histoire


23 juillet 2016.
Orthez, Emilio de Justo sanglé dans son costume de velours et d'or arrive dans le patio des arènes du Pesqué!
Emilio? un inconnu du grand public, un oublié des professionnels...
Tant d'espoirs déçus!
Des jours sombres, même les après-midi de grand soleil..
Ronger son frein, capes et muletas rangées.
Rédemption ou enterrement, Orthez c'est ça et rien d'autre
Deux toros pour survivre!
Plus tard, dans le soleil couchant, sur les épaules d'un costaud du coin , Emilio est tout à sa joie de l'instant.
Un peu de bonheur en guise d'espérance.
Deux oreilles , c'est beaucoup et si peu , juste de quoi poursuivre l'aventure.
Zéro contrat à l'horizon comme seul viatique à l'aube du 24 juillet!
Travailler, s'entraîner comme un damné, corriger ce qui peut l'être, faire confiance, espérer, y croire...
Puis la chance qui vient toquer de nouveau à la porte.
Tombe une nouvelle opportunité...
Opportunité? Victorino, Mont de Marsan , fin de temporada ...c'est pas du tout cuit!
Bim..deux oreilles..des critiques élogieuses...l'espoir renaît, grandit!
Un automne et un hiver studieux, des contacts , des promesses, des déceptions, puis des contrats fermes.
L'Espagne l'ignore toujours mais le sud-ouest a de la mémoire.
Commence alors le chemin du renouveau.
A chaque sortie des oreilles , des succès ... A chaque sortie, l'histoire s'écrit...
Le fil est ténu, mais il tient et se renforce un peu plus chaque fois!
Et puis...le ciel gris d'une fin d'été maussade le long des berges de l'Adour, une météo capricieuse qui fait craindre l'annulation, peut-être un rendez-vous manqué?
Et puis, et puis ... Victorino  encore une fois au programme et Dax succombe devant tant de volonté, de sincérité et de simplicité.
Trois oreilles qui décrochent les sourires et font couler les larmes.
Le téléphone va sonner un peu plus , les portes jusqu'alors fermées vont s'entrouvrir, et l'histoire va continuer à s'écrire.
Au regard d'Emilio, sombre et soucieux que ses yeux offrent avant de défiler, fait place un large sourire plein de reconnaissance pour Luisito, celui qui l'accompagne.
Le roman s'écrit à quatre mains.
Alors, si le talent doit-être récompensé, Emilio va toréer, beaucoup toréer, et finir par écrire l'ensemble des chapitres de cette histoire, cette belle histoire!



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